As ISIL's 'caliphate' crumbles, its ideology remains Analysts say the end of the self-proclaimed caliphate's territorial rule 'does not mean the end of ISIL'.
The battle against ISIL is currently centred in the group's last urban stronghold, Mosul [File: Reuters]
Après la déroute de Daech en Syrie et en Irak, les Philippines et l'Indonésie sont en train de devenir le nouveau terrain de jeu des jeunes djihadistes qui rêvent d'en découdre les armes à la main.
Compte tenu du déséquilibre des forces en présence, le Premier ministre irakien a de quoi être à priori confiant Voitures piégées, snipers, kamikazes, mines… les combattants islamistes tentent par tous les moyens de ralentir la progression des soldats kurdes. Envoyé spécial du figaro à Bashiqa ( ...) . Daech a truffé Mossoul d’explosifs?
Battle for Mosul intensifies
Source: Al Jazeera News And Agencies : "A depraved, cowardly strategy." http://aje.io/cplk
«Comme à Mossoul, nous essayerons de mettre en place à Raqqa une force d'assaut capable de resserrer l'étau autour de la ville et à laquelle nous fournirons les capacités nécessaires» - Ashton Carter, secrétaire à la Défense des États-UnisLe 08novembre 2016 à 20h37
Longtemps terre d’islam tolérante à la multitude de minorités ethniques et religieuses qui la caractérise, l’Asie du Sud-Est est, chaque jour davantage, en proie à l’islamisme et à sa dérive naturelle et violente qu’est le djihadisme. Tout se passe comme si, au fur et à mesure qu’elle perd du terrain au Moyen-Orient, enSyrieet enIrak, une organisation telle que l’Etat islamique (EI) faisait des adeptes en Asie du Sud-Est.
En un sens, les autorités centrales portent une part de responsabilité dans l’éruption fondamentaliste actuelle dans le pays. En 2001, elles ont autorisé la pratique de la charia – la loi islamique – dans la province d’Aceh. C’était un premier accroc à une tradition indonésienne d’aimable libéralisme religieux. Depuis, le wahhabisme a gagné d’autres régions d’Indonésie, à mesure que les universités du Golfe forment (ou plutôt « déforment ») des milliers de jeunes Indonésiens.
Un an après sa libération, la grande ville de l’Anbar, qui a été un fief de l’organisation Etat islamique, reste déchirée entre anti et pro-EI. La reconstruction n’a pas commencé, seule à même de faire cesser le cycle des vengeances et les bannissements.
Will new government systems be just as bad? That's the real challenge," he said.
Tout cela a conduit le premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, à l'occasion de la libération de Mossoul, à proclamer la fin de l'État islamique. Cette annonce est tout aussi prématurée et aventureuse que la proclamation par George W. Bush, le 1er mai 2003, de la victoire et de l'arrêt des combats en Irak.
La libération de Mossoul est très loin d'enterrer l'idéologie du djihad mondialisé
Philippines, Indonésie : le poison islamiste en Asie du Sud-Est Editorial. Le fondamentalisme musulman gagne du terrain dans cette partie du monde, et avec lui une dérive djihadiste de plus en plus inquétante.
L'État islamique à la conquête de l'Asie du Sud-Est Par Valentine Arama Publié le 14/01/2016
L'État islamique a revendiqué les attaques qui ont fait sept morts jeudi à Jakarta. Ces attentats contribuent à son implantation en Asie du Sud-Est. La tradition du djihad n'est pas nouvelle en Indonésie, au pays le plus peuplé de musulmans au monde. Selon Alain Rodier, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), et spécialiste du terrorisme «Même s'il existe des volontaires pour se rendre en terre sainte, les contingents restent limités», indique Alain Rodier. «C'est loin, et beaucoup préfèrent rester sur place», ajoute l'expert L'objectif annoncé de l'EI est de proclamer un califat mondial. Cependant, il faut dans un premier temps reconquérir les «Wilayah», (les provinces), ces terres d'Islam qui appartiendraient au Calife, et dont une partie de l'Asie du Sud-Est ferait partie. «La stratégie de l'EI est de renverser les dirigeants de ces provinces, qu'ils considèrent comme des apostats, pour les remplacer par leur administration», souligne Alain Rodier.
● En Asie du Sud-Est, l'État Islamique s'appuie sur des filières djihadistes déjà existantes
VIDÉO - L'État islamique contrôle toujours la ville de Marawi sur l'île de Mindanao avec l'appui de djihadistes venus de pays asiatiques. Le président philippin Rodrigo Duterte évoque «une invasion».
«L'État Islamique a radicalisé un grand nombre de jeunes philippins musulmans»
José Calida, le solliciteur général des Philippines
La crainte est de voir s’implanter une base djihadiste – comme à Rakka en Syrie ou à Mossoul en Irak – servant à la préparation d’attentats
Parler de déclin de l’organisation à un moment où elle multiplie les attentats – commandités ou simplement inspirés par l’organisation – sur plusieurs continents est de ce fait assez paradoxal. L’EI est désormais un label mondialisé, considéré comme une grande menace par l’ensemble de la communauté internationale et affectant directement les scènes politiques intérieures de nombreux pays.
Le monstre EI a au moins trois têtes. Celle qui représente son aspect militaro-étatique est sur le point d’être coupée. Mais celles qui lui permettent de jouer un rôle politique et de propager son idéologie religieuse, ainsi que de recruter de nouveaux membres et de les pousser à commettre des attentats, sont toujours bien en place.
En Irak comme en Syrie, l’EI peut retourner à l’état de clandestinité et contribuer au chaos politique en multipliant les attentats. Le groupe peut surtout profiter de l’absence de solution politique dans ces deux pays détruits et meurtris par les guerres pour réapparaître le moment venu. Même s’il ne bénéficie plus d’un quelconque appui des populations locales, les conditions de son existence sont encore réunies : les populations sunnites sont marginalisées par les pouvoirs centraux, les territoires en question sont détruits et souvent sous-développés, et la propagande religieuse est surinstrumentalisée par toutes les communautés.
En Irak, la situation est pire, à bien des égards, qu’en 2014. Téhéran a gagné de l’influence à Bagdad et dispose d’un moyen de pression sans équivalent grâce aux milices chiites, qui concurrencent et affaiblissent l’État déjà acquis à sa cause. Les Kurdes ne se satisfont plus de leur relative autonomie et profitent de leur participation dans les combats contre l’EI pour essayer d’achever leur processus d’indépendance. La réconciliation nationale apparaît aujourd’hui chimérique alors que risquent de débuter les conflits post-EI dans les zones disputées.
En l’absence de solution politique inclusive, qui permettrait aux populations concernées d’être effectivement représentées dans les institutions de l’État, les sunnites d’Irak et de Syrie ne peuvent se satisfaire à moyen ou long terme de l’avenir que leur promettent leurs “libérateurs”. L’EI, qui se présente comme “le seul défenseur des sunnites”, ne peut que se nourrir de ses frustrations.
De la servitude moderne « Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s'effondrer. Mon pessimisme sur tout ce qu'elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »
La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital, crise et stess hydrolique .
Carte des risques liés au réchauffement climatique. | Infographie Le Monde
Une compilation de près de 20 000 études et projections scientifiques par plus de 800 chercheurs. Voilà la somme que représente le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui vient d'être intégralement achevé et s'avère bien plus alarmant que la précédente édition, en 2007.
Ensuite une espèce animale sur six risque de disparaître sous les effets dur échauffement climatique si les émissions de dioxyde de carbone (CO2) se poursuivent au rythme actuel, met en garde une recherche américaine qui juge urgent d'agir
Les conclusions sont proprement torrides..Les climatologues ont déjà prévenu que de telles vagues de chaleur risquaient de devenir la norme à l’avenir, sous l’effet du réchauffement global dû aux émissions de gaz à effet de serre. Le rapport sur« le climat de la France au XXIe siècle » prévoit ainsi, dans ses « scénarios régionalisés », une augmentation des températures moyennes comprises entre 2,6 °C et 5,3 °C en été, entre 2071 et 2100. Cette hausse sera particulièrement prononcée dans le sud-est du pays, qui pourrait alors connaître des vagues de chaleur de plus vingt jours, avec des épisodes de sécheresse aggravés dans les régions méridionales et, potentiellement, sur l’ensemble du territoire métropolitain.Lire aussi : La température des villes les plus peuplées pourrait croître de 8 °C d’ici à 2100
« Ces résultats indiquent que les valeurs maximales en France pourraient facilement dépasser 50 °C à la fin du XXIe siècle », écrivent les chercheurs
« Tout dépendra des décisions politiques et économiques qui seront prises dans les années qui viennent, souligne le chercheur. Si l’Accord de Paris [qui prévoit de limiter à 2 °C, et si possible 1,5 °C, le réchauffement par rapport à la période préindustrielle] est mis en œuvre, nous nous écarterons du scénario du pire. » Mais, prévient-il, le temps est compté : « C’est du niveau des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les deux décennies à venir que va dépendre le climat de la fin du siècle ».
Soleil Vert - Bande Annonce New York en 2022. Un brouillard a envahi la surface du globe, tuant la végétation et la plupart des espèces animales. D'un côté, les nantis quipeuvent avoir accès à la nourriture rare et très chère. De l'autre, lesaffamés nourris d'un produit synthétique, le soylent, rationné par le gouvernement... Lors d'une émeute, le président de soylent trouve la mort et Thorn (Charlton Heston), un flic opiniâtre, est chargé de l'enquête...
il y a plus de deux siècles déjà ! cela m'a d'ailleurs inspiré pour mon pseudo tellement le film m'avait marqué a l'époque ! je constate que cela devient hélas d'actualité , et surtout comment ne pas faire d'analogies avec notre époque ! tout comme dans le film , la surpopulation démographique la pollution lié au réchauffement climatique . la paupérisation des habitants des mégalopoles toujours plus grande , accueillant toujours plus d'habitants ( immigration ) augmentation exorbitante des prix des aliments de base , raréfaction des produits de consommation ou bien alors qui seront hors de prix , et seulement accessible a une poignée de nanties privilégié et fortuné , ou ceux qui sont au pouvoir ne manquent de rien et vive dans l'opulence ça fait vraiment froid dans le dos !!! c'est tristement prémonitoire ! soylent green Un film précurseur qui m'a également marqué. Un film SF (pas tellement SF aujourd'hui :) où les masses prolétaires crèvent la dalle pendant que les politicards vivent comme des pachas et maltraitent ces derniers. On devrait montrer ces films aux générations actuelles pour qu'ils comprennent l'ampleur de la situation que nous vivons actuellement et que nous vivrons dans un futur proche (10 ans au grand max)
Ressources de la planète: l'humanité vivra à crédit à partir du 2 août L'humanité aura consommé le 2 août la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an et vivra donc "à crédit" jusqu'au 31 décembre, a calculé l'ONG Global Footprint Network, relevant que ce moment survient de plus en plus tôt chaque année.
Même si le rythme de progression s'est un peu ralenti depuis six ans, cette date symbolique "continue inexorablement d'avancer, relèvent les ONG. "Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,7 planète", précisent-elles.
"Le coût de cette surconsommation est déjà visible: pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment", soulignent le WWF et Global Footprint.
Les émissions de gaz à effet de serre "représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale", rappellent-elles.
« Un anéantissement biologique ».
n A quoi ressemblerait la population mondiale si la Terre n’avait que 100 habitants ?LE MONDE | 11.07.2017 Par Asia Ballufier
Chaque année, environ 86 millions d’êtres humains naissent sur la planète. En juin 2017, la population mondiale s’élève à 7,6 milliards d’individus. En 2050, selon l’Organisation des nations unies (ONU), elle devrait atteindre les 10 milliards. Mais comment vivent ces milliards d’individus ? Où résident-ils ? Quelle langue parlent-ils ? Dans quelles conditions vivent-ils ? Avec quels moyens ? Pour mieux visualiser ces différents éléments, imaginons qu’il n’y ait que 100 personnes sur la planète
Biodiversité. Dans une étude très alarmante, des chercheurs concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. LE MONDE | 10.07.2017 à 21h05
C’est une étude peu réjouissante et particulièrement inquiétante : dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), Les deux principaux auteurs, Gerardo Ceballos (université nationale autonome du Mexique) et Paul Ehrlich (Stanford), n’en sont pas à leur coup d’essai sur le thème de l’érosion de la biodiversité.des scientifiques américains et mexicains affirment que les espèces de vertébrés (mammifères, reptiles, oiseaux, amphibiens, etc) connaissent un recul massif de leurs effectifs à travers le monde sur des territoires d’habitat toujours plus restreints depuis 1900. Soit les prémices de ce que les biologistes appellent la sixième extinction de masse. «La disparition des populations est un prélude à celle des espèces, préviennent les scientifiques. Une analyse détaillée du déclin des effectifs d’animaux rend le problème bien plus clair et inquiétant», écrivent à ce propos les auteurs de l’étude racontée par le Monde.
La sixième extinction de masse des animaux s’accélère En juin 2015, ils avaient déjà publié une autre étude, qui montrait que la faune de la Terre était d’ores et déjà en train de subir sa sixième extinction de masse. Ils avaient calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.
Au total, plus de 50 % des animaux ont disparu depuis quarante ans, estiment les scientifiques, qualifiant leurs résultats de « prudents ». Au total, 32 % des espèces étudiées déclinent (ainsi en termes de population et d’étendue sur l’ensemble des continents.. Les populations de vertébrés ont chuté de 58 % entre 1970 et 2012.en utilisant la base de données de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Des conclusions qui confirment celles du dernier rapport « Planète vivante » publié en octobre 2016 par le Fonds mondial pour la nature (WWF)
« La réelle ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique », jugent-ils. Au total, 32 % des espèces étudiées déclinent en termes de population et d’étendue. Plusieurs mammifères qui se portaient bien il y a une ou deux décennies sont maintenant en voie de disparition.
Deux ou trois décennies pour agir... Les causes de ces reculs sont connues : ils sont imputables, en premier lieu, à la perte et à la dégradation de l’habitat sous l’effet de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’urbanisation ou de l’extraction minière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives, les maladies et, plus récemment, le changement climatique.
« Les moteurs ultimes de la sixième extinction de masse sont moins souvent cités, jugent les auteurs. Il s’agit de la surpopulation humaine, liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches. »
« Nous ne disposons que d’une petite fenêtre pour agir, deux ou trois décennies au maximum », préviennent-ils. Il en va de la survie de la biodiversité mais également de l’humanité. « L’érosion des espèces entraîne de graves conséquences en cascades sur l’ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux pour l’humain », rappelle Gerardo Ceballos. La faune et la flore nous rendent en effet de nombreux services, qu’il s’agisse de la pollinisation, de l’amélioration de la productivité des terres, de l’assainissement de l’air et de l’eau ou du stockage du CO2.
Parmi les actions prioritaires, les scientifiques appellent à réduire la croissance de la population humaine et de sa consommation, à utiliser des technologies plus efficaces et moins consommatrices, à freiner le commerce des espèces en voie de disparition ou encore à aider les pays en développement à maintenir les habitats naturels et à protéger leur biodiversité.
. "Les résultats de cette étude suggèrent que les risques d'extinction vont s'accélérer avec la hausse des températures du globe, pour menacer jusqu'à 16% des espèces animales s'il n'y a pas de changement des politiques actuelles", souligne Mark Urban, un chercheur du département d'écologie et de biologie de l'Université du Connecticut, le principal auteur de ces travaux publiés jeudi dans la revue Science.
Ce scientifique a ANALYSÉ 131 études portant sur l'impact du changement climatique sur la faune et la flore, menées dans plusieurs régions du monde et selon différentes méthodes. Il a constaté que la perte de biodiversité s'accélérait pour chaque degrés Celsius d'accroissement de la température sur le globe. Selon l'hypothèse d'une augmentation de seulement 2°C des températures mondiales d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, qui selon la plupart des climatologues est sous-estimée, cette dernière recherche a calculé que 5,2% des espèces seraient menacées extinction, contre 2,8% actuellement.
Avec une hausse de 3°C sur la même période, ce sont 8,5% des espèces qui pourraient disparaître. Si le mercure grimpe de 4,3°C d'ici 2100, ce serait alors 16% des espèces animales qui seraient menacées.
L'auteur de cette étude a également conclu que le danger d'extinction variait selon les régions du monde, selon qu'elles sont plus ou moins affectées par le réchauffement. Dans certains pays de l'hémisphère austral, où des habitats se réduisent sans possibilité pour des animaux, comme des reptiles et des amphibiens, de se déplacer suffisamment vite, les risques de disparition sont les plus élevés: jusqu'à 23% des espèces en Amérique du Sud et 14% en Australie et en Nouvelle-Zélande seraient menacés.
Stratégies de conservation
L'Amérique du Nord et l'Europe sont les régions où le risque est le plus faible, avec 5 et 6% respectivement des espèces en danger.
"Nous avons un besoin urgent d'adopter des stratégies qui limitent le changement climatique si nous voulons éviter une accélration des extinctions animales sur la planète", plaide Mark Urban. "Nous devons aussi mieux comprendre les effets du réchauffement sur l'extinction des espèces pour permettre d'éclairer les décisions en matière de politique à suivre au international sur les coûts biologiques d'un échec à lutter contre le changement climatique et de mettre en oeuvre des stratégies de conservation pour protéger les espèces animales les plus menacées", poursuit-il. Selon lui, 7,9% des espèces vont de toute manière disparaître à cause du réchauffement de la planète. Par ailleurs, une recherche internationale également publiée dans la revue américaine Science jeudi s'est appuyée sur une ANALYSE de fossiles d'organismes marins couvrant 23 millions d'années pour prédire les animaux et écosystèmes des océans les plus à risque d'extinction. "Le changement climatique et les activités humaines ont un impact sur des groupes d'animaux qui sont depuis longtemps sur la planète et l'étude de leur histoire peut nous aider à mieux comprendre comment ils pourraient répondre aujourd'hui à ces nouvelles menaces", explique Seth Finnegan, professeur adjoint de biologie à l'Université de Californie à Berkeley, le principal auteur.
Grâce aux fossiles, ces chercheurs ont ainsi évalué les risques d'extinction de nombreux animaux marins, dont les requins, les baleines et les dauphins, mais aussi d'organismes plus sédentaires comme les coquillages et les coraux. Ils ont également établi une CARTE des zones où ces espèces sont les plus affectées par le réchauffement et autres activités humaines, concluant qu'elles se situaient pour la plupart sous les tropiques. Dans la perspective de la conférence internationale sur le climat de Paris en décembre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu mercredi qu'il y a "très peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète". "Les données scientifiques sont claires, le climat est déjà en train de changer et l'activité humaine est la principale cause de cette évolution", a-t-il dit.
Article au titre racoleur, mais au fond très intéressant. abien Mallet et 7 autres personnes ont partagé un lien. Le changement climatique est bien plus grave et plus avancé que vous ne le pensez. C'est ce que démontre un journaliste du New York Magazine.
Des traces de pesticides toxiques pour les abeilles ont été détectées dans 75% du miel produit dans le monde entier, suscitant l'inquiétude pour la survie de ces pollinisateurs cruciaux pour l'agriculture. Les concentrations relevées dans 198 échantillons de miel produits sont inférieures au plafond autorisé par l'Union européenne, selon l'étude publiée jeudi dans la revue Science. Ces dernières années, les abeilles succombent au syndrome dit «d'effondrement des colonies». Ce mal mystérieux entraîne la disparition ou la mort d'essaims entiers.
LE PLUS. Notre civilisation serait condamnée à disparaître. Non, vous n'êtes pas dans un film de science-fiction, c'est la Nasa elle-même qui l'annonce, via une…
Certains croient fermement qu'une civilisation disparue il y a 1000 ans avait déjà prédit la fin des temps alors que la météorologie actuelle ne permet de prédire la pluie que quand elle nous tombe déjà dessus. Mais bon il faut avouer que les Mayas étaient malins donc on sait jamais. Quoi qu'il en soit, si l'humain venait à disparaitre il pourrait être intéressant de se demander comment la vie continuerait sur Terre sans nous. C'est exactement ce que les gars de la chaine TV Syfy vous proposent de découvrir dans ce documentaire. “Population Zero – Un monde sans homme” vous montre ce qu'il se passerait si l'homme venait à disparaitre. La nature reprend le dessus et efface petit à petit toute trace de notre présence au cours des 30.000 années suivant notre disparition.
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d'hommes (et de femmes) dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d'abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d'étouffer la seconde en se faisant l'auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n'y a pas de pire hypocrisie de n'appeler violence que la seconde, en feignant d'oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Le terme trop souvent employé dans des vidéos sur Youtube ou quelques fois dans les manifs de dictature du PS ou d'un pays dictatorial sous prétexte que les CRS frappent un peu trop fort, est faux voir dangereux. Le systeme " démocratique" fonctionne comme ceci a partir ou l'on conteste un ordre social, l'Etat et ses forces armées montre les muscle. Cela légitime aussi les discours du mvt 14 juillet qui dit que les CRS ne sont pas tous mauvais et que ce sont les ordres qu'ils reçoivent de la dictature PS qui en est la cause, d'ou la volonté pour les puschistes fachos du m14c de vouloir refaire leur coup de pub en remettant la vidéo d'un CRS conspi facho qui rappel de se rassembler pour prendre la Bastille ou les champs élysée. l était pas discret, il a remis la video du CRS conspi piushist facho du mouvement du 14 juillet de l'année dernière en changeant juste la date de l'évènement
Si tu vote, tu n'as pas le droit de plaindre.Tu as voté pour eux. Tu es responsable duproblème. Tu n'as pas le droit de te plaindre.
On baisse l'aide au logement
On baisse l'impôt sur la fortune.
À l'heure où le gouvernement cherche 9 à 10 milliards d'économies dans les services de l'Etat, je me permets de lui signaler qu'il en trouverait déjà la moitié en renonçant à recapitaliser AREVA !Il aurait pu aussi se refinancer sur google, mais a croire que le monde se divise en deux catégories . Google n'aura pas à payer 1,1 milliard d'euros d'impôts
Verdict. Le tribunal administratif de Paris vient de donner raison au géant américain Google qui contestait un redressement fiscal de 1,115 milliard d'euros, estimant que sa filiale irlandaise, responsable de ses opérations européennes, n'était pas imposable en France. «La société irlandaise Google Ireland Limited (GIL) n'est pas imposable en France sur la période de 2005 à 2010», a résumé le tribunal.
Marlène Schiappa : «Les subventions en direction des associations sont maintenues» Ce week-end, le Journal du Dimanche a relayé les inquiétudes d'associations prenant en charge la prévention des violences sexuelles et sexistes et l'accompagnement des victimes, informées d'une probable baisse de 25% du budget qui leur est consacré.
En 2011, François Hollande en campagne électorale se rendait devant l'usine Goodyear d'Amiens avant sa fermeture et prenait des engagements rassurants, mais non suivis d'effet. A Goodyear comme en bien d'autres usines, la colère des salariés déçus qui voulaient préserver leur emploi a alors laissé place à des manifestations déterminées, quelquefois violentes. Le réalisateur s'est lancé dans une plongée dans le monde du travail, a rencontré des centaines de salariés, d'ouvriers. Ceux qui hier ont été confrontés à des occupations d'usines, à des séquestrations de patrons, à Sony, Molex, Caterpillar, Sodimatex, Continental.
« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude... »
— Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes (1939) : Moralisation de la politique : n’oubliez pas les lobbies : La démocratie est grandement affaiblie par les groupes d’intérêts privés, les lobbies. Dans une lettre ouverte au président de la République, les auteurs de cette tribune proposent des pistes juridiques et une plus grande intervention des citoyens dans les décisions concernant le bien commun. Michèle Rivasi est députée européenne EELV, cofondatrice de la Criirad. Sébastien Barles est docteur en droit public, enseignant à l’université Paris 8 Saint-Denis. https://reporterre.net/Moralisation-de-la-politique-n...
Environ 800 000 étudiants sont concernés par cette aide. Cette piste d'économies envisagée par le gouvernement risque de causer la grogne des allocataires.Pour les étudiants, la période estivale va souvent de pair avec la recherche d'un logement. Autant dire que le timing choisi par le gouvernement pour l'annonce de la baisse de l'APL, l'aide personnalisée au logement, n'est pas des plus heureux. Et ce d'autant plus, révèle LCI, qu'elle pourrait intervenir dès la rentrée prochaine.
La démocratie directe et l'Anarchie ne sont pas seulement des utopies actuelles, mais surtout cruciales face aux enjeux de l'époque. Voici pourquoi.
UNE AUTRE RAISON DE DÉTRUIRE LE POUVOIR : LA COURSE CONTRE LA MONTRE TECHNOLOGIQUE
80 ans après la révolution anti-autoritaire et libertaire en Espagne, certains profitent évidemment de cet anniversaire pour prétendre que les temps ont changé et que ces utopies ne sont plus d'actualité.
Pourtant, l'abrutissement, l'exploitation et la domination n'ont fait que changer de forme. Il suffit de contempler la brochette de dirigeants planétaires qui mènent actuellement l'assaut contre l'humain, la vie et la Terre, détruisant partout, quotidiennement, des années de rudes conquêtes sociales et transformant en marchandise tout ce qui respire à la surface du globe.
Dans ce monde, en réalité, il n'y a plus d'exil possible. Le léviathan capitaliste et autoritaire règne sur la quasi-totalité des mètres carrés où nous posons nos pas. Au-delà des différences palpables, celles qui poussent à migrer, c'est toujours le même néant qui prétend marcher en avant, mais qui ne fait rien d'autre que nous priver de notre liberté de choisir vraiment notre vie.
Dès qu'un vent nouveau se lève quelque part, dans des villages lointains, dans un quartier du bout de l'Europe ou sur une ZAD voisine, c'est toujours le même refrain, la même réaction, le même empressement de terrasser ce qui gêne, expérimente autre chose et donne à voir une autre façon de vivre et de s'organiser.
Depuis toujours, ce qui menace l'équilibre fragile du pouvoir et son assise symbolique est systématiquement surveillé, discrédité ou combattu. Mais la différence aujourd'hui réside dans les progrès technologiques vertigineux qui, pour l'instant, profitent plus au pouvoir, où qu'il soit, qu'à tous ceux qui tentent diversement de lui résister.
Autrement dit, à nos raisons passées de proposer la démocratie directe et l'Anarchie vient s'ajouter une raison de plus, nouvelle et plus cruciale encore : une indéniable course contre la montre technologique a commencé entre le pouvoir et nous. Dans les temps qui viennent, il sera de plus en plus difficile de lui résister. Un jour, ce sera peut-être impossible. Sa domination sera totale.
Ceci n'est pas l'évocation d'un roman dystopique, mais bien la réalité de demain qui se dessine sous nos yeux. L'époque est fasciste. Fasciste et totalitaire. Parce que le pouvoir se rapproche assidûment de son but de tout contrôler et parce que — nous le savons bien — si un jour il le peut, il ne se gênera pas pour se perpétuer en anéantissant toute voix discordante.
La question politique de la démocratie directe et de l'Anarchie n'est donc plus seulement celle de prendre nos vies en mains. Elle est désormais de sauver la vie elle-même, avant qu'il ne soit trop tard.
Par-delà nos différences, nos manières de nous organiser et de lutter, notre but ultime doit être, plus que jamais, de détruire le pouvoir, tant qu'il est encore temps. Pour y parvenir, reste à nourrir cette transformation de l'imaginaire social par tous les moyens possibles : débats, livres, films, convergences de luttes, solidarité sans frontière, éducation anti-autoritaire, démontage de la fabrique de l'opinion, multiplication des zones expérimentales et rebelles...
Détruire le pouvoir, avant qu'il ne nous détruise.
Par Alexandre Hervaud— 17 juillet 2017 Romero a fait des morts-vivants le vecteur d’une critique de la société de consommation, en état de décomposition.
Le realisateur George Romero sur le tournage de son film Le jour des morts vivants 1985.Photo Rue des Archives.BCA
Pour le télérama Au départ, ils s'en tenaient à faire peur. Puis ils se sont faits agitateurs politiques. Aujourd'hui, les zombies vont jusqu'à collaborer avec les humains.
Les morts vivants règnent sur terre. Dans un bunker, une poignée de scientifiques essaye de trouver un remède ou une solution à l’invasion. Un bataillon réduit de militaires dirige cette enclave souterraine et, sous l’impulsion du capitaine Rhodes, menace les scientifiques d’arrêter leurs expérimentations. La tension monte entre les deux factions.
1968-2009 : La saga des morts-vivants, de George A. Romero
Le zombie passe avec Romero dans le camp des hérauts de la contre-culture et devient, dans La Nuit des morts-vivants (Night of the living dead, 1968), allégorie de la mauvaise conscience d’une Amérique encombrée par son passé génocidaire (les millions d’Indiens massacrés) et embourbée dans la guerre du Vietnam. A chaque nouveau film, Romero continuera d’interroger les mutations de son pays : la folie de la société de consommation dans Zombie (Dawn of the dead, 1978), l’impérialisme reaganien dansLe Jour des morts-vivants (Day of the dead, 1986) ou l’isolement paranoïaque post-11 Septembre dans Le Territoire des morts (Land of the dead, 2005). J.C.
ANALYSE ET CRITIQUE
Les zombies, c’est le grand retour du refoulé. D’un coup, tout ce que l’Amérique cache et enterre remonte à la surface. Une Amérique qui, tout au long de son histoire, n’a cessé de combattre ou de masquer l’ampleur de la contestation existant en son sein. Une contestation pourtant bien palpable au travers des mouvements populaires qui n’ont cessé d’ébranler le pays et dont la plus visible manifestation reste le vaste mouvement des années 60 et 70. Dans le paysage cinématographique américain, Night of the Living Dead marque en 1968 une véritable date dans l’histoire du cinéma de genre. Défendant le plus souvent des valeurs réactionnaires ou jouant sur la peur de l’invasion et de l’autre, le cinéma d’horreur est soudainement repris en main par un enfant de la contestation. Ultra violent, radical, sombre, brut et documentaire, le film marque durablement les esprits de l’époque et devient un film emblématique de la vague sociale qui secoue le pays. Pourtant, les zombies ne sont pas les symboles de tel ou tel groupe contestataire, ils représentent simplement pour Romero le besoin de changement. Figures vides, ils ne demandent qu’à être interprétés par tout un chacun. Les trois premiers films de la saga sont moins des films politiques que des films qui demandent à être politisés. Le premier volet des morts vivants est avant tout un pur film d’horreur. Sa portée critique se limite à la description de la violence des milices et le discours de Romero à la description de l’incapacité de l’homme à communiquer et agir de concert face à une menace. Avec Zombie, le cinéaste franchit un cap et affiche plus littéralement le contenu sociopolitique de son film. Cette suite, dont il a longtemps rejeté l’idée, ouvre la voie à un projet cinématographique qui consiste à dresser à la fin de chaque décennie un portrait de l’Amérique à travers un nouveau volet de la saga des morts vivants.
Massacre à la tronçonneuse . Les vieilles valeurs réactionnaires sont de nouveau à la mode. C’est une époque marquée par la destruction systématique du système d’aide aux plus fragiles, c’est le « marche ou crève » érigé en force de loi, l’ère des yuppies et des golden boy. Le cinéma, après une décennie d’expérimentation et de contestation des règles établies, rentre dans le rang. Il plébiscite la politique impérialiste et les vieilles valeurs américaines, il prend sa revanche sur le passé (c’est le triomphe de Rambo II).
Planete Terreur film complet et en français Film d'horreur et leger qui ce moque volontiers des dictates du cinéma horreur . Avec une Rose Mcgowan plus que credible et un casting d'enfer notamment la participation de Fergie des blacks eyed peas
Romero, lui, se remet mal de l’échec de son très personnel Knightriders réalisé l’année de l’élection de Reagan. Il réalise ensuite Creepshow, hommage raté aux EC Comics de son enfance. Il produit une série télévisée, Tales from the Darkside, sorte de Twilight Zone qu’il imagine comme un laboratoire où de jeunes réalisateurs (issus de son entourage : Tom Savini réalise deux épisodes, Michael Gornick trois…) pourraient faire leurs preuves. L’expérience, qu’il pensait comme une opportunité pour sa société Laurel Entertainment de renouveler son vivier d’auteurs, est un échec cinglant suite au désistement des financeurs.
Dans le cinéma d’horreur, le gore n’a plus la valeur contestataire qu’il possédait dans les années 70. Il est revenu à sa fonction première de spectacle grand guignol, successions de gimmick visuel jouant sur le comique et le dégoût (Evil Dead, Street Trash, Re-animator…).
Le film donnera naissance à une trilogie et aura une influence considérable sur le genre. Son déluge de sang engendrera, en 1992, le Braindead( film complet ) de Peter Jackson ( Scènes Cultes . Son regard corrosif sur le milieu médical inspirera, au milieu des années 1990, Lars von Trier pour sa série L'Hôpital et ses fantômes - Bande annonce
Romero rêve de son côté d’un ambitieux film de zombie qui mettrait en scène des affrontements dantesques entre des armées de morts vivants et les survivants humains. Dans ce projet initial, les hommes vivent repliés dans des zones militarisées tandis que les élites bénéficient de bunkers sous terrains. Dans les camps en plein air, la misère, la prostitution et la drogue sont le lot quotidien des survivants (cette idée sera reprise dans le quatrième volet, Land of the Dead). Les scientifiques essayent de trouver une solution à l’invasion et subissent la pression des autorités militaires et de ceux qui, sous terre, vivent dans l’opulence et ont imposé un gouvernement fascisant. Dans une des versions du scénario original, les scientifiques parviennent à contrôler les zombies et les utilisent comme chair à canon contre leurs congénères, élément qui reprend la conclusion, finalement écartée par Romero, de La Nuit des morts vivants.
Le film s’ouvre sur un groupe d’humains qui sillonne les ruelles d’une ville de Floride à la recherche d’éventuels survivants. Ce qui s’offre à eux est un paysage d’apocalypse.
"Outre l’angoisse que diffuse cette scène impressionnante, Romero s’amuse en quelques images à dresser un état des lieux de la société américaine : un zombie dans un cinéma tenant un rouleau de tickets à la main, un crocodile qui surgit d’une banque, un mort vivant assit dans la position d’un mendiant tenant son casque de militaire à la main, des liasses de billets qui s’envolent. Quelques instantanés, et les années Reagan sont là : marchandisation à outrance (notamment du cinéma), suprématie des yuppies et de la bourse, destruction sans précédent des programmes d’aide sociale. Le monde dévasté que nous présente Romero pourrait tout aussi bien être le produit de la politique américaine que celui de l’invasion des morts vivants. Mais nous sommes dans un film fantastique et ce prologue nous fait découvrir une terre ravagée où les humains ont cédé la place aux zombies. Les morts, les enterrés, marchent à la lumière du jour tandis que les humains se terrent dans des tombeaux. L’humanité a perdu le combat et n’a plus d’autre possibilité que de découvrir comment faire avec ce nouvel ordre des choses. Il est impossible de lutter contre la présence des zombies, d’éradiquer la menace et il faut, pour survivre, réinventer une nouvelle société en adéquation avec un monde qui n’a plus rien à voir avec l’ancien."
Comme dans La Nuit des morts vivants et Zombie- romero (mais on pourrait citer la plupart des films de Romero) les héros se trouvent confrontés à une transformation de leur environnement qui les poussent à se replier sur eux-mêmes, que ce soit identitairement ou physiquement. Ce repli ne peut être une fin en soi mais les personnages peinent à le comprendre. Dans chaque épisode de la saga, les humains investissent un espace qu’ils pensent pouvoir contrôler et garder vierge.
cet étalage de violence n'est pas gratuit. D'abord, le thème du camp retranché, sorte de Rio Bravopostmoderne, est la garantie d'une indéniable efficacité narrative.
Ensuite, le discours de Romero devient parabole politique : le grand centre commercial périurbain, symbole de l'Amérique d'aujourd'hui, devient le microcosme d'une société de consommation décervelée. Qui sont les morts-vivants ? Les zombies ou les acheteurs ? Par sa violence, ses emprunts au pur genre horrifique, le film se coupe d'une partie du public. Mais Zombie tient aussi d'une expérience troublante, et tout sauf sotte.
Et même lorsque les faits leur ont prouvé l’inanité de cet espoir, les survivants conservent l’idée qu’il y a quelque part un Eden : une île dans Zombie, le Canada dans Land of the Dead. Bâtir un sanctuaire est pourtant inutile si les vieux réflexes subsistent, si les occupants ne sont capables que de reproduire un modèle de société hérité d’un temps révolu, si au lieu d’imaginer des utopies ils recyclent des mécanismes obsolètes. Les survivants sont des morts qui s’ignorent.
Une dénonciation corrosive d'une Europe et pays inbdustrialisé arc buté derrière ses morts, menacés non plus par les zombies, mais par les réfugiés frappants a leurs portes TRAFIC D'ALIMENTS DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS : ENCORE 40 VICTIMES À CHIOS Afficher la suite
Des enfants terrifiés à l’idée de se noyer dérivent en ce moment même sur des épaves rouillées en pleine Méditerranée, fuyant la guerre et la faim.
Avec ce long-métrage, "j'ai commencé quelque chose dont je n'ai jamais pu m'échapper. Dont je n'ai jamais voulu m'échapper !", confiait George A. Romero dans les notes de production de "Land of the Dead", sorti en 2005, qui s'inscrit dans sa saga dédiée aux morts-vivants.
George Romero creates a harrowing vision of a modern-day world where the walking dead roam a vast uninhabited wasteland and the living try to lead “normal” lives behind the high walls of a fortified city. A new society has been built by a hand of ruthless opportunists, who live in luxury in the towers of a skyscraper, high above the less fortunate citizens who must eke out a hard life on the streets below. With the survival of the city at stake, a group of mercenaries is called into action to protect the living from the evolving army of the dead waiting outside the city walls.
’une véritable intrigue, au-delà du perpétuel conflit vivants/morts. Dans un futur indéterminé, Fiddler’s Green est une tour luxueuse, qui abrite une élite richissime, sous la férule de son leader Kaufman. Celui-ci est parvenu à isoler du monde infesté de morts vivants un territoire qu’il protège grâce aux soins d’une milice. Autour, séparé des créatures par un bras de fleuve, survit une humanité pauvre, employée comme petite main par Kaufman. C’est parmi cette cour des miracles que sont recrutés les membres des commandos qui organisent des raids dans les villes tenues par les morts. Alors que l’un des mercenaires, mécontent du mépris que lui témoigne Kaufman, décide de dérober le camion surarmé dont se servent les commandos pour menacer Fiddler’s Green d’une pluie de feu, l’un des morts, cousin de Bub du film précédent et plus éveillé que les autres, décide de mener la horde des morts vers la cité insulaire.
Le scénario fonctionne selon un principe de balance: tandis que les morts gagnent rapidement une clarté d’esprit relative, mais suffisamment présente pour leur permettre des démonstrations de fraternité et de désir de revanche, les humains plongent toujours plus profondément dans les travers matérialistes dénoncés dans la saga.
Engoncée dans un luxe obscène par lequel elle se voile le regard, occultant un monde extérieur qu’elle opprime, exploite et redoute en même temps, la ville apparaît comme la jumelle métaphorique de l’Occident, et surtout des États-Unis dans le monde post-11-Septembre. Comment ne pas penser à l’assaut sur Bagdad, lorsque les miliciens du pouvoir débarquent dans les villes hostiles, où chacun peut être un agresseur potentiel, cachant leur terreur d’un milieu hostile derrière des armes ultra-perfectionnées? Ou encore, lorsque Dennis Hopper lâche avec une morgue inimitable «on ne négocie pas avec les terroristes!», citation exacte du cow-boy de la Maison Blanche?
Le même Dennis Hopper, qui joue selon ses propres termes un clone de Donald Rumsfeld, lance «vous n’avez aucun droit!», en voyant sa précieuse ville-bunker tomber aux mains des morts. Plus que jamais Cassandre d’un monde en décrépitude, Romero brandit avec audace face à l’Occident le constat de son comportement hégémonique et méprisant, hérité d’une mentalité colonialiste. . Les morts sont parvenus à leurs fins, et tiennent la ville. Riley, le chef des mercenaires, qui choisit de chercher la solitude, pourrait détruire la ville, y enterrant les morts et les derniers vivants. Il y renonce: «ils cherchent seulement un endroit où vivre…»
Ce réalisme tient aussi à la mise en scène de Romero, sobre, discrète et d’une efficacité jamais prise à défaut. Ce réalisme se ressent dans la façon dont le cinéaste gère admirablement l’espace sous terrain.
Dans Dawn of the Dead, les quatre fuyards, une fois qu’ils se sont emparés du centre commercial et l’ont sécurisé, s’ennuient. S’ils s’amusent au départ de ce paradis de la consommation, rapidement ils ne ressentent que du vide face à ce qui leur semblait être un terrain de jeu infini. Bientôt ils ne font plus qu’imiter le bonheur, la vie d’avant. Ils s’épuisent car ils sont incapables d’inventer autre chose. Refusant le monde tel qu’il est, ils en appellent à des images du passé, a priori réconfortantes mais qui les empêchent d’avancer. Dans Le Jour des morts vivants, les quelques survivants réfugiés dans le bunker sont tout aussi incapables d’imaginer une société en accord avec la transformation radicale du monde dont ils sont les témoins. Ils ne parviennent pas à dépasser leurs réflexes identitaires pour simplement communiquer, ce qui, exactement comme dans La Nuit des morts vivants, (voir The Crazies), sombrent dans le fascisme. Sous Reagan, les films d’action virils abondent, tout à la gloire de la puissance masculine et du bellicisme. Le Jour des morts vivants est la réponse radicale de Romero à cette dérive réactionnaire du cinéma hollywoodien.
De film en film, Romero dresse un portrait effrayant des Etats-Unis, de son incapacité à appréhender l’autre, d’inventer des modèles de solidarité qui dépasseraient les statuts sociaux, ethniques ou religieux. Il montre que même au pied du mur, son pays est incapable de se repenser.
nLe bunker deDay of the Dead, dernier refuge d’une humanité en voie d’extinction, conserve en son sein la mémoire des institutions du pays : des monceaux de dossiers, d’études, de recensements… autant de documents devenus inutiles
. Le bunker (espace qui fait également écho à la peur du nucléaire en cette période de guerre froide) est un mausolée en l’honneur d’une société disparue. Dès l’ouverture, on sait que la civilisation telle qu’on la connaît n’existera plus. La ville est désertée, les façades des magasins éventrées, des journaux et des liasses de billets sont emportés par le vent… argent, consommation, média, tout est foulé aux pieds par les zombies. Le mouvement amorcé dans Night of the Living Dead a emporté l’humanité jusqu’à un point de non retour, et ce malgré le fugace espoir entrevu à la fin de Dawn of the Dead.
.(...). Si l’intérêt premier de Romero tient toujours dans l’observation des réactions humaines face au danger, l’humanisation des zombies opère un basculement dans la série et ouvre de nouveaux chantiers de réflexion pour leur auteur. Les expériences menées sur les zombies nous frappent par leur inhumanité et Romero joue finement sur notre capacité d’empathie, sur notre compréhension, notre acceptation de l’autre.
Romero s’amuse avec l’image du savant fou des films de science fiction des 50’s pour caractériser le personnage de Logan (Zombie faisait aussi référence à un petit classique des années 50, Le Monde, la chair et le diable)Le Monde, la chair et le diable est un film de science-fiction américain réalisé par Ranald MacDougall en 1959.Wikipédia.
Romero réserve également aux autres zombies un traitement qui les rend véritablement poignants. Cette approche, inédite dans la série, fait que les scènes de dévoration, au-delà du dégoût qu’elles inspirent, provoquent en nous un étrange sentiment de compréhension.
Ces scènes sont filmées de manière frontale. Elles ne visent pas à créer de la peur, elles jouent sur nos attentes de spectateurs. Révulsé, on est tenté de détourner le regard, mais ces scènes, forcément attendues après Night et Dawn, on ne peut que les contempler. Si Romero les avait utilisé pour susciter la frayeur, pour créer du suspens, de fait le spectateur aurait pu s’en détourner. En les débarrassant de leur tension potentielle, Romero nous colle le nez dedans. Dans la saga des morts vivants, la mort se doit d’être omniprésente, elle ne peut être cantonnée à un gimmick, une figure de style ou un effet dramatique. Elle doit faire corps avec le film. Le gore fait partie intégrante du projet artistique de Romero. C’est bien sûr une réaction à l’hypocrisie du cinéma hollywoodien, royaume de la mort aseptisée et ludique. C’est aussi et surtout l’émanation de l’hypocrisie de notre société. Le gore montre ce que l’on garde habituellement caché et de ce fait porte la parole de tous ceux qui n’ont pas droit de cité. Le gore est un moyen de crier ce qui est tu. Chez Cronenberg, l’usage du gore lui permet de montrer sans fard la maladie, la vieillesse, il nous rappelle que nous ne sommes que chair et tissus. Chez Romero, c’est la décrépitude de la société qu’il permet de mettre en avant.
Les vivants se vident de tout affect tandis que les morts, via Bub, s’en chargent. Les couloirs se ressemblent donc tous, les couleurs sont fades, l’ambiance clinique. En quelques minutes, le spectateur sait se repérer, il connaît l’emplacement des laboratoires, du mess des officiers, de la caravane où vivent à l’écart le pilote et le radio, des grottes infestées de zombies. Il a en tête une cartographie complète de l’espace. Une fois que l’on a prit possession des lieux, que nous les parcourons de manière naturelle avec les personnages, alors Romero peut faire surgir l’horreur et dévaster cet espace devenu familier.
Romero réalise une œuvre radicale, glacée. Il ne fait plus appel à l’ironie, au suspens, à l’humour ou au grotesque comme dans ses précédents opus. Les relations de couples ne sont plus charnelles et les rapports entre les personnages ne dégagent plus aucune émotion. Les humains sont aussi exsangues que les zombies.
Pour Romero le gore n’est pas un gadget, c’est un projet de cinéma, un projet politique, c’est l’essence même de sa saga. La première partie du film est quasi dénuée de tout effet horrifique. C’est un modèle de drame psychologique, d’une incroyable intelligence et d’une pertinence rare dans la description des rapports humains.
Contrairement à bon nombre de films d’horreur, les réactions des survivants ne sont jamais prises en défaut de crédibilité. Chaque personnage suit sa logique, jusqu’à ce que celle-ci soit battue en brèche par la réalité. Il y a une véritable complexité à l’œuvre dans la description des personnages. Ainsi Rhodes, ordure fasciste, est parfois le plus sensé du groupe et Sarah se révèle souvent confuse et illogique dans ses réactions (Déjà dans La Nuit des morts vivants, Romero montrait Harry, héros rationnel et efficace, entraîner le groupe à sa perte en l’obligeant à préserver tout l’étage de l’attaque des zombies si bien qu’il donnait raison à Ben, le pleutre, de vouloir se cantonner à la cave). Des rôles extrêmement bien écrits qui jouissent de plus d’une interprétation exemplaire. On retrouve au casting (dirigé par Christine Romero) l’incontournable acteur romerien John Amplas, mais aussi plusieurs interprètes déjà croisés chez le cinéaste comme Taso N. Stavakris (Knightriders), Richard Liberty (The Crazies : Bande-annonce), Anthony Dileo jr. (Knightriders) et Joseph Pilato (Dawn et Knightriders).
The Crazies, ou Les Détraqués au Québec, est un film américain réalisé par Breck Eisner, sorti en 2010. Il s'agit d'un remake du film La Nuit des fous vivants, sorti en 1973 et réalisé par George A. Romero.Wikipédia :
a seconde partie du film laisse la place au gore, mais cette dichotomie ne crée pas un clivage dans le film, elle répond par l’imagerie horrifique à tous les enjeux soulevés dans la première partie. Si le film offre alors des scènes parmi les plus choquantes jamais tournées, la froideur clinique avec lesquelles elles sont offertes interdit tout sentiment de jouissance au spectateur.
Cette vision du gore associée à la profusion des dialogues et à la tendance du cinéaste à privilégier les moments en creux fait du Jour des morts vivants un film totalement hors norme, inclassable, qui dérouta à l’époque les amateurs du genre et provoqua un rejet quasi unanime de la presse ciné. Le film est un nouvel échec public et critique pour Romero. Le cinéaste est certes coutumier du fait, mais c’est la première fois que le public rejette un épisode de sa saga des morts vivants. Animé par la certitude qu’il est possible d’offrir des films fantastiques intellectuellement stimulants, Romero se prend de plein fouet d’un côté le conservatisme étouffant des fans de cinéma de genre et de l’autre subi l’insupportable hiérarchisation culturelle de la presse installée. En France, il faut attendre encore quinze ans et la rétrospective de la Cinémathèque Française qui lui est consacrée en 2001, pour voir enfin l’œuvre de Romero reconnue par l’intelligentsia. Mais le mal est fait depuis longtemps.
Tourné après Day of the Dead, l’admirable Monkey Shines est un nouvel échec critique et commercial et Romero poursuivra sa traversée du désert jusqu’en 2005 et Land of the Dead. Signe des temps, ce quatrième volet au discours lourdement appuyé est un film quasi unanimement salué par la presse. On peut légitimement regretter que l’égard dont bénéficie désormais Romero ne soit pas survenu au moment de la sortie du Jour des morts vivants, film autrement plus stimulant, intelligent, radical et dérangeant que son piètre descendant.
Rappel
1943 : Vaudou, de Jacques Tourneur
n2002 : 28 Jours plus tard, de Danny Boyle
2013-2014 : In the flesh, de Dominic Mitchell
Prémices à Blade Runner, Nouveau Modèle -adapté au cinéma sous le nom de Planète Hurlante-, angoissant et paranoïaque, interroge déjà sur ce qui fait l'humanité. Qui est humain? Et qui se fait passer pour humain?
n Alors que les scientifiques s'inquiètent du développement "d'armes autonomes" ou d'intelligence artificielle porté par les militaires, L'Express propose une sélection des films et livres que ces derniers devraient connaitre avant de franchir la ligne.
Le seul moyen d'éviter ce scénario apocalyptique serait alors de ne jamais créer d'I.A. offensive ni, évidemment, "d'armes autonomes" ou entièrement informatisées, comme les robots ou les drones. Un conseil que les militaires ne prennent apparemment pas en compte aujourd'hui. Les Marteaux de Vulcains, paru en 1960, imagine u
Comment l'anticonformisme est devenu le conformisme ultime
MFMIKAËL FAUJOURJun 27 2017,Stars du rock, grandes gueules ou artistes polémiques : tous sont les incarnations d'un capitalisme mondialisé et d'une postmodernité qui n'ont plus que les mots « cool » et « subversif » en tête.
Si le rebelle moderne s'inscrivait dans un désir de transformation du monde, le rebelle postmoderne – ou, selon Gilles Lipovetsky, hypermoderne – ne veut rien changer, seulement jouir, serait-ce même au détriment d'autrui.« De tous les conformismes, le conformisme du non-conformisme est le plus hypocrite et le plus répandu aujourd'hui. » – Vladimir Jankélévitch« Selon l'analyse contre-culturelle, le plaisir en soi doit être considéré comme l'acte de subversion ultime. L'hédonisme est instauré comme une doctrine révolutionnaire. » – Joseph Heath et Andrew Potter« Avec l'effondrement des grands discours normatifs sur la morale, on assiste à des phénomènes asociaux inédits qui participent d'un individualisme irresponsable. » – Gilles Lipovetsky« Le travail de la démocratie, pour le principal, c'est à mon sens dans l'invention des réponses à ces protestations qu'il consiste. » – Marcel Gauchet, au Monde
Nous prenons alors la mesure de la manière dont le « rebelle » valorise un type particulier de sujet, indifférent à la collectivité et à l'exercice politique de sa citoyenneté. En tant que modèle, il substitue au révolutionnaire moderne le désinvolte, au sacrifice de soi pour la collectivité celui de l'affirmation d'une intense soif de jouir sans surseoir : soit la figure même du consommateur impulsif, dépolitisé et irresponsable.
Or, c'est contre cette culture conformiste de l'anticonformisme – dont découle en partie l'abstentionnisme, pas seulement celui des urnes, mais également celui des syndicats, partis ou associations – que les partis et les militants doivent lutter pour se réinventer. Il en va d'ailleurs de la démocratie elle-même, comme l'affirmait encore Marcel Gauchet. Se rebeller, expliquait-il, « [c]'est seulement un [des aspects fondateurs de la démocratie], et pas le plus important. Il est en effet indispensable de laisser s'exprimer toutes les oppositions et toutes les contestations, y compris celles qui ne nous plaisent pas. Mais le travail de la démocratie, pour le principal, c'est à mon sens dans l'invention des réponses à ces protestations qu'il consiste. Et c'est cette imagination-là qui est cruellement en panne dans la démocratie d'aujourd'hui. Nous avons la protestation, mais nous n'avons plus aucun projet. C'est cela qu'il s'agit de remettre au premier plan. »