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L'ANARCHIE ET L'EGLISE -
"Aussi longtemps que les prêtres, moines et tous les détenteurs d’un pouvoir prétendu divin seront constitués en ligne de domination, il faut les combattre sans répit de toute l’énergie de sa volonté et de toutes les ressources de son intelligence et de sa force."
Texte d’Elisée Reclus publié en 1900 dans la Revue des deux mondes, quelques années avant la "séparation de l’Eglise et de l'Etat".
"La conduite de l'anarchiste envers l'homme d'Eglise est tracée d'avance. Aussi longtemps que les prêtres, moines et tous les détenteurs d'un pouvoir prétendu divin seront constitués en ligue de domination, il faut les combattre sans répit de toute l'énergie de sa volonté et de toutes les ressources de son intelligence et de sa force. D'ailleurs, cette lutte acharnée ne doit empêcher nullement que nous gardions le respect personnel et toute la sympathie humaine pour chaque individu chrétien, bouddhiste ou fétichiste dès que sa puissance d'attaque et de domination aura été rompue. Nous commencerons par nous affranchir, puis nous travaillerons à l'affranchissement du ci-devant adversaire.
Ce que nous avons à craindre de l'Eglise ou des églises est clairement enseigné par l'histoire. A cet égard, toute méprise, toute confusion sont impossibles. Nous sommes haïs, exécrés, maudits : on nous voue non seulement aux supplices de l'enfer, - ce qui n'a pas de sens pour nous, - mais on nous signale à la vindicte des lois temporelles, à la vengeance spéciale des rois, des geôliers et des bourreaux, même à l'ingéniosité des tortureurs que la Sainte Inquisition, toujours vivante, entretient dans les cachots. Le langage officiel des papes, fulminé dans leurs bulles récentes, dirige expressément la campagne contre les " novateurs insensés et diaboliques, les orgueilleux disciples d'une science prétendue, les gens en délire qui vantent la liberté de conscience, les corrupteurs de toutes choses sacrées, les odieux corrupteurs de la jeunesse, les ouvriers de crime et d'iniquité " . Ces maudits, ces anathèmes, ce sont, en premier lieu, ceux qui se disent hommes de révolution, anarchistes ou libertaires.
C'est bien ! Il est juste, il est légitime que des gens se disant et se croyant même sacrés pour exercer la domination absolue sur le genre humain, s'imaginent qu'ils sont les possesseurs des clefs du ciel et de l'enfer, concentrent toute la force de leur haine contre les réprouvés qui contestent leurs droits au pouvoir et condamnent toutes les manifestations de ce pouvoir : " Exterminez ! Exterminez ! " telle est la devise de l'Eglise, comme aux temps de Saint Dominique et d'Innocent III.
A l'intransigeance catholique, nous opposons égale intransigeance,mais en hommes et en hommes nourris de la science contemporaine, non en thaumaturges et en bourreaux. Nous repoussons absolument la doctrine catholique, de même que celle de toutes les religions connexes, amies ou ennemies; nous combattons leurs institutions et leurs oeuvres; nous travaillons à détruire les effets de tous leurs actes. Mais cela sans haine de leurs personnes, car nous n'ignorons point que tous les hommes sont déterminés par le milieu dans lequel leurs mères les ont bercés et la société les a nourris; nous savons qu'une autre éducation, des circonstances moins favorables auraient pu nous abêtir aussi, et ce que nous cherchons par dessus tout, c'est précisément de faire naître pour eux, - s'il en est encore temps - et pour toutes les générations à venir, des conditions nouvelles qui guériront enfin les hommes de la " folie de la croix " et autres hallucinations religieuses.
Nous ne songeons point à nous venger quand viendra le jour où nous serons les plus forts : les échafauds et les bûchers n'y suffiraient point, tant les Eglises ont massacré d'infidèles au nom de leurs dieux respectifs, tant l'Eglise chrétienne tout spécialement a fait de victimes pendant quinze cent années de domination. La vengeance n'est point dans nos principes, car la haine appelle la haine et nous avons hâte d'entrer dans une ère nouvelle de paix sociale. Le ferme propos que nous voulons réaliser n'est point d'employer "les boyaux du dernier prêtre à tordre le cou du dernier roi !", mais de faire en sorte que ni prêtres ni rois ne puissent naître dans l'atmosphère purifiée de notre société nouvelle.
Logiquement, notre oeuvre révolutionnaire contre l'Eglise commence par être destructive avant qu'elle puisse devenir constructive, bien que les deux phases de l'action soient interdépendantes et s'accomplissent en même temps, mais sous divers aspects, suivant les différents milieux. Certes, nous savons que la force est inapplicable pour détruire les croyances sincères, les naïves et béates illusions; nous nechercherons point à entrer dans les consciences pour en expulser les troubles et les rêves, mais nous pouvons travailler de toutes nos énergies à écarter du fonctionnement social tout ce qui ne s'accorde pas avec des vérités scientifiques reconnues; nous pouvons combattre incessamment l'erreur de tous ceux qui prétendent avoir trouvé en dehors de l'humanité et du monde un point d'appui divin, permettant à des castes parasites de se grimer en intermédiaires dévotieux entre le créateur fictif et ses créatures.
Puisque la crainte et l'épouvante furent de tout temps les mobiles qui asservirent les hommes, -ainsi que rois, prêtres, magiciens et pédagogues l'ont eux-mêmes répété sous tant de formes diverses- combattons incessamment cette terreur des dieux et de leurs interprètes par l'étude et par l'exposition de la sereine clarté des choses. Faisons la chasse à tous les mensonges que les bénéficiaires de l'antique sottise théologique ont répandus dans l'enseignement, dans les livres, dans les arts. Et n'oublions pas d'enrayer le vil paiement des impôts directs que le clergé nous extorque, d'arrêter la construction des chapelles, des reposoirs, des églises, des croix, des statues votives et autres laideurs qui déshonorent nos villes et nos campagnes. Tarissons la source de ces millions qui, de toutes parts, affluent vers le grand mendiant de Rome et vers les sous-mendiants innombrables de ses congrégations. Enfin, par la propagande de chaque jour, enlevons aux prêtres les enfants qu'on leur donne à baptiser, les garçons et les filles qu'ils "confirment dans la foi" par l'ingestion d'une hostie, les jeunes gens qu'ils prétendent conjoindre, les malheureux qu'ils souillent en faisant naître le péché dans leur âme par la confession, les mourants qu'ils terrorisent encore au dernier moment de la vie. Déchristianisons le peuple !
Mais les écoles, même celles qui se disent laïques, christianisent leurs élèves, c'est-à-dire toute la génération pensante, nous est-il répondu. Et ces écoles comment les fermerons-nous, puisque nous trouvons devant elles des pères de famille revendiquant la " liberté " de l'éducation choisie par eux ? A nous qui parlons sans cesse de liberté et qui ne comprenons l'individu digne de ce nom que dans la plénitude de sa fière indépendance, voici qu'on oppose aussi la " liberté " ! Si ce mot répondait à une idée juste, nous n'aurions qu'à nous incliner en tout respect afin de rester fidèles à nous-mêmes; mais cette liberté du père de famille est-elle autre chose que le rapt, l'appropriation pure et simple d'un enfant qui devrait s'appartenir et que l'on remet à l'Eglise ou à l'Etat, pourqu'ils le déforment à souhait ? N'est-ce pas une liberté semblable à celle du manufacturier qui dispose de centaines ou de milliers de " bras " et qui les emploie comme il veut à concasser des métaux ou à croiser des fils; une liberté comme celle du général qui fait manoeuvrer à sa guise des " unités tactiques " de " baïonnettes " et de " sabres " ?
Le père, héritier convaincu du pater familias romain, dispose également de ses fils et de ses filles, pour les tuer moralement ou, pis encore, pour les avilir. De ces deux individus, le père et l'enfant, virtuellement égaux à nos yeux, c'est le plus faible que nous avons à soutenir de notre force; c'est de lui que nous avons à nous déclarer solidaires, lui que nous tâcherons de défendre contre tous ceux qui lui font tort, fût-ce le père même ou celui qui se dit tel, fût-ce la mère qui le porta dans son sein ! Si, par une loi spéciale qu'imposa l'opinion publique, l'Etat refuse au père de famille le droit de condamner son fils à l'ignorance, nous qui sommes de coeur avec la génération nouvelle, nous mettrons tout en oeuvre, et sans lois, par la ligue de nos volontés, pour protéger la jeunesse contre une éducation mauvaise. Que l'enfant soit frappé, battu, torturé par des parents, qu'il soit même doucement empoisonné de gâteaux, de confitures ou de mensonges, ou bien qu'il soit catéchisé, dépravé par des frères ignorantins, qu'il apprenne chez les jésuites une histoire perfide, une fausse morale faite de bassesse et de cruauté, le crime nous semble être le même et nous le combattrons avec énergie, toujours âprement, solidaires de l'être auquel on a fait tort.
Certes, aussi longtemps que la famille se maintiendra sous sa forme monarchique, modèle des Etats qui nous gouvernent, l'exercice de notre volonté ferme d'intervention envers l'enfant contre les parents et lesprêtres restera d'un accomplissement difficile; mais ce n'en est pas moins dans ce sens que doit se porter tout notre effort. Etre le défenseur de la justice ou le complice du crime, il n'y a point de milieu.
En cette matière se pose encore, comme dans toutes les autres questions sociales, le grand problème qui se discute entre Tolstoï et les autres anarchistes, celui de la non-résistance ou de la résistance au mal. Pour notre part nous sommes d'avis que l'offensé qui ne résiste pas livre d'avance les humbles et les pauvres aux oppresseurs et aux riches. Résistons sans haine, sans esprit de rancune ni de vengeance, avec toute la douceur sereine du philosophe qui se possède et reproduit exactement sa pensée profonde et son vouloir intime en chacun de ses actes, mais résistons ! L'école actuelle, qu'elle soit dirigée par le prêtre religieux ou par le prêtre laïque est nettement, absolument dirigée contre les hommes libres, autant que le serait une épée ou plutôt des millions d'épées, car il s'agit de dresser contre les novateurs les enfants de la génération nouvelle. Nous comprenons l'école comme la société " sans Dieu ni maître " et nous considérons par conséquences comme des lieux funestes tous ces antres où l'on enseigne l'obéissance à Dieu et surtout à ses représentants, les maîtres de toute espèce, pères et moines, rois et fonctionnaires, symboles et lois. Nous réprouvons autant les écoles où l'on enseigne les prétendus devoirs civiques - c'est-à-dire l'accomplissement des ordres d'en haut et la haine des peuples étrangers - que les écoles où l'on enjoint aux enfants de n'être plus que " des bâtons dans les mains des prêtres " . Nous savons qu'elles sont également mauvaises, et quand nous aurons la force, nous fermerons les unes et les autres comme les casernes et les lupanars.
Vaine menace, dira-t-on avec ironie. Vous n'êtes pas les plus forts, et nous commandons encore aux rois et aux militaires, aux magistrats et aux bourreaux. Oui, cela semble vrai; mais tout cet appareil de répression ne nous effraie point, car c'est aussi une grande force d'avoir la vérité pour alliée et de répandre la lumière devant soi. L'histoire se déroule en notre faveur, car si la science a " fait faillite " pour nos adversaires, elle est restée notre guide et notre soutien. La différence essentielle entre les suppôts de l'Eglise et ses ennemis, entre les asservis et les hommes libres, c'est que les premiers, privés d'initiative propre, n'existant que par la masse, non par la valeur individuelle, s'affaiblissent peu à peu et meurent, tandis que le renouveau de la vie se fait en nous par l'agissement spontané des forces anarchiques. Notre société naissante d'hommes libres, qui cherche péniblement à se dégager de la chrysalide bourgeoise, ne pourrait avoir aucune espérance de triompher un jour, elle ne pourrait même pas naître, si elle avait devant elle de vrais hommes avec un vouloir et une énergie propres, mais l'immense armée de dévots et des dévotes, flétrie par le prosternement et l'obéissance, reste condamnée à l'ataxie intellectuelle. Quelle que soit, au point de vue spécial de son métier, de son art ou de sa profession, la valeur du catholique croyant et pratiquant, quelles que soient aussi ses qualités d'homme, il n'est au point de vue de la pensée qu'une matière amorphe et sans consistance, puisqu'il a complaisamment abdiqué son jugement et par l'aveugle foi, s'est placé lui-même en dehors de l'humanité qui raisonne.
Toutefois l'armée des catholiques a pour elle la puissance de la routine, le fonctionnement de toutes les survivances, continuant d'agir en vertu de la force d'inertie. Spontanément, les genoux de millions d'individus fléchissent devant le prêtre resplendissant d'or et de soie; c'est portée par une série de mouvements réflexes que la foule s'amasse dans les nefs aux jours de fêtes patronales; elle célèbre la Noël et la Pâques parce que les générations antérieures ont célébré ces fêtes. L'image de la Vierge Marie etcelle du Bambin sacré restent gravées dans les imaginations; le sceptique vénère sans savoir pourquoi le morceau de cuivre ou d'ivoire taillé en crucifix; il s'incline en parlant de la " morale de l'Evangile " , et quand il montre les étoiles à son fils, il ne manque pas de glorifier le divin horloger. Oui, toutes ces créatures de l'habitude, toutes ces porte-voix de la routine constituent une armée déjà redoutable par sa masse : c'est la matière humaine qui constitue les écrasantes majorités, et dont les cris sans pensée retentissent comme s'ils représentaient une opinion. Qu'importe ! Cette masse elle-même finit par ne plus obéir aux impulsions ataviques : on la voit rapidement devenir indifférente à ce jargon religieux qu'elle ne comprend plus; elle ne croit plus que le prêtre soit un interprète auprès de Dieu pour remettre les péchés, ni un interprète auprès du diable pour ensorceler les bêtes et les gens; le paysan, de même que l'ouvrier, n'a plus peur de son curé. Il a quelque idée de la science, sans la connaître encore et en attendant il redevient païen en se confiant vaguement aux forces de la nature.
Certes, la révolution silencieuse qui déchristianise lentement les masses populaires est un événement capital, mais il ne faut pas oublier que les adversaires les plus à craindre, parce qu'ils n'ont aucune sincérité, ne sont pas les pauvres roturiers du peuple, ni surtout les croyants, suicidés de l'esprit, que l'on voit se prosterner dans les chapelles comme séparés par un voile épais du monde réel. Les hypocrites ambitieux qui les mènent et les indifférents qui, sans être catholiques, se sont ralliés officiellement à l'Eglise, ceux qui font argent de la foi, sont autrement dangereux que les chrétiens. Par un phénomène contradictoire en apparence, l'armée cléricale devient plus nombreuse à mesure que la croyance s'évanouit. C'est que les forces ennemies se massent de part et d'autre. L'Eglise a groupé derrière elle tous ses complices naturels auxquels il faut des esclaves à commander, rois, militaires, fonctionnaires de tout accabit, voltairiens repentis et jusqu'aux honnêtes pères de famille qui veulent qu'on leur élève des enfants bien sages, stylés, gracieux, polis, de belles manières, se gardant avec prudence de tout ce qui pourrait ressembler à une pensée.
" Que nous racontez-vous là ! " dira sans doute quelque politicien que passionne la lutte actuelle entre les congrégations et le " bloc républicain " du Parlement français. " Ne savez-vous pas que l'État et l'Eglise sont définitivement brouillés, que les crucifix, les images des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie vont être enlevés des écoles et remplacés par de beaux portraits du Président de la République ? Ne savez-vous pas que les enfants sont désormais soigneusement préservés de la lèpre et des superstitions antiques et que des instituteurs civils leur dispenseront une éducation fondée sur la science, débarrassée de tout mensonge, toujours respectueux de la liberté ?
" Hélas ! nous savons bien qu'on se dispute là-haut parmi les détenteurs du pouvoir; nous savons que les gens du clergé, les séculiers et les réguliers sont en désaccord sur la distribution des prébendes et du casuel; nous savons que la vieille querelle des " investitudes " se continue de siècle en siècle entre le pape et les Etats laïques; mais cela n'empêchepas que les deux détenteurs de la domination, religieux et politiciens, ne soient au fondd'accord, même dans leurs excommunications réciproques, et qu'ilscomprennent de la même manière leur mission divine à l'égard dupeuple gouverné. Les uns et les autres donneront aux enfants le même enseignement,celui de l'obéissance. Du moins, parmi ces éducateurs à rebours,les prêtres sont-ils les plus logiques, puisqu'ils prétendentreprésenter Dieu, le Créateur et Maître Universel. Hier encore, sous la haute protection de la République, ils ont été les maîtres absolus, incontestés.
Tous les éléments de la réaction étaient alors unis sous le même labarum symbolique, le " signe de la Croix " ; il eût été naïf de se laisser tromper par la devise de ce drapeau; il ne s'agissait plus ici de la foi religieuse, mais de la domination, la croyance intime n'était qu'un prétexte pour la majorité de ceux qui veulent garder le monopole des pouvoirs et des richesses ; pour eux le but unique était d'empêcher à tout prix la réalisation de l'idéal moderne, le pain pour tous, la liberté, le travail et le loisir pour tous. Nos ennemis, quoique se haïssant et se méprisant les uns les autres, avaient dû pourtant se grouper en un seul parti. Isolées, les causes respectives des classes dirigeantes étaient trop pauvres d'arguments, trop illogiques pour qu'elles pussent essayer de se défendre avec succès ; il leur était indispensable de se rattacher à une cause supérieure, à Dieu lui-même, le " principe de toutes choses " , le " grand ordonnateur de l'Univers ". Ainsi, dans une bataille, les corps de troupes exposés abandonnent les ouvrages extérieurs nouvellement construits pour se masser au centre de la position ,dans la citadelle antique accommodée par les ingénieurs à la guerre moderne.
Trop ardents à la curée, les gens d'église ont commis aussi la maladresse, d'ailleurs inévitable, de ne pas évoluer prestement avec le siècle. Encombrés par leur bagage de vieilleries, ils sont restés en route. Ils jargonnent en latin et cela suffit pour qu'ils ne sachent plus parler le français de Paris. Ils ânonnent la théologie de Saint-Thomas, mais cet antique verbiage ne leur sert plus à grand chose pour discuter avec les élèves de Berthelot. Sans doute, quelques uns d'entre-eux, surtout lesprêtres américains, en lutte avec une jeune société démocratique, soustraite au pouvoir de Rome, ont essayé de rajeunir leurs arguments, refourbi quelque peu leurs vénérables flamberges, mais ces façons nouvelles de contreverse ont été mal vues en haut lieu, et le misonéisme a triomphé : le clergé se tient à l'arrière-garde, avec toute l'affreuse bande des magistrats, des inquisiteurs et des bourreaux. En masse, ils se sont placés derrière les rois, les princes et les riches, et pour les humbles ils ne savent demander que la charité, non la justice, un coin modeste dans le Paradis futur, et non une large et belle place au bon soleil qui nous éclaire aujourd'hui. Quelques enfants perdus du catholicisme ont supplié le pape de se faire socialiste, d'entrer hardiment dans les rangs des niveleurs et des meurt de faim. Oh, que nenni ! Il s'en tient aux millions qu'on appelle le " denier de Saint-Pierre " et à cette " botte de paille " qui est le palais du Vatican.
Quel beau jour pour nous, penseurs libres et révolutionnaires, que celui pendant lequel le pape s'est définitivement enferré dans le dogme de son infaillibilité ! Voilà notre bonhomme saisi comme dans une trappe d'acier ! Il ne faut pas se dédire, se renouveler, vivre en un mot ! Il est ligotté dans les vieux dogmes, obligé de s'en tenir au Syllabus, de maudire la société moderne avec toutes ses découvertes et ses progrès. Il n'est plus désormais qu'un prisonnier volontaire enchaîné sur la rive et nous poursuivant de ses imprécations vaines, tandis que nous cinglons librement sur les flots. Par un de ses sous-ordres, il proclame la " faillite de la science ! " Quelle joie pour nous ! C'est le triomphe définitif que l'Eglise ne veuille plus apprendre ni savoir, qu'elle reste à jamais ignorante, absurde, enfermée dans ce que déjà SaintPaul appelait sa folie !
Mais trop avides, les prêtres et les moines ont manqué de prudence; chefs de la conspiration, porteurs du mot d'ordre divin, ils ont voulu beaucoup plus que leur part. L'Eglise, toujours âpre à la rapine, ne manquait pas d'exiger un droit d'entrée de tous ses nouveaux alliés, républicains et autres; elle exigea des subventions pour toutes ses missions étrangères, elle exigea même la guerre de Chine et le pillage des palais impériaux. C'est ainsi que les richesses du clergé se sont prodigieusement accrues : dans la seule France, les biens ecclésiastiques ont beaucoup plus que doublé dans les vingt dernières années du dix-neuvième siècle; c'est par milliards que l'on évalue les terres et les maisons qui appartiennent ouvertement aux prêtres et aux moines, mais que de milliards encore ils possèdent sous les noms de vieux messieurs et d'antiques douairières ! Des jacobins se réjouissent presque de voir ces propriétés immenses s'accumuler dans les mêmes mains, espérant que d'un seul coup l'État pourra s'en emparer un jour : remède qui déplacerait la maladie mais ne la guérirait point ! Ces propriétés, produits du vol et du dol, il faut les reprendre pour la communauté puisque jadis elles furent siennes. Elles font partie du grand avoir terrestre appartenant à l'ensemble de l'humanité.
Transportons-nous par l'imagination aux temps à venir de l'irréligion consciente et raisonnée. Quelle sera dans ces conditions nouvelles l'oeuvre par excellence des hommes de bonne volonté ? Remplacer les hallucinations par des observations précises, substituer aux illusions du paradis que l'on promettait aux faméliques les réalités d'une vie de justice sociale, de bien-être, de travail rythmé, trouver pour les fidèles de la religion humanitaire un bonheur plus substantiel et plus moral que celui dont les chrétiens se contentent actuellement. Ce qu'il fallait à ceux-ci, c'était de n'avoir point le pénible labeur de penser par eux-mêmes et de chercher en leur propre conscience le mobile de leurs actions ; n'ayant plus de fétiche visible comme nos aïeux sauvages, ils tiennent à posséder un fétiche secret qui panse leurs blessures d'amour-propre, qui les console de leurs chagrins, qui leur rende les heures de maladie moins longues et leur assure même une vie immortelle, exempte de tout souci. Mais tout cela pour eux personnellement : leur religion n'a cure des malheureux qui continuent à leur péril la dure bataille de la vie; comme les spectateurs de la tempête dont parle Lucrèce, il leur est doux de voir, de la plage, les gestes des naufragés luttant contre les flots. Ils peuvent relire dans les Evangiles cette vilaine parabole de Lazare " couché dans le sein d'Abraham " et refusant de tremper le bout de son doigt dans l'eau pour rafraîchir la langue des mauvais riches. (Luc XVI).
Notre idéal de bonheur n'est point cet égoïsme chrétien del'homme qui se sauve en voyant périr son semblable et qui refuse une goutte d'eau à son ennemi. Nous, les anarchistes qui travaillons à l'émancipation complète de notre individu, collaborons par cela même à la liberté de tous les autres, même à celle du mauvais riche quand nous l'aurons allégé de ses richesses, et nous leur assurons le profit solidaire de chacun de nos efforts. Notre victoire personnelle ne se conçoit point sans qu'elle devienne du même coup une victoire collective; notre recherche du bonheur ne peut s'imaginer autrement que dans le bonheur de tous : la société anarchiste n'est point un corps de privilégiés, mais une communauté d'égaux, et ce sera pour tous un bonheur très grand dont nous n'avons aujourd'hui aucune idée, de vivre dans un monde où nous ne verrons point d'enfants battus de leurs mères en récitant le catéchisme, point de faméliques demandant un sou, point de prostituées se livrant pour avoir du pain, point d'hommes valides se faisant soldats ou même policiers, parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens de gagner leur vie. Réconciliés parce que les intérêts d'argent, de caste, de position, n'en feront pas des ennemis-nés les uns des autres, les hommespourront étudier ensemble, prendre part, suivant leurs affinités personnelles, aux oeuvres collectives de la transformation planétaire, à la rédaction du grand livre des connaissances humaines, en un mot, vivre d'une vie libre, toujours plus ample, puissamment consciente et fraternelle, en échappant ainsi aux hallucinations, à la religiosité et à l'Eglise. Et par dessus tout, ils pourront travailler directement pour l'avenir en s'occupant des enfants, en jouissant avec eux de la nature, en les guidant avec méthode dans l'étude des sciences, des arts et de lavie.
Les catholiques ont beau s'être emparés officiellement de la société, ils n'en sont point et n'en seront point les maîtres,parce qu'ils ne savent qu'étouffer, comprimer, amoindrir : tout ce qu'est la vie leur échappe. Chez la plupart, la foi même est morte : il ne leur reste plus que la gesticulation pieuse, les prosternements et les ornements, l'égrenage du chapelet, le ronronnement du bréviaire. Les meilleurs parmi les prêtres sont obligés de fuir l'Eglise pour trouver un asile chez les profanes, c'est-à-dire chez les confesseurs de la foi nouvelle, chez nous, anarchistes etrévolutionnaires, qui marchons vers un idéal, et qui travaillons à le réaliser. C'est en dehors de l'Eglise qui a fait faillite à tous les grands espoirs, que s'accomplit tout ce qui est grand et généreux. Et c'est en dehors d'elle, malgré elle, que les pauvres auxquels les prêtres promettaient ironiquement toutes les richesses du Paradis, conquerront enfin le bien-être de la vie présente : c'est malgré l'Eglise que se fondera la vraie Commune, la société des hommes libres verslaquelle nous ont acheminés tant de révolutions antérieures contre le prêtre et le roi."
Elisée
Documentaire inédit vive l'anarchie!
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"Voyage en barbarie" : Des milliers de migrants érythréens ... - YouTube
L'association Emmaüs publie une vidéo choc pour alerter les Etats européens sur le nombre de migrants qui meurent en tentant de traverser la Méditerranée. Des bénévoles vont d'ailleurs traverser la mer en septembre. Il est publié dans le cadre d'une campagne de sensibilisation plus large, Article 13, en référence à l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Selon l'ONU, en 2016, plus de 5 000 personnes ont trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée.
Neuf soldats et deux civils ont été tués mercredi à 500 km au sud de Tripoli lors d'une attaque menée par des djihadistes.
L'organisation ultraradicale, chassée de son fief de Syrte (nord) en décembre 2016, reste active en Libye, en particulier dans le sud et l'est du pays, selon des analystes et des sources militaires. Mais depuis, le groupe djihadiste n'avait revendiqué quasiment aucune attaque dans le pays. Haftar avait annoncé début juillet «la libération totale» de la ville de Benghazi, trois ans après avoir lancé une opération militaire pour reprendre ce bastion de la révolution libyenne de 2011, tombé aux mains des djihadistes.
Mais des affrontements continuent à opposer les deux camps autour des quartiers de Soug al-Hout et al-Sabri, dans le centre de la ville. La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays: d'un côté, le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l'autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Haftar
L’ACCORD UE-LIBYE QUI SE PRÉPARE RELÈVE DU #CRIME CONTRE L’#HUMANITÉ ! Communiqué DEFEND MEDITERRANEA à lire! Via Yannis Youlountas
Un migrant raconte : « En Libye, nous ne sommes que des esclaves »
Durée : 01:56 |
27 juillet 2017, dans une cellule collective du centre de détention pour migrants de Kararim, à Misrata, en Libye. Ici sont rassemblés des Nigérians. Ernest raconte son arrivée à Sebha, dans le sud de la Libye, et le système de traite et d’extorsion dont il a été victime.
Avant d’atteindre les côtes libyennes, puis de risquer leur vie en mer, des milliers de migrants sont en effet bloqués en Libye, sous la coupe de trafiquants et de mafias qui les kidnappent, les exploitent, et les torturent.Un témoignage rare, recueilli pour « Le Monde », par Frédéric Bodin et Samuel Gratacap.
Libye : Sabratha, la capitale des passeurs
L’enfer migratoire de la Libye, 2/3. Sur le littoral de la région de Tripoli où se concentrent les départs vers l’Italie distante d’à peine 300 kilomètres, les contrebandiers font la loi.
Les ambivalences de Tripoli face à la traite migratoire 7
L’enfer migratoire de la Libye (3/3). Les trafiquants ont réussi à pénétrer des pans entiers des institutions officielles
« Nous ne sommes pas en mesure de les protéger », dit-il. Avec ses huit gardes modestement équipés, il avoue son impuissance face aux gangs de trafiquants qui n’hésitent pas à venir récupérer par la force des migrants, dont l’arrestation par les autorités perturbe leurs juteuses affaires. En 2014, ils avaient repris environ 80 Erythréens. Plus récemment, sept Pakistanais. « On reçoit en permanence des menaces, ils disent qu’ils vont enlever nos enfants », ajoute le directeur.
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Source: Al Jazeera and news agencies
INFOGRAPHIE - Alors que le gouvernement hongrois a annoncé la fermeture de sa frontière avec la Serbie et le début de la construction d'une barrière anti-immigration, Le Figaro liste les principaux murs du monde.
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n Seulement un mauvais rêve ? : citoyen actif - indigné révolté - "Mon rat s'appelle Judas"
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sriverman, Posté le mercredi 10 juillet 2013
La destruction de l'environnement est un corollaire du capitalisme depuis son apparition. En effet, proclamer la liberté d'user de ses propriétés sans bornes permet de s'approprier toutes les ressources naturelles et de les exploiter comme bon vous semble. Toutes les règles et coutumes qui existent depuis le début de l'humanité et qui ont pour but de protéger la nature dans le but de préserver l'espèce humaine elle-même disparaissent de ce fait. Voir à ce sujet les travaux de Karl Polyani.
Documentaire |L'Histoire des Choses Deux documentaires programmés sur ARTE, sur le sujet :Prêt a jeté - Obsolescence Programmée et Détruire pour consommer toujours plus (
L'Usine Nouvelle est revenue sur les différentes techniques proposées. Voici les principales :
- La stimulation au propane pur
Il s'agit de remplacer l'eau et les produits chimiques injectés dans le puits par un mélange de propane et de proppant (sable et céramique), ce qui permet de réduire l'usage en eau de la fracturation hydraulique.
- La fracturation électrique
La fissure de la roche qui permet de libérer le gaz est effectuée par une décharge électrique. Mais comme l'a reconnu Bruno Courme, directeur de la filiale Total Gas Shale Europe, la technique "ne nous semble pas efficiente".
A côté, deux techniques de fracturation ont été abordées, la fracturation par explosion et la fracturation par approche thermique. Ces techniques restent au stade expérimental. D'ailleurs, il n'est pas sûr qu'une technique basée sur "l'explosion" ravisse les mouvements écologiques...
Gasland : le scandale de l'eau empoisonnée
Josh Fox a mené une enquête minutieuse sur le scandale de l'eau aux Etats-Unis. Au rang des séquences ahurissantes, celle qui montre un homme ouvrir le robinet de sa cuisine, en approcher une allumette : l'eau s'enflamme ! La faute à une nouvelle technique de forage appliquée dans le secteur du gaz, en pleine révolution depuis les années 2000. Le problème de ce nouveau mode d'extraction est qu'il est extrêmement polluant pour les nappes phréatiques et qu'il contamine les circuits d'eau potable. En France, alors que certaines entreprises se montrent très intéressées par cette nouvelle technique, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a gelé les autorisations en attendant de nouvelles études environnementales.
Le néolibéralisme doit sa renaissance au cours du dernier quart du 20ème siècle aux crises énergétiques des années 70, causées par les augmentations importantes et inattendues du prix du pétrole
Depuis maintenant plusieurs années, le secteur du pétrole est sous haute tension. La flambée des prix du pétrole que nous avons tous subi en 2008 nous avait donné un avant-goût de ce qui pouvait nous attendre. A 150 $ le baril, le litre de super était monté à 1,49 euro le litre.
Pourtant la tendance est peut-être en train de s'inverser. La « révolution » de gaz de schiste, qui est en train de bouleverser l'économie gazière aux Etats-Unis, est peut-être en train de se propager au secteur du pétrole.
Gasland francais - Video Dailymotion :
Energie / Climat | le 13 June 2012
C’est une bonne nouvelle qui vient de nous arriver: le groupe Shell, qui pensait débuter, fin juin, quatre forages exploratoires à 150 kilomètres des côtes guyanaises grâce à son permis de Guyane maritime, vient d’être arrêté dans sa course : “La compagnie ne dispose pas aujourd’hui de toutes les autorisations nécessaires pour lancer les opérations“, indique le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie cité par LeMonde.fr
Les spéculateurs sur les matières premières, il est rare d'assister à deux révolutions aussi profondes.
: "Désormais l'énergie n'est plus facile d'accès. Ce n'est plus à grands coups de pioches que l'on recherche du pétrole et du gaz, mais à l'aide d'outils sophistiqués. Les nouveaux magnats du pétrole et du gaz ne sont peut être plus des industriels, mais des hommes qui maîtrisent les technologies les plus sophistiquées".
"C'est grâce à eux que nous consommerons encore du pétrole et du gaz. Car l'énergie que nous allons consommer dans les 50 prochaines années se trouve dans des gisements soit non conventionnels, soit à plus de 6 000 mètres sous les océans". Dans ce contexte, les sociétés capables de fournir la technologie et le matériel permettant l'exploitation de ces réserves ont de beaux jours devant elles
Une technologique avancée dans la destruction à la base de tout
En effet, la révolution des gaz de schiste est en train de transformer le paysage énergétique.
En quelques mots, la révolution des gaz de schiste a été permise par deux percées technologiques :
· Le forage horizontal
Ce forage permet de procéder à une multitude de forages horizontaux à partir d'un même puits.
· La fracturation hydraulique
Grâce à la fracturation de la roche, d'importantes quantités d'hydrocarbures peuvent être désormais libérées au prix d'une pollution monstre et d'un cout économique important ( pour le citoyen) et les bénéfices pour les multinationales.
"Les gaz de schiste montrent la voie"
Grâce à ces technologies, la production de gaz aux Etats-Unis a été multipliée par 12 ! Ce tsunami gazier a ainsi contribué à noyer un marché du gaz américain qui se préparait il n'y a pas si longtemps à affronter une situation de pénurie.
« Ainsi sur le Henry Hub, le marché spot du gaz américain, le prix a été divisé quasiment par quatre en quatre ans. En 2008, le MBTU, l'unité de mesure du gaz, cotait autour de 8 $. Désormais, il faut compter moins de 3 $ pour une unité ».
Le plus exceptionnel, c'est que cette abondance est probablement en train de relever l'industrie américaine ( du moins a CT vu que les réserves sont limités et que le dogmatisme responsable de la crise et son résidu " la dette souveraine" continu son travail de sape)..
La reprise américaine gazéifiée
Les Echos titraient en février : "La compétitivité de l'industrie américaine relancée par la production de gaz de schiste". En effet, la faiblesse des prix du gaz permet aux Etats-Unis de baisser de 6% le coût du travail comparé à la zone euro, et de 12% vis-à-vis du Japon, selon Natixis. De même, alors que les prix du charbon ont augmenté aux Etats-Unis, les utilities se tournent désormais vers le gaz pour produire de l'électricité à bas coût. Le cas du gaz est donc une panacée pour les industriels américains.
Mais si le président américain est allé jusqu'à promouvoir le transport à base de gaz, les marchés dépendants du pétrole, comme l'automobile, ne devraient pas eux aussi évoluer fondamentalement.
Bloomberg rapporte en mai 2014 que depuis 2010, la dette des 61 entreprises américaines qu'elle suit a doublé en 4 ans d'exploration, passant à 163,6 milliards de dollars US. Les réserves s'épuisent plus rapidement qu'escompté, obligeant à forer plus profondément, augmentant ainsi les coûts. La filiale HighMount Exploration & Production LLC de Loews Corporation a Loews décide de se recentrer sur la prospection pétrolière et de fermer HighMount, se plaignant de la difficulté à trouver des gisements et de la chute du prix du gaz naturel. 26 de ces 61 compagnies ont mis la clé sous la porte à cause du désintérêt des investisseurs devant les pertes grandissantes et la faible probabilité de récupérer leur investissement
Pour s'adapter à la chute des prix du pétrole à partir du deuxième semestre 2014, les producteurs américains de pétrole et gaz de schiste ont modifié leurs stratégies, privilégiant désormais la réduction des coûts d'extraction plutôt que les délais ; en multipliant les puits sur un même terrain, en utilisant des plates-formes mobiles, en réutilisant le gaz associé au pétrole pour économiser sur les coûts énergétiques, en modifiant les fluides de fracturation pour accélérer les débits, en allongeant les forages horizontaux jusqu'à 5 km au lieu de 3 km auparavant, ou même en utilisant des technologies innovantes (nanotechnologies, sismique 3D, Big data), ils parviendraient à maintenir leurs marges avec un barils à 70 dollars contre 100 dollars un an plus tôt
Pourquoi ? Parce que le pétrole devrait connaître la même transformation dans les années à venir.
Le pétrole s'engouffre dans la brèche
Mêmes causes, mêmes effets. Pour la première fois depuis le début des années 1990, la production de pétrole est en train de remonter. En cause, le forage horizontal et la fracturation hydraulique.
Le pétrole relocalise
Ces nouvelles techniques sont en train de révolutionner des états qui jusque-là avaient orienté leur économie dans un tout autre sens.
C'est le cas notamment des états situés autour du gisement de Barnett, à cheval sur les Etats du Dakota du Nord, du Michigan, et de la province du Saskatchewan. Dans le sol, 400 milliards de barils attendent patiemment, soit théoriquement 18 ans de consommation américaine.
De manière globale, la production de pétrole pourrait ainsi augmenter de 22% entre 2010 et 2020 selon l'Agence internationale de l'énergie. La dépendance chinoise au..., Les lobbies industriels..., NON AUX GAZ ET PETROLES DE...
Aspects macro-économiques - Enjeux géo-stratégiques
Cette montée en puissance se produit au moment où la consommation mondiale de gaz progresse, des usines remplaçant le traditionnel charbon par le gaz moins polluant, plus facile d'emploi et plus économique. Et puis il y a eu Fukushima et l'arrêt des réacteurs japonais qui a nécessité de produire de l'électricité à partir de centrales au gaz, facilement importé sous forme de GNL.
Voilà pour le futur qui se dessine. Cela ne veut évidemment pas dire que c'est la fin du bon vieux gazoduc traditionnel, bien au contraire. Sur ce créneau, la concurrence fait rage, économiquement comme géopolitiquement.
Des projets un peu partout en Europe...
Ainsi plusieurs projets s'affrontent pour amener le gaz de la mer Caspienne vers l'Europe occidentale. Le projet Nabucco, poussé par la Commission européenne, transporterait le gaz d'Azerbaïdjan, permettant ainsi de desserrer l'étau pratiqué par le Russe Gazprom, fournisseur actuel de l'Europe à hauteur d'un tiers des besoins.
Il est concurrencé par le projet SEEP (animé par BP), moins onéreux car utilisant des tronçons déjà en place en Turquie, et par le projet Tanap (animé par Socar, la compagnie azerbaïdjienne). Chaque projet a en fait des arrière-pensées géopolitiques car chaque intervenant cherche à s'affranchir de tout acteur qui pourrait, un jour, devenir bloquant. Pour tout producteur comme pour tout consommateur, le contrôle des tuyaux est fondamental.
Si les tracés sont assez proches de l'Asie centrale jusqu'à la côte ouest de la Turquie, la bataille se poursuit entre différents projets pour franchir l'étape des Balkans. Nabucco file sur Vienne à travers la Roumanie et la Hongrie ; le projet TAP rejoint l'Italie en passant par la Grèce et l'Albanie, le projet ITGI aboutit en Italie après avoir traversé la Grèce. Le projet Nabucco, financé par les pays consommateurs, a du mal à aboutir, son coût élevé étant justifié par le passage, en outre, de gaz en provenance d'Irak et d'Iran, ce qui reste bien hypothétique.
La liaison Asie centrale-Europe n'est pas la seule à agiter les professionnels des gazoducs, le Nouveau Monde n'est pas en reste.
... et aux Etats-Unis
Ainsi la course est lancée au Canada et le gagnant est sûr d'engranger de solides profits. Il s'agit de véhiculer les gigantesques quantités de gaz et de pétrole sortant des sables bitumeux.
Transcanada Corp. a vu son projet Keystone XL, destiné à transporter les hydrocarbures du Canada jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique, bloqué par Barack Obama pour satisfaire les écologistes, au moins le temps de sa campagne électorale, tandis que Enbridge pouvait avancer ses pions en optimisant des tuyaux existants.
C'est ainsi que la compagnie a contribué à désengorger les stocks américains de Cushing en Oklahoma, inversant les flux du pipeline Seaway. Enbridge récidive avec l'activation de plusieurs segments existants qui permettent de transporter du gaz ou du pétrole du Canada vers le sud des Etats-Unis.
Enfin, la concurrence est acharnée pour transporter des hydrocarbures de l'Alberta vers la côte Pacifique afin de les acheminer vers la Chine et l'Extrême-Orient : Enbridge, encore elle, progresse dans les autorisations de son pipeline Northern Gateway traversant les Rocheuses jusqu'au nord de Vancouver, tandis que Kinder Morgan Energy Partners propose une extension de son pipeline Transmountain vers le Pacifique.
Quand la géopolitique s'en mêle
Si les enjeux nord-américains sont surtout économiques, les intérêts dans l'exploitation des pipelines peuvent prendre une tournure géopolitique beaucoup plus aiguë.
Les Egyptiens ont par exemple décidé de ne plus livrer de gaz à Israël via le gazoduc du Sinaï, pour défaut de paiements. Il faut dire que depuis la révolution égyptienne de février 2011, ce gazoduc fait l'objet d'attentats au rythme effréné d'un par mois en moyenne, ce qui a entraîné ce conflit d'apparence commercial. Mais Israël a découvert des champs gaziers importants au large de ses côtes en Méditerranée, ce qui pourrait en faire à moyen terme un exportateur de gaz naturel -- et qui n'est évidemment pas du goût des puissances de la région.
Vous le voyez, cher lecteur, le gaz naturel n'a pas fini d'être au centre des préoccupations économiques et politiques des acteurs de l'énergie.
Même si les producteurs américains sont actuellement à des prix que l'on peut considérer comme bradés et peuvent représenter une bonne opportunité à long terme, je pense qu'il ils vont s'orienter vers des investissements spéculatifs avec les "outils" qui permettent d'exploiter le gaz naturel, un peu comme "les pelles et les pioches" de la ruée vers l'or. Les opérateurs de gazoducs y sont au premier rang,.
[PDF] GRT gaz GRTgaz ENAGAS NATURGAS, RiskAssur : La bataille est engagee pour ne pas renoncer ...
Conclusion
Il n’y a aucune preuve pour soutenir l’affirmation néolibérale selon laquelle la performance économique et le bien-être social des pays qui ont adopté le modèle libéral du capitalisme depuis les années 80 .
Les "réformes" néolibérales pourraient imposer des coûts incalculables à chaque pays et au continent dans son ensemble.
Il y a des signes croissants que le monde sera confronté dans le siècle actuel à des problèmes environnementaux et à des crises économiques d’un genre que l’on n’a jamais connu auparavant. Aucun d’eux n’affectera de la même manière tous les groupes socio-économiques et les pays. Il est aussi loin d’être certain que tout système économique développé jusqu’à présent sera capable de s’occuper de ces problèmes sans des conflits civils et internationaux destructeurs, réguliers au cours du siècle passé.
NB : reporterre .net l'insurrection des consciences - témoignages. Pour en savoir plus sur les dégâts de ce mécanisme implacable : Histoire de l'industrie pétrolière ,GASLAND - Vidéo Dailymotion ( durée 47 min) , The End of Suburbia - 52 minute documentary on peak oil ( durée 52 min)
Cependant, à en juger par l’expérience historique, les systèmes sociétales a bien plus de chance de répondre à ces défis si le monde adopte des solutions alternatives aux dogmes néolibérales en créant un autre monde solidaire, internationaliste, consensuel et coopératif que s’il opte, suivant les affirmations néolibérales non corroborées, pour le projet libéral antagoniste et impitoyablement concurrentiel.
Les néolibéraux n’ont aucune explication satisfaisante pour expliquer pourquoi des millions d’individus rationnels devraient soudainement décider, comme dans les années 30 et 70, de quitter leur emploi pour une vie de loisirs et de pauvreté.
. L’objectif de leurs réformes "radicales" et "généralisées" est d’ôter toutes ces "rigidités". Il s’agit d’une longue liste qui comprend :
- l’abrogation des lois de protection de l’emploi afin que les employeurs aient la liberté totale d’embaucher et de licencier et de déterminer les horaires de travail ;
- l’abolition des salaires minimums et de l’indexation des salaires ;
- la suppression de la représentation syndicale dans les instances de prise de décision ;
- la modification des indemnités de chômage afin qu’elles soient à la fois minimales et de courte durée ;
- l’émasculation des syndicats en supprimant le droit de grève, de même que leur influence sur les accords salariaux des travailleurs non-syndiqués ;
- des mesures pour empêcher les syndicats et les employeurs de coordonner, séparément ou collectivement, les négociations salariales et les prestations pour les retraites ;
- et, de faibles charges salariales (masse salariale, revenus, consommation).
C’est clairement un programme complet et de grande portée de soumission économique et sociale voir Le capitalisme nuit...gravement a la santé
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A lire Joyeux anniversaire, invasion de l'Irak ! et Voici le VRAI vainqueur de la guerre en Irak 21 mar 2013 | Bill Bonner | Catégorie: Article, Bill Bonner Gasland, , Gasland, Irak, l'ombre de la guerre,
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Réalisé par Bertrand Bonello (2016)
Nocturama - Bande Annonce
Par Louis Guichard
Il faut dire d'emblée ce que ce film n'est pas : une fiction inspirée par les attentats terroristes ayant frappé la France depuis janvier 2015. Nocturama était déjà écrit à cette date — et tourné avant les événements du 13 novembre. On peut relever de troublantes convergences entre certains détails et le déroulé des tragédies réelles. Relever, aussi, la pertinence du constat qui sous-tend le film : notre société a fini par devenir une poudrière. Mais Nocturama ne traite pas de l'islamisme. Il se situe comme en amont, ou en surplomb, de la sinistre actualité.
"Nocturama ": un film explosif dans la France post-attentats
Un jugement sans appel sur le monde
Bertrand Bonello part de l'avant-Charlie. Il voit des jeunes désespérés, toutes catégories sociales confondues : des fils à papa au chemin fléché vers l'ENA, des filles et des garçons d'Aubervilliers ou de Saint-Denis, étudiants, chômeurs, précaires, noirs, arabes, blancs. A peine devine-t-on, grâce à plusieurs flash-back, comment ils se sont liés les uns aux autres. Mais on pressent que leur jugement est sans appel sur le monde qui les attend, ou plutôt ne les attend pas.
La première partie est aussi précise, minutée et tendue qu'un film de braquage américain. L'heure apparaît régulièrement en surimpression. Quelque chose d'inéluctable se trame. Les personnages, disséminés dans Paris, du métro aux tours de la Défense, s'affairent, seuls ou à deux, à pénétrer des lieux sécurisés. Mais ce film d'action rappelle aussi, étrangement, le style de deux grands cinéastes français très éloignés de Hollywood : Robert Bresson et Jacques Rivette. Bresson pour la révolte secrète, dans Le Diable, probablement, de la jeunesse des années 1970 refusant l'ère de la consommation et de la croissance. Rivette pour l'atmosphère mystérieuse de complot à travers la capitale, pour la fluidité des déplacements, telles des filatures, et les passages de relais.
Dans ces opérations coordonnées, simultanées, l'apparence de maîtrise et de rationalité se fissure peu à peu. Ce n'est presque rien, au début. Il y a ces selfies improvisés, que prennent les personnages, laissant planer un soupçon d'inconséquence ou, au contraire, de lucidité kamikaze. Il y a ces portes blindées qui ne s'ouvrent pas comme prévu. Puis, déjà, un geste incontrôlé et fatal, immédiatement payé au prix fort. Cette scène allusive, hors champ, reviendra, plus tard, hanter le groupe, tel un cauchemar dans le cauchemar.
“On aurait dû faire sauter Facebook !”
Car la deuxième heure est, elle, foudroyante de tragique, d'intelligence et de beauté : Nocturama est autant un film d'artiste et d'esthète qu'un film politique. Une fois commis l'irréparable, les jeunes se retranchent dans un grand magasin chic. Ils pensent s'y cacher pour la nuit, avant de pouvoir reprendre le cours de leur vie. Mais dans ce temple des choses, d'abord calme comme l'œil du cyclone, tout se dérègle et devient irréel. Hagards parmi des montagnes d'articles de luxe, incertains du résultat de leurs actions, entre déni et incrédulité, ils transgressent toujours plus leurs règles de survie.
Le grand magasin devient alors la métaphore fulgurante de la société matérialiste qui aimante, à leur corps défendant, ces filles et garçons nihilistes, mais incapables de résister à la tentation d'enfiler vestes et chemisiers de marque. Il devient aussi un éblouissant décor de cinéma à plateaux multiples : music-hall, dressing, chambre à coucher, salle de bains... On peut quasiment s'y marier, il y a les robes, les costumes et les alliances pour ça. Tous les objets qu'on est supposé accumuler jusqu'à la fin de ses jours. Toute une vie, en un condensé clinquant, dérisoire.
Ivres d'alcool hors de prix, grisés par leur pouvoir de destruction (« On aurait dû faire sauter Facebook ! »), terrorisés à l'idée de mourir, les petits criminels deviennent pathétiques, et finalement enfantins. Nocturama devait, à l'origine, s'intituler Paris est une fête (en référence au livre de Hemingway), titre abandonné, puisque devenu le slogan de la capitale après le 13 novembre 2015. Comme antiphrase, c'était la juste expression, la plus ironique, du malaise de civilisation dont Bertrand Bonello fait apercevoir, avec éclat, l'étendue vertigineuse.
Pixies - Where Is My Mind (Official Video)
Pixies - Where Is My Mind (Official Video)
Trois fois la fin du monde
Il y a du Luchino Visconti chez Bertrand Bonello, dans son goût pour la peinture d'univers déliquescents, point commun de ses trois derniers films. En 2011, L'Apollonide évoquait, à la toute fin du XIXe siècle, les dernières années d'une maison close à l'ancienne. En 2014, Saint Laurent, biopic ultra stylisé du couturier, racontait, en filigrane, le crépuscule des années 1970 et de leur esprit dionysiaque, balayé par la financiarisation du monde. Aujourd'hui, Nocturama, portrait d'un groupe terroriste, dont certains membres sont des privilégiés, suggère, ni plus ni moins, l'autodestruction de la société.
Hollywood Action movies 2016 - Fight Club 10th Anniversary Edition 1999 - 720p Full English
Sang Mêlé (Batras / Cutter) - Le Bal Des Insurgé.es
n The Sound of Silence (Original Version from 1964)
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lecture du matin... malheureusement toujours d'actualité.
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n Donald J. Trump - 19 août, 18:31 "· Important day spent at Camp David with our very talented Generals and military leaders. Many decisions made, including on Afghanistan.We are not nation-building again. We are killing terrorists. We'll push onward to VICTORY with power in our hearts, courage in our souls, and everlasting pride."
Pour RFI Selon Donald #Trump, un retrait trop rapide d'#Afghanistan créerait un vide qui serait immédiatement comblé par les #talibans, #alQaïda et le groupe #EtatIslamique. Après 16 ans de guerre, les nouveaux projets afghans de l'Amérique de Trump RFI.FR|DE RFI
READ MORE: Timeline - US intervention in Afghanistan 2001 to 2017
Le dessous des cartes - Afghanistan : l'impossible transition - 23 février 2013 - Le dessous des cartes - Afghanistan : l'impossible transition - Recherche (bing.com)
Le président américain a annoncé l'envoi de nouveaux soldats, affirmant qu'un retrait précipité créerait un vide qui profiterait aux «terroristes», d'al Qaïda comme du groupe Etat islamique. Les talibans lui ont déjà répondu.
Trump n'a pas donné de détails chiffrés, mais un haut responsable américain a souligné que le président américain avait donné son feu vert au Pentagone pour le déploiement de jusqu'à 3.900 soldats supplémentaires.
Fait rare, Donald Trump a ouvertement reconnu qu'il avait fait volte-face sur ce dossier épineux. "Mon instinct initial était de se retirer (...) mais les décisions sont très différentes lorsque vous êtes dans le Bureau ovale", a-t-il d'entrée souligné dans une allocution très attendue depuis la base de Fort Myer, au sud-ouest de Washington..
Lire aussi - Afghanistan : Donald Trump ordonne des renforts
n «Si on échoue en Afghanistan, cela redeviendra un sanctuaire pour terroristes»
n La présence militaire est également étoffée par le recours massif à des sociétés militaires privées (SMP) rétribuées par les Etats-Unis pour assurer des missions de sécurité et de maintien de l’ordre. Ces contractors sont actuellement trois fois plus nombreux que les militaires américains en Afghanistan. Employés par des entreprises anglo-saxonnes (la plus connue étant Blackwater), ils ne sont pas tous de nationalité américaine et ne figurent pas dans les décomptes officiels des victimes de cette guerre.
Ancien représentant adjoint de l'Otan en Afghanistan, Mark Jacobson estime que le renfort de troupes annoncé par Trump est un pas dans la bonne direction. Mais les défis à relever restent colossaux. Son interview.
Donald Trump a fini par écouter ses généraux. En annonçant lundi soir, depuis la base de Fort Myer (Virginie), en bordure de Washington, la poursuite de la mission en Afghanistan et en décrivant les grandes lignes d'une «nouvelle stratégie pour l'Asie du sud», le président américain a fait son deuil de ce «retrait rapide et total» qu'il appelait jusqu'ici de ses vœux, et distribué les bons et les mauvais points à l'encontre des partenaires régionaux de l'Amérique, l'Inde et le Pakistan.
n Pas question désormais d’exposer publiquement une stratégie et un calendrier, ce qui reviendrait selon M. Trump à jouer dans la main de son adversaire. Pas question non plus de « micromanagement » par la Maison Blanche d’une guerre désormais confiée aux militaires. Fidèle à cette stratégie de l’imprévisibilité, M. Trump s’est gardé de quantifier l’effort prévu
n 2 400 morts, 20 000 blessés, 840 milliards de dollars : le lourd bilan américain en Afghanistan
Lire aussi : Les forces irakiennes ont lancé l’assaut sur la vieille ville de Mossoul Nov 2015 14:47 GMT | War & Conflict, ISIL, Middle East, Afghanistan, Taliban : Hamdullah Mohib: Trump's policy will lead to stability
Filmmakers: Najibullah Quraishi and Jamie Doran
L'État islamique tient à préserver sa carte afghane INFOGRAPHIE
Cette région du Sud-Est, particulièrement troublée, est une place forte où circulent des membres du réseau Haqqani et d'Al-Qaïda de part et d'autre de la Ligne Durand, démarcation entre l'Afghanistan et Pakistan. Pour cette raison, les forces spéciales américaines chargées de la lutte anti-terroriste ont installé une base militaire près de la ville de Khost et entraînent une milice afghane à la réputation sulfureuse. Le réseau Haqqani a également été récemment visé par une opération de l'armée pakistanaise afin de libérer une famille de cinq otages américano-canadiens enlevés et détenus depuis cinq ans.
» Les services secrets américains ruinés par les vacances de Donald Trump
Afghanistan: Living Beneath the Drones The devastating impact that war and living under the constant threat of drones has had on the people of Afghanistan. 23 Jul 2015 06:47 GMT Afghanistan, Drones, Taliban
«Longue guerre»
«Premièrement, notre nation doit rechercher un résultat honorable et durable», au regard des «efforts consentis» et des «sacrifices endurés» dans une «longue guerre» vieille de seize ans. L'emploi des termes choisi, s'il évoque curieusement le discours de Richard Nixon a Vietnam, un autre président englué dans une guerre lointaine, virtuellement perdue et soucieux d'en sortir «dignement», vise à rappeler aux Américains l'importance oubliée de ce coin d'Asie: c'est de là que fut ourdi le complot du 11-Septembre contre New York et Washington en 2001, et qu'a émergé al Qaïda, ennemi public numéro un d'une Amérique attaquée en traître. Trump ne manque pas de tracer une autre parabole, celle de l'émergence du groupe Etat islamique en Irak, «parce que nous nous sommes retirés, et les terroristes ont alors occupé les villes pour la libération desquelles nos soldats avaient versé leur sang et leur sueur». «Nous ne pouvons répéter en Afghanistan les erreurs commises par nos dirigeants en Irak», ajoute le président.
«L'ennemi ne connaîtra jamais nos plans. Je ne dirai pas où et quand nous attaquerons, mais nous attaquerons ! »
L'Afghanistan risque de devenir un «nouveau cimetière» pour les Etats-Unis s'ils ne retirent pas bientôt leurs troupes, ont immédiatement déclaré mardi les talibans en réaction au discours de Trump. «Les dirigeants américains devraient savoir cela», indiquent-ils dans un communiqué. Un haut responsable taliban a déclaré sous couvert d'anonymat que Trump continuait dans la ligne du "comportement arrogant" d'autres présidents comme George Bush. "Il est juste en train de gaspiller des soldats américains. Nous savons comment défendre notre pays. Cela ne changera rien", a-t-il ajouté.
Dans un rapport publié mi-juillet, l'ONU a dénombré plus de 1600 civils tués et 3500 blessés. L'année 2016 mise à part, jamais le pays n'a eu à enterrer autant de morts depuis la chute des talibans en 2001. Ce sont d'abord les mines et les attentats à la bombe qui tuent
Source: Al Jazeera and news agencies
Daech s'empare de la forteresse afghane de Ben Laden
Les grottes de Tora Bora, dernier refuge d'Oussama Ben Laden en Afghanistan, sont tombées aux mains de l'État islamique. Les hommes du Califat viennent d'y déloger les talibans, confirmant leur montée en puissance dans le pays.Les grottes de Tora Bora, dernier refuge d'Oussama Ben Laden en Afghanistan, sont tombées aux mains de l'État islamique. Les hommes du Califat viennent d'y déloger les talibans, confirmant leur montée en puissance dans le pays.Une nouvelle prise militaire et symbolique des soldats de l'EI renforce leur présence en Afghanistan, datant de janvier 2015. Les djihadistes de l'EI sont de plus en plus actifs dans le pays depuis quelques mois
Depuis l'intervention étrangère de 2001, jamais l'insurrection n'avait tué autant que ces deux dernières années. Selon les Nations Unies, le nombre de civiles liés aux frappes afghanes et américaine sur les 6 premiers mois 2017 ont augmentés de 43 pourcents comparés avec la même période en 2016
Can Trump succeed in ending the war in Afghanistan? , Can Trump succeed in ending the war in Afghanistan? - Recherche (bing.com)
C'est un massacre rare que l'Afghanistan a connu samedi 5 août. D'après la version officielle, un groupe de talibans aurait joint ses forces à celles de Daech pour conquérir le village de Mirza Olong dans la province de Sar-e Pol, dans le Nord. Une cinquantaine de civils de confession chiite auraient été massacrés, une information qui, si elle était exacte, confirme le virage sectaire du conflit. Le porte-parole des talibans a démenti toute alliance avec l'EI. Les victimes viennent alourdir un bilan qui n'en finit pas de grimper depuis janvier.
Taliban kills scores in Afghanistan's Paktia and Ghazni SOURCE: AL JAZEERA AND NEWS AGENCIES
A Lire 29/07/2016 L'histoire sans fin contre le terrorisme : " Donald Trump, le « candidat des djihadistes » ?Selon le Monde passé les manifestations d’« indignation » de façade, des figures djihadistes n’ont pas caché une certaine satisfaction sitôt le résultat de la présidentielle américaine connu. Terrorisme, raison d'Etat, Le 03 juin 2017 à 12h09 Afghanistan, le prix de la vengeance
Soutenir les forces progressistes au Moyen-Orient
L'éradication du djihadisme dépend des forces organisées au Moyen-Orient et en Afrique. Les forces progressistes peuvent parfois profiter des bombardements mais la participation de grandes puissances étrangères pose beaucoup plus de problèmes qu'elle n'en résout.
La fin de l'interventionnisme militaire ne sera pas la solution miracle, mais un préalable indispensable à l'extinction du djihadisme. Enrayer le délitement de la société
Militariser la société ? Sûrement pas !
a LIRE , il réduit les libertés publiques et entrave la contestation sociale. Un œil sur vous, citoyens...
On connaît d'avance les boucs émissaires de ce climat militariste : les quartiers populaires, les migrant-e-s qui fuient la guerre et la misère, la population musulmane qui a déjà subi plusieurs « représailles » racistes depuis les attentats. C'est révoltant.
Refusons cette logique. Contre le djihadisme, contre l'interventionnisme militaire, contre la militarisation de la société, pour les luttes sociales, pour le soutien aux forces progressistes en Afrique et au Moyen- Orient. A Lire 29/07/2016 L'histoire sans fin contre le terrorisme : " Donald Trump, le « candidat des djihadistes » ?Selon le Monde passé les manifestations d'« indignation » de façade, des figures djihadistes n'ont pas caché une certaine satisfaction sitôt le résultat de la présidentielle américaine connu.
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OPINION: What should the US' next move be in Afghanistan?
Le gouvernement TRUMP , Afghanistan: à Gardez, les talibans étaient déguisés en policiers
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