With multiple, unaligned armed forces simultaneously pushing towards Raqqa, efforts to take the city from ISIL are bound to be complicated."After taking al-Bab, which [the Turkish military] hopes is not that far away, they will take on Raqqa. But Raqqa is much more complicated because of the formation of forces in and around Raqqa. There are many sides there, not just the SDF, but the FSA, and others," said Al Jazeera's Bin Javaid
Le 25 septembre, des habitants de la région semi-autonome du Kurdistan au nord de l'Irak et un certain nombre de zones contestées ont voté lors d'un référendum controversé qui a trouvé un soutien écrasant à la sécession.
Le scrutin, qui a été déclaré illégal par le gouvernement fédéral à Bagdad et dénoncé par les pays voisins, a abouti à 92 pour cent des personnes votant en faveur de la scission de l'Irak.
Pourtant, moins d'un mois plus tard, les Kurdes se sont retrouvés sans environ 40% du territoire qu'ils occupaient auparavant alors qu'ils se retiraient des zones contestées à Bagdad.
Rapidement, les forces irakiennes ont pris le contrôle total de la province de Kirkouk, riche en pétrole, que les combattants peshmergas kurdes avaient saisie après que l'armée irakienne ait fui une offensive majeure de l'EIIL en 2014.
Kurdish region: Loss of territory [Al Jazeera] |
Source: Al Jazeera and news agencies n POLITICS Territory lost by Kurds in Iraq
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[Le 5 octobre, plusieurs personnalités dont Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Adam Michnik et Salman Rushdie publiaient sur Lemonde.fr une tribune intitulée : « Va-t-on abandonner à son sort le Kurdistan ? », appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à se saisir du dossier. Deux intellectuels kurdes leur répondent Mariwan Kanie et Aras Fatah, un spécialiste du moyen orient Jean-Pierre Filiu et Adel Bakawan, sociologue franco-irakien, analyse la crise qui oppose l’Irak à sa région autonome, après la large victoire du oui lors du référendum interdit sur l’indépendance.
« Le Kurdistan irakien a besoin de grands amis, pas de grands propagandistes » LE MONDE | 17.10.2017 Par Mariwan Kanie (Intellectuel et politologue) et Aras Fatah (Politologue, écrivain et chroniqueur)
Dans une tribune au « Monde », deux intellectuels kurdes dénoncent le parti pris de certains Occidentaux en faveur du président de la région autonome irakienne, Massoud Barzani, jugeant que celui-ci est loin d’être un démocrate.
le pétrole, au cœur de son économie, est produit et vendu de façon indépendante. Il a enfin des bureaux de représentation à l’étranger, qui furent librement utilisés sous l’ère post-Saddam Hussein.
Cependant, ce que la région ne connaît malheureusement pas, c’est exactement ce qui fait fanfaronner un groupe d’intellectuels européens : la démocratie.
Le système politique dans la région reste sultanique : les familles Barzani et Talabani, en particulier la première, monopolisent tous les pouvoirs dans la région. Elles détiennent le pouvoir depuis deux générations, et une troisième fraye actuellement son chemin. Leur position politique est liée à des réseaux de commerce régionaux et internationaux et à différents mécanismes illégaux d’accumulation de capital.
Un système non démocratique, corrompu et autoritaire
Ces familles disposent de leurs propres milices et de forces de sécurité. La majorité des médias dans la région sont soit directement leur propriété, soit indirectement financés par le pétrole. Puisque les deux familles contrôlent complètement ce secteur de l’économie, elles en utilisent les revenus pour acheter la loyauté de la population
Les Kurdes pris au piège du référendum selon Jean-Pierre Filiu
Le référendum, loin de faire avancer la cause kurde, s’avère n’être qu’une manoeuvre politicienne du président Barzani pour consolider un pouvoir sans partage. D’un séjour au Kurdistan d’Irak en avril dernier,il avais retiré la conviction, exprimée sur ce blog, d’une « question kurde dans l’impasse« . La participation au référendum, annoncée à 72%, prête bien plus à débat que l’indiscutable victoire du vote indépendantiste. Le scrutin s’est en effet déroulé également au-delà des territoires dévolus au GRK dans le cadre de la constitution irakienne de 2005. Le PDK tenait à organiser le vote dans la zone du Sinjar, bastion de la communauté yézidie, où il est en affrontement direct avec le PKK . Les Chrétiens des plaines de Ninive ont aussi été mis devant le fait accompli de la tenue du référendum, alors même que les milices kurdes les y avaient abandonnés face à Daech à l’été 2014. Mais c’est à Kirkouk que le déroulement de ce scrutin est apparu le plus lourd de menaces, du fait de la détermination affichée par le gouvernement irakien et par les milices chiites de reprendre le contrôle de la ville et de sa région. Téhéran, tout aussi résolument engagé qu’Ankara contre le principe même du référendum kurde, pourrait encourager des milices kurdes à s’opposer au pouvoir de Barzani.
« Les Kurdes pris au piège du référendum », par Jean-Pierre Filiu POST DE BLOG Le référendum « s’avère n’être qu’une manœuvre politicienne du président Barzani pour consolider un pouvoir sans partage », assure le chercheur.
TURQUIE : CHRONIQUE D'UNE RÉVOLTE - l'indigné révolté
Merci à P24, pour votre super travail.
Rojava : Un processus démocratique en cours
Cela s'inscrit en tout cas dans une volonté des peuples de s'émanciper du pouvoir centrale que ce soit pour les kurdes a cheval entre la Turquie - Irak - Syrie et Iran, les catalans en Espagne, les anglophones au Cameroun. ...ce qui est sur, c'est que cela montre une énième division dans la région qui pourrait faire le jeu des organisations terroristes .
n REPORTAGE En Iran, les menaces régionales consolident le pouvoir Ghazal Golshiri (Téhéran, correspondance) « révolte de grande ampleur » Par Enkolo dans Accueil le 23 Décembre 2016
Riche en pétrole et auréolée d’un passé illustre, la grande cité du nord de l’Irak reste un objet de convoitises. Les multiples communautés qui y vivent ont été tour à tour victimes et bourreaux des forces qui cherchent à s’en emparer.
Le territoire repris par l'armée comprend notamment une base aérienne, une centrale électrique et la zone industrielle, a précisé l'armée. Des milliers d'habitants ont fui la ville.
Pas de désescalade depuis le référendum kurde
Au terme d'un ultimatum, les troupes irakiennes ont fait mouvement dans la nuit de dimanche à lundi, affirmant avoir repris des routes et des infrastructures aux combattants kurdes (peshmergas). Les forces ont pris le «contrôle du pont Khaled, de la route al-Ryad-Maktab Khaled, du pont Meriem Beik et de la route Rachad-Meriem Beik». Elles contrôlent également la zone industrielle qui se trouve au sud-ouest de la ville de Kirkouk, a affirmé le Commandement conjoint des opérations (JOC). À cela s'ajoute selon le JOC, «une infrastructure gazière de la Northern gas company, un poste de police, une centrale électrique de Kirkouk et la raffinerie qui la jouxte». Les forces irakiennes ont affirmé s'être emparées d'un des six champs pétroliers de la région disputée de Kirkouk (nord), dans le cadre de leur opération visant à déloger les peshmergas.
A lire 10/02/2017 -Les guerres cachées contre Daech - Lire aussi : La discrète bataille pour la frontière irako-syrienne
Les nouvelles cibles du gouvernements irakiens ont changé ( après la perte de contrôle de Daesch des sites pétroliers), ce sont maintenant les peshmergas kurdes.
» Lire aussi - Forces irakiennes et kurdes se font face à la lisière de Kirkouk
En juin 2014, profitant de l'offensive éclair du groupe djihadiste État islamique, les peshmergas avaient pris la base en humiliant les soldats irakiens, les obligeant à retirer leurs uniformes en leur jetant des dishdashas (une robe masculine, ndlr) et en confisquant leurs armes. Sous tensions depuis la tenue le 25 septembre d'un référendum d'indépendance au Kurdistan irakien, Bagdad et la région autonome ne sont pas parvenus à s'entendre sur une désescalade au cours des derniers jours s'agissant des territoires qu'ils se disputent, parmi lesquels la riche province de Kirkouk.
Iraqi forces launch 'major' Les forces irakiennes prennent des sites aux Kurdes autour de Kirkouk
Près de quatre-vingt-dix ans après leur découverte, les ressources pétrolières de Kirkouk sont toujours au cœur des tensions politiques autour de la ville. L’enjeu est de taille, le volume de brut récupérable des champs pétroliers géants de Kirkouk étant estimé à 40 % de l’ensemble des réserves de brut de l’Irak, deuxième pays producteur, derrière l’Arabie saoudite, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
RÉCITIrak : Kirkouk, la guerre d’après par Allan Kaval (Kirkouk (Irak), envoyé spécial
Ces richesses considérables et convoitées se trouvent cependant dans une zone grise, disputée depuis 2003 et la chute de Saddam Hussein entre le gouvernement de Bagdad et les factions kurdes qui jouissent d’une large autonomie dans le nord du pays. Cette zone est aujourd’hui plus troublée encore par la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).
RÉCIT Irak : le pétrole, manne considérable et convoitée Allan Kaval (Kirkouk, Irak, envoyé spécial)
Le gouvernement du Kurdistan irakien (KRG) a affirmé aujourd'hui que les forces irakiennes s'apprêtaient à reprendre militairement les champs de pétrole de la région de Kirkouk, que se disputent Bagdad et Erbil. Le premier ministre irakien Haider al-Abadi avait démenti hier des préparatifs en vue d'une attaque contre des positions kurdes, information qui avait poussé les forces kurdes à couper préventivement des routes.
SOURCE: AL JAZEERA AND NEWS AGENCIES
Au lendemain de la reprise en main par les forces irakiennes de la province pétrolifère de Kirkouk, les peshmergas (combattants kurdes) ont poursuivi, mardi 17 octobre, leur retrait sans heurts de territoires disputés par l’Etat fédéral et la région autonome du Kurdistan irakien. Ces territoires passés sous le contrôle exclusif des autorités kurdes après 2014 et à la faveur de la guerre contre l’organisation Etat islamique ont été immédiatement investis par l’armée fédérale et les milices à dominante chiite de la Mobilisation populaire
n Envisagé comme une garantie des acquis kurdes, le référendum sur l’indépendance organisé le 25 septembre à l’initiative du président kurde et chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani, a précipité un conflit entre la région autonome et l’Etat fédéral, dont Bagdad est sorti renforcé. La région autonome a perdu au profit de l’Etat irakien ses territoires les plus stratégiques. La reconquête des champs pétroliers de Kirkouk ruine les espoirs d’indépendance du Kurdistan, en plein marasme économique. Son leadership est plus divisé que jamais et sa population est entraînée dans une crise d’une gravité sans précédent depuis la chute de Saddam Hussein, en 2003.
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Kurdistan irakien : « Les conditions pour une guerre civile sont réunies »
Adel Bakawan, sociologue franco-irakien, analyse la crise qui oppose l’Irak à sa région autonome, après la large victoire du oui lors du référendum interdit sur l’indépendance. Propos recueillis par Romain Geoffroy
nMettant son ultimatum à exécution, l’Irak a suspendu depuis vendredi 29 septembre tous les vols internationaux en provenance du Kurdistan irakien et vers ses deux aéroports, celui d’Erbil, la capitale de la région autonome, et celui de Souleimaniyé.
Il s’agit de la première mesure de rétorsion concrète de Bagdad après le oui massif à l’indépendance des Kurdes irakiens lundi, à près de 93 %, lors d’un scrutin rejeté à la fois par l’Irak et les autres pays voisins comptant des minorités kurdes, l’Iran, la Turquie ou la Syrie.
Lire aussi : Kurdistan irakien : comprendre les enjeux du référendum à travers une carte
Adel Bakawan, sociologue franco-irakien, né au Kurdistan irakien, chercheur associé à l’Ecole sociale des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris, analyse la crise qui gagne cette région du nord de l’Irak.
Est-il envisageable que le Kurdistan irakien proclame unilatéralement son indépendance dans les prochains jours ?
Adel Bakawan : Avant le référendum du 25 septembre, on voyait déjà que, d’un point de vue régional, national et international, les conditions économiques, sociales et politiques pour une telle indépendance n’étaient pas présentes. A l’échelle internationale, le Kurdistan irakien est accepté en tant qu’acteur dans l’Etat irakien mais il ne le serait pas à l’extérieur de l’Etat irakien.
Malgré tous ces problèmes, sur place on remarque que les Kurdes veulent vraiment cette indépendance. L’Irak chiite devient plus fort jour après jour. Avec le retour en force de l’arméeirakienne, soutenue par les Etats-Unis et surtout par Téhéran, et des milices populaires chiites, la militarisation de la société irakienne est vue comme une vraie menace par le Kurdistan irakien [à majorité sunnite].
De plus, les hommes politiques arabes irakiens passent de plus en plus par la diabolisation du Kurde dans un but électoraliste, faisant ainsi passer les Kurdes pour des traîtres, des amis d’Israël. Les Kurdes ont très peur de cette construction politique et sociale de leur image. Ils pensent qu’il y a un vrai risque que les nouveaux élus d’Irak leur fassent revivre une tragédie comme l’Anfal [lors de l’opération « Anfal », entre 1987 et 1988, 180 000 Kurdes avaient été tués par l’armée de Saddam Hussein].
Enfin, les Turcs se veulent les protecteurs des sunnites dans le monde et peuvent espérer empêcher la domination chiite en restant alliés avec le Kurdistan irakien. Ils pensent que la région peut être l’obstacle à l’expansion des chiites dans le monde, alors que ceux-ci ont déjà trois grandes capitales du monde arabe : Bagdad, Beyrouth et Damas.
D’une manière générale, je ne suis pas très pessimiste sur le volet international. Je ne pense pas que ça puisse aller plus loin dans les sanctions. Aujourd’hui, et malgré la crise avec Bagdad, le GRK est un partenaire de la coalition internationale contre Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] et il est toujours perçu comme un allié par les Etats-Unis. Personne ne conteste pour le moment que les Kurdes d’Irak restent dans cette coalition, les peshmergas ont été décisifs dans plusieurs batailles et ont donné de nombreuses vies : 1 703 sont morts dans la lutte contre l’Etat islamique et 10 000 ont été blessés.
n Kurdistan irakien : « Les conditions pour une guerre civile sont réunies » LE MONDE | 30.09.2017 Propos recueillis par Romain Geoffroy
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hat does the future hold for Iraq's Kurds? Iraqi government troops have taken control of the northern city of Kirkuk amid tensions over Kurdish secession bid.
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