a publication de Yannis Youlountas. Glaneurs de bonnes nouvelles, accrocs d'espoir et d'optimisme, adeptes de la pensée positive, naïfs et angéliques de tous poils, fuyards de la dure réalité et de la lutte qui en découle, passez votre chemin.
"L'ignorance est un décalage entre la réalité et une perception de cette réalité, décalage qui est la conséquence d'une croyance, d'un préjugé, d'une illusion ou d'un fait avéré de ne pas savoir.
-----> ça se corse quand des gens ou des groupes poussent ça comme la doxa populiste en constance récurrente, sur fond de petite pression sociale, vers d'autres qui tentent de comprendre!!!!"
"Le bombardement expérimente une autre façon de se battre : c'est l'armée qui se bat contre les civils"
26 avril 1937 : 24 bombardiers décollent pour une mission d'un nouveau type, objectif : tester l'effet du bombardement sur une petite ville sans importance militaire,Guernica. Quarante tonnes de bombes s'abattent sur la ville et ses 7000 habitants.
On commence par instaurer la terreur policière dans le ciel au milieu des colonies où s'essayent toutes les grandes nations européennes. Emmanuel Blanchard, réalisateur du documentaire Le monde sous les bombes, souligne : "Pour se comporter comme ça avec des gens, il ne faut pas les considérer tout à fait comme des êtres humains. Le bombardement est d'emblée perçu comme quelque chose d'abominable donc jamais utilisé dans les conflits européens dans un premier temps et utilisé sur les indigènes dans les colonies". Il ajoute : "Même Hitler doute des effets de ce bombardement, totalement inutile sur le plan militaire mais désastreux en terme d'image pour la Luftwaffe". L'expérimentation d'une forme de guerre à distance Emmanuel Blanchard explique : "Le bombardement des civils est une rupture majeure dans la façon de faire la guerre depuis le début des temps. Traditionnellement, la guerre, c'est une armée qui se bat contre une autre armée. Le bombardement expérimente une autre façon de se battre : c'est une armée qui se bat contre des civils. Et qui se bat d'une façon assez inégale puisqu'elle ne risque pas vraiment autant que les gens qui sont en dessous". Emmanuel Blanchard : "Dans la vision du bombardement d'Hitler et de l'aviation allemande, il y a une vision tactique. Les bombardiers sont là en appui. Il y a des troupes qui envahissent et devant il y a des avions qui désorganisent. Côté alliés, on va réfléchir à une autre façon d'utiliser les bombardements, qui seraient des bombardementstratégiques." Le réalisateur remarque :
C'est quelque chose de finalement très contemporain : on peut gagner une guerre sans mettre le pied dans le pays.
,En Syrie comme au Yémen, la santé publique utilisée comme arme de guerre Attaques, meurtres, emprisonnements, enlèvements et actes de torture… L’année 2016 a été celle de tous les dangers pour les personnels soignants en Syrie, pays qui vient d’entrer dans sa septième année de conflit. Une étude de l’université américaine de Beyrouth publiée le 15 mars dans la revue hebdomadaire scientifique britanniqueThe Lancetest venueétayerles observations sur le terrain de différentes ONG, dénonçant l’instrumentalisation de la santé comme arme de guerre.
Le Dr Jean-François Corty, directeur des opérations internationales pour Médecins du monde, a également constaté l’anéantissement du système médical et la persécution des personnels de santé. « Etre soignant, c’est être suspect, résume-t-il. La pression psychologique est énorme. On est une cible au même titre qu’un militaire, on peut être arrêté, dénoncé et bombardé, quotidiennement sur son lieu de travail. Le droit humanitaire n’est absolument pas appliqué. »
Le système de santé est tout aussi proche de l’effondrement au Yémen, frappé depuis exactement deux ans par l’offensive armée d’une coalition de pays menée par l’Arabie saoudite. Malnutrition aiguë, risque de famine, choléra…
Les ONG y dénoncent le mépris du droit humanitaire international par les belligérants, notamment la coalition arabe accusée de bombarder des hôpitaux de ce pays de 26 millions d’habitants, déjà le plus pauvre de la péninsule Arabique avant ce conflit responsable de plus de 7 500 morts et 40 000 blessés, selon l’ONU.
Toutefois, selon Mego Terzian, président de Médecins sans frontières, il n’est pas certain que la situation des personnels de santé soit plus dramatique en Syrie ou au Yémen que lors de conflits antérieurs. « En Afghanistan ou en Tchétchénie, les collègues se faisaient tirer dessus tout le temps, et auRwanda, on a compté au moins 200 morts dans nos rangs, mais on ne communiquait pas forcément sur les atteintes faites au personnel médical », rappelle-t-il. Le médecin préfère mettre en exergue le terrain gagné par les ONG dans les zones de conflits. « Chez MSF, nous sommes aujourd’hui 33 000 contre 6 000 il y a trente ans. »
C’est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.