Depuis les fous-furieux et collabos des années 30-40, rien n'a changé, malheureusement, sous le crâne des fachos et de leurs fans :
LA FRUSTRATION ET LA PARANO TRACENT LE CHEMIN DE L'HORREUR
Célèbre pilier de la fachosphère des années 2000-2010, Alain Soral est sans doute le spécimen le plus caricatural des profils de frustrés et de paranos qui produisent à longueur d'Histoire les dictateurs et tous ceux qui les suivent : théoriciens fumeux, humoristes nauséabonds, futurs SS, chefs de la milice ou chefs de convois.
Quelles sont les principales frustrations et paranoïas de Soral ?
Du très classique dans le détail. Il ne manque que l'artiste raté ou encore le chef de gare, c'est vraiment un classique du genre : 1- un homo refoulé (ses débuts dans les milieux de la mode) ; 2- un franc-maçon recalé (sa sœur Agnès raconte que ça l'a rendu fou de rage et très revenchard) ; 3- un pseudo "goy" se croyant blacklisté partout par "les Juifs" (notamment durant sa période dans les médias mainstream, puis sa tentative dans le cinéma) ; 4- un communiste stalinien rejeté par d'autres membres du PCF (imaginant les autres communistes, anarchistes et antifascistes financés par la CIA/NSA pour empêcher "le peuple" de se soulever) ; 5- un sociologue raté, repoussé par l'une de ses idoles, Michel Clouscard (mise au point de Clouscard en 2007, dans l'Huma, un peu avant sa mort, alors que Soral avait préfacé en 1999 le livre "Néo-fascisme et idéologie du désir").
Soral a donc fini : 1- homophobe ; 2- complotiste ; 3- antisémite ; 4- facho ; 5- écrivailleur.
Et pour réussir sur le web, comment fait-il ?
Il propose tout simplement les mêmes tentations simplificatrices d'une réalité parfois difficile et complexe à comprendre et à transformer. Il s'adresse à la frustration partout où elle se trouve, notamment dans la jeunesse la plus en difficulté, dans les classes sociales les plus défavorisées et, plus récemment, chez les personnes d'origines maghrébines qui sont majoritairement en bas de l'échelle sociale. La misère et le désarroi ont toujours été les terrains de jeu préféré du fascisme. Puis, après avoir fixé l'attention sur des points de frustration, il récite et surjoue sa propre parano pour stimuler et attiser celle d'autrui. Au lieu d'inviter à lutter avec les armes de la raison et l'expérience de l'Histoire, il propose sa folie et celle de son camp ; folie qu'on connaît bien et qui — répétons-le — est pire que le mal.
Dans la confusion actuelle, celle que produit le spectacle (Guy Debord, "La société du spectacle", 1967) et, en particulier, la novlangue (George Orwell, "1984", 1949), mais aussi toute la nébuleuse idéologique confusionniste et néofasciste qui ne cesse de monter en puissance face à trop peu de résistance, les conditions se rapprochent qui verront massivement la frustration, la haine et la parano des tyrans en puissance rencontrer celles de la population.
Dès lors, il sera trop tard et tout ira très vite, comme l'Histoire l'a abondamment montré. D'autant plus que des soutiens inattendus et des collaborations improbables surgiront de partout. Surtout dans les premiers temps, avant que les masques tombent, au fil des actes, et que les compères finissent souvent par s'éliminer entre eux.
Peu importe qui sera le vainqueur du concours de gourou parmi les fous-furieux et tous les apprentis-dictateurs. Peu importe le rôle hypothétique d'un Soral dans le nouvel aréopage. Ce qu'on sait, c'est qu'un frustré parmi d'autres rencontrera la toute-puissance tant désirée et cèdera à toutes ses paranoïas et celles de ses complices.
Pour éviter d'en arriver là, il est donc vital de prendre au sérieux ce qui se passe actuellement sur le web et ailleurs, d'analyser la rencontre des frustrations et des paranoïas qui s'opère, de s'informer des collaborations qui ont déjà commencé sans la moindre indulgence, et, surtout, de développer un imaginaire social différent et nos propres propositions alternatives, aux antipodes du chemin de l'horreur sur lequel nous entrons.
Y.Y.
« Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui aurait déjà pu changer le monde !
Certes, les peuples en ont eu raison, Mais il ne faut pas chanter victoire trop tôt : Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde. »
Bertolt BRECHT, La Résistible Ascension d'Arturo Ui (épilogue), 1941
La gestion de l’immigration est devenue un véritable « business », source de profits. Voilà ce que démontre de manière convaincante Claire Rodier, juriste au Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau euro-africain Migreurop. Sans aller jusqu’à soutenir que les contrôles aux frontières auraient pour seul objectif de fournir un marché lucratif aux entreprises de sécurité, son ouvrage met en évidence la forte composante économique de politiques alimentées par « l’exploitation de la peur ». Il décrit, chiffres à l’appui, la considérable croissance, depuis une quinzaine d’années, de l’économie sécuritaire, « qui tire profit des dispositifs de plus en plus sophistiqués servant à verrouiller les frontières ». Sont ainsi examinés les cas de l’entreprise G4S (elle détenait au Royaume-Uni le monopole du marché du rapatriement des expulsés, jusqu’à ce que ses agents provoquent, en 2010, la mort par asphyxie dans un avion d’un Angolais expulsé), de Boeing (qui gère le système électronique contrôlant toutes les frontières des États-Unis), de plusieurs sociétés européennes (Indra, Sagem, EADS Defence, Thales, Eriksson...) qui ont de larges parts de marché dans les divers programmes de contrôle des frontières de l’UE : Frontex, Sive, Eurosur, Amass, Oparus, etc. Autre source de profits croissants : l’enfermement des étrangers expulsables, notamment aux États-Unis, où « l’industrie carcérale » gère les centres de rétention. Moins originale mais aussi éclairante, la suite de l’ouvrage traite de l’exploitation de la peur : construction de murs – frontières Grèce/Turquie, Mexique/États-Unis, Botswana/Zimbabwe, Inde/Bangladesh, murs autour d’Israël ou des enclaves de Ceuta et Melilla, etc. – et externalisation par les pays européens du contrôle des migrations vers le Sénégal, la Mauritanie, le Maghreb, l’Ukraine, la Biélorussie, les Balkans, la Turquie.
Surveillance au bénéfice de grands groupes industriels/ Monitoring the benefit of large industrial groups
« Les dispositifs qui prétendent contrôler les migrations ne servent pas les objectifs qu'ils prétendent viser. " Claire Rodier, auteur du livre Xénophobie Business - See more at: http://info.arte.tv/fr/les-clandestins-en-ligne-de-mire#sthash.WyUAuUWa.dpuf / "The devices that claim to control migration does not serve the purposes they claim to aim for. "Claire Rodier, author Xenophobia Business - See more at: http://info.arte.tv/fr/les-clandestins-en-ligne-de-mire#sthash.WyUAuUWa.dpuf - Surenchère technologique / - Technological increment - « Le marché » de l'immigration / - "The market" of immigration - Amalgame public-privé / - Public-private Amalgame - « Gestion des migrants » / - "Management of migrants"
Elle analyse par ailleurs la stratégie des grands groupes de la sécurité : « On observe un glissement progressif du marché de l'armement militaire vers le secteur civil, où le marché de la lutte contre l'immigration est très porteur », explique-t-elle dans un entretien pour Bastamag. - See more at: http://info.arte.tv/fr/les-clandestins-en-ligne-de-mire#sthash.WyUAuUWa.33nDBgeI.dpuf
Catherine Wihtol de Wenden & Claire Rodier - Rencontre croisée sur les migrations : Cross Meeting on Migration: NTERVIEW Claire Rodier sort un livre sur les flux migratoires et le poids du secteur privé dans ce secteur : Claire Rodier released a book on migration flows and the weight of the private sector in this sector: http://schema.org/Organization "style =" box-sizing: border-box; ">
INTERVIEW
Claire Rodier «Des frontières qui servent à générer des profits financiers et idéologiques»
Le centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), où la famille Khojaj a passé la nuit du samedi 29 septembre.Photo Stéphane Lagoutte
Claire Rodier sort un livre sur les flux migratoires et le poids du secteur privé dans ce secteur :
Claire Rodier «Des frontières qui servent à générer des profits financiers et idéologiques»
Figure reconnue sur les questions migratoires, Claire Rodier publie jeudi Xénophobie Business, une enquête sur la gestion des flux migratoires par les Etats, et notamment leur privatisation croissante.
Pourquoi vous êtes-vous intéressée à cet aspect des politiques migratoires des pays riches ?
Depuis longtemps, je m’interroge sur l’efficacité des politiques qui depuis vingt ans prétendent gérer et contrôler les migrations, alors qu’on nous présente toujours les pays riches comme des territoires menacés par une invasion imminente. Comme si chaque nouveau dispositif de contrôle mis en place n’avait pour utilité que de révéler les failles et les lacunes des précédents, et pour finalité de justifier les suivants. L’agence européenne des frontières, Frontex, est l’illustration de ce paradoxe. En cinq ans, elle a vu son budget multiplié par quinze. C’est beaucoup, en période de crise ! On ne peut s’empêcher de penser que les murs, les grillages, les radars, et maintenant les drones dont se couvrent les frontières servent moins à empêcher les gens de passer qu’à générer des profits de tous ordres : financiers, mais aussi idéologiques et politiques.
A la lecture de votre livre, on a le sentiment que les contrôles migratoires ne servent pas qu’à fermer des frontières. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
D’abord, il est difficile de concevoir un verrouillage des frontières totalement hermétique pour les «clandestins» sans compromettre la circulation des biens, des capitaux, des marchandises, bref, de tout ce dont la mondialisation se nourrit. Ensuite, il n’est pas certain que, malgré la fermeté de certains discours, le but poursuivi soit vraiment de les maintenir tous hors des frontières. Les économies des pays industrialisés ne peuvent se passer d’un volant de main-d’œuvre flexible et exploitable : les sans-papiers répondent à ce besoin. Et la mobilité, même réduite, reste une soupape, un nécessaire mode d’ajustement aux crises que la communauté internationale ne sait pas résoudre - comme certains conflits ou certaines catastrophes environnementales.
Pourquoi les Etats riches externalisent-ils cette gestion des frontières aux limites de l’Europe ?
Cette externalisation qui consiste, pour les Etats européens, à sous-traiter la gestion de l’immigration irrégulière aux pays limitrophes (Maghreb, Europe de l’Est) a plusieurs avantages : d’une part, elle opère un transfert du «sale boulot» (déportations de masse, détentions arbitraires, tortures) dans des pays dont les standards sont moins élevés qu’en Europe, en permettant de s’affranchir des obligations que les lois européennes imposent en matière de respect des droits de l’homme ; d’autre part, elle participe du rapport de dépendance que l’UE entretient avec son voisinage proche. Car, aux pays concernés, on promet, en échange de leur collaboration, le financement d’actions de coopération ou des contreparties de nature politique ou diplomatique. Mais ils n’ont en général ni la capacité matérielle, ni le cadre juridique, ni la volonté politique d’assumer le rôle de «cordon sanitaire» de l’Europe qu’on leur assigne. Relégués derrière des frontières qui, de plus en plus, les enserrent, les grands perdants de l’opération sont les exilés, migrants, demandeurs d’asile.
Existe-t-il un risque en France d’une privatisation de la gestion des centres de rétention sur le modèle anglais ?
En France, la détention des étrangers reste principalement gérée par les pouvoirs publics : on est encore loin du modèle anglo-saxon où la privatisation de la gestion migratoire génère des profits énormes. Aux Etats-Unis, les «marchands de prisons» disposent de puissants moyens de pression pour faire adopter des lois anti-immigrés plus sévères, comme récemment en Arizona : car plus on traque et on arrête les immigrés, plus il faut de centres pour les détenir en attendant de les expulser. On n’en est pas là en Europe. Mais il serait intéressant de dresser un bilan global des incidences financières de l’enfermement des étrangers, qui représente une part non négligeable de «l’économie sécuritaire». Outre les infrastructures et l’intendance, il faudrait prendre en compte le coût de l’assistance juridique (avocats et associations spécialisées,interprètes), médicale et psychosociale, ou encore celui des escortes qui accompagnent les expulsés, autre marché très lucratif pour certaines sociétés de sécurité. Ce bilan chiffré mériterait d’être connu par l’opinion.
En quoi le discours alarmiste sur les migrations est-il utile pour les Etats ?
On est ici dans la logique bien connue du bouc émissaire : dans le contexte de crise économique et sociétale, la manipulation de l’incertitude et de la peur permet aux gouvernants, incapables d’apporter des solutions aux problèmes rencontrés par leurs électeurs, d’asseoir leur autorité en désignant des coupables.
En Australie, L'Australie dépense des millions pour décourager l'immigration illégale révèle Rue 89Le message est clair, net, précis. Sans délicatesse ni langue de bois, sur fond de bateau ballotté par les vagues,
Pourquoi le centre de détention de Manus va-il fermé?
Le 31 octobre, le camp de détention d'immigration offshore de l'Australie sur l'île de Manus fermera ses portes.
Le centre controversé de Papouasie-Nouvelle-Guinée, surnommé «l'Australie Guantanamo» par les personnes qui y vivent, abrite actuellement environ 600 réfugiés.
Une fois fermés, les détenus seront forcés de déménager ailleurs, soit dans une autre partie de la Papua New Guinea (PNG), soit dans un autre pays.
Cependant, malgré la notoriété du centre, sa fermeture a suscité des critiques de la part des deux personnes dans le camp et à l'extérieur.
Qu'est-ce que le centre de détention de Manus? Le centre de traitement régional de Manus est situé sur la petite île de Manus, à environ 300 km de la côte de l'île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il est géré par le gouvernement australien afin de garder les réfugiés hors d'Australie. Les gens qui utilisent des bateaux pour se rendre sur les côtes de l'Australie sont arrêtés par les garde-côtes et ensuite envoyés dans l'un des centres de détention, y compris à Manus.
L'installation de Manus a été créée en 2001, avec un camp de détention à Nauru. Alors que le centre de Nauru abrite des femmes célibataires et des familles, y compris des pères, le Manus ne détient que des hommes célibataires.
Les deux camps sont progressivement tombés en désuétude et ont finalement été fermés en 2008. Mais ils ont rouvert quatre ans plus tard, à la suite d'une forte augmentation du nombre de réfugiés qui tentaient d'atteindre l'Australie.
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Quelles sont les conditions dans le centre de détention? Le camp de Manus a été largement critiqué depuis sa réouverture de 2012 - tout comme Nauru. Les United Nations et les groupes de défense des droits de l'homme ont qualifié ( have described ) les conditions dans les centres d'horribles, déclarant que les réfugiés qui y vivent sont victimes de "sévices et de négligence graves".
L'année dernière, le journal britannique The Guardian a publié des dossiers ( published files ) détaillant les «traumatismes dévastateurs et les sévices infligés aux enfants détenus par l'Australie dans des centres de détention offshore», notamment les agressions, les abus sexuels et les tentatives d'automutilation.
En juin 2017, le gouvernement australien a également accepté de payer 70 millions de dollars australiens (53 millions de dollars) à plus de 1 900 demandeurs d'asile / asylum seekers qui ont poursuivi leur traitement au camp de Manus.
En fin de compte, l'objectif de l'accord de 2012 est de réinstaller ceux qui ont obtenu l'asile en PNG. Cependant, beaucoup de détenus ont refusé de quitter le camp et de se rendre dans des centres de transit temporaires, craignant que la population locale ne les attaque.
Dans une déclaration récente, les réfugiés ont déclaré qu'ils ne prévoyaient pas quitter le centre de Manus même après sa fermeture.
L'ONU a mis en garde contre une "crise humanitaire" au milieu des craintes que l'Australie abandonne complètement toute implication avec des réfugiés sur la petite île du Pacifique.
Pourquoi le camp de Manus est-il fermé? En avril 2016, la Cour suprême de Papouasie-Nouvelle-Guinée a statué que la détention de réfugiés sur Manus était illégale et violait les human rights fondamentaux.
Cinq mois plus tard, les gouvernements de la PNG et de l'Australie ont présenté des plans pour la fermeture du camp, sans donner de délai précis.
Qu'arrivera-t-il aux gens qui y vivent? Après la fermeture du camp, le sort des 600 personnes qui y vivent dépendra du statut de leur demande individuelle d'asile.
Si la demande d'un réfugié est considérée comme valide, il sera d'abord transféré de l'île de Manus à un camp de transit près de la ville de Lorengau, où ils seraient prêts à emménager dans la communauté PNG.
Cependant, de nombreux réfugiés vivant dans le camp ont exprimé leur crainte pour leur sécurité s'ils devaient déménager à Lorengau.
Il y a eu plusieurs incidents au cours desquels des réfugiés ayant obtenu l'asile ont été blessés ou maltraités par d'autres moyens par la population PNG locale, according to / selon des organisations de défense des droits humains. En conséquence, la plupart d'entre eux sont retournés au centre de détention de Manus parce qu'ils ne pouvaient pas s'intégrer dans la communauté PNG.
Pour les réfugiés dont les revendications ne sont pas considérées comme valables, l'avenir semble encore plus sombre. Si ce n'est pas sûr pour eux d'être rapatriés, ils seront réinstallés dans un autre pays que l'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ou détenus indéfiniment dans l'un des camps offshore où ils ont déjà passé des années de leur vie.
L'un des pays impliqués dans la réinstallation des réfugiés est les Etats-Unis, qui ont conclu un accord avec l'Australie pour héberger un nombre indéterminé de réfugiés sur les 1 600 détenus dans les centres de détention offshore australiens des îles de Nauru et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cependant, l'élection de Donald Trump a semé le doute sur l'avenir de l'accord après que le président américain l'ait qualifié de "pire des accords". Malgré la critique, les États-Unis ont commencé à réinstaller des réfugiés de Manus.
Jusqu'à présent, seulement 54 réfugiés sont partis pour les États-Unis.
À l'heure actuelle, on ne sait pas quelle sera la réaction du gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée si les habitants du centre de détention de Manus refusent de se déplacer après la fermeture du camp,
Étant donné que les habitants du centre n'auront pas accès à la nourriture, à l'eau ou à l'électricité et qu'ils refusent de partir, il y a un risque que l'impasse ne dégénère en violence.
Dans le fracas de la Première Guerre mondiale, saignée par les combats, éprouvée par la faim, la Russie des Tsars entre en révolution. Pour tout un peuple, l'espoir renaît. Mais le rêve ne va pas durer. Alors que le chaos se propage dans le pays, une poignée d'hommes va s'emparer du pouvoir, et changer le destin de l'humanité. La postérité n'a retenu que la révolution d'octobre, mais a oublié celle de février, qui aurait pu conduire la Russie vers un tout autre destin. Retour sur les événements qui se sont succédé au cours d'une année décisive pour l'Histoire...
ers un tout autre destin. Retour sur les événements qui se sont succédé au cours d'une année décisive pour l'Histoire...
Contrairement aux affirmations les plus fallacieuses et aux oublis volontaires dans les ouvrages de philosophie, les anarchistes ont une morale: une morale libre de toute obligation oppressive et de toute sanction répressive !
Le pouvoir est maudit, c'est pour cela que je suis anarchiste
Le besoin d’un ennemi pour la cohésion d’une société et la dérive totalitaire au nom de la lutte contre celui-ci.
La faiblesse du pouvoir politique face au pouvoir économique
La difficulté de concilier liberté et sécurité (bulles/Protection Sociale).
Les risques de l’étude historique et de la mémoire historique pour la paix en société.
La société a-t-elle le droit d’exclure des individus au nom de son bien-être (non-zones).
L’infantilisation des masses au nom de leur bien-être (Fête de la pluie).
Les risques de la jeunesse pour la société (Contrôle des naissances et crainte des déviances).
Le rôle des médias dans la perception de la société et sa cohésion (Mise en scène des attentats/moniteur).
"nous ne sommes pas dans une vrai démocratie mais dans une aristocratie élective"
je vous propose cette petite vidéo enrichissante et bien plus intéressante que tous les débats vides de sens où tout le monde s'emmerde qui on lieu actuellement Démocratie : histoire d'un malentendu
Edward Bernays nait en 1891. Sa vie se terminera en 1985, à l'âge de 104 ans. Dans son ouvrage le plus fameux, "Propaganda", il explique que la démocratie souffre d'un défaut majeur: l'ignorance et le manque de discernement des citoyens. Les décisions doivent être prises par la minorité éduquée de la population et les outils de formatage de l'opinion publique doivent être utilisés afin d'y rallier les masses. Bernays jouera un rôle prédominant dans la Commission Creel chargée de faire accepter aux Américains, qui y étaient au départ opposés, l'entrée des Etats-Unis dans la 1ère guerre mondiale. Ce n'est qu'une fois le conflit terminé que les gens réaliseront qu'ils se sont fait manipuler et que le terme propagande acquerra une connotation négative ... Source: Video Dailymotion Bernays propaganda Comment manipuler ...
Jeu d'influences : les stratèges de la communication - YouTube Les stratèges de la communication se sont imposés dans toutes les sphères du pouvoir, dans l'ombre des politiques mais aussi des grands patrons. Inconnus du grand public, ces «spin doctors» sont au coeur de la production de l'information. Ils façonnent l'image de leurs clients et influencent les journalistes.
n Le MONDE SOUS SURVEILLANCE /
P92 Le problème, je vous l’ai dit, c’est que les gens ont besoin de la peur… Pourquoi croyez-vous qu’ils allument leurs écrans chaque soir ? Pour savoir à quoi ils ont échappé… La peur est rare, voyez-vous. La vraie peur, celle à laquelle on peut s’identifier, celle qui vous frôle au point de vous cuire la peau, celle qui entre dans la mémoire et y tourne en boucle jour et nuit. Et pourtant, cette denrée-là est vitale. Dans une société de liberté, c’est la seule chose qui fait tenir les gens ensemble. Sans menace, sans ennemi, sans peur, pourquoi obéir, pourquoi travailler, pourquoi accepter l’ordre des choses ? Croyez-moi, un bon ennemi est la clef d’une société équilibrée. Cet ennemi-là, nous ne l’avons plus…. Nous sommes victimes de notre succès, en un sens. La protection sociale a bien travaillé. Les églises, les mosquées, les synagogues, les sectes, les banlieues, les associations sont truffées d’indicateurs. Tout est donc sous contrôle. Le danger, nous l’avons repoussé à l’extérieur, dans les non-zones. Mais les non-zones sont isolées, morcelées, à ce point bombardées que toute force organisée y a été aussi cassée…. Si nous voulons de bons ennemis, ce sera à nous de susciter des vocations.
nous verrons en quoi cet écoterrorisme pourrait fort bien représenter un changement paradigmatique dans le phénomène terroriste pris dans sa globalité. En d’autres termes, nous évaluerons le caractère « révolutionnaire » de l’écoterrorisme par rapport aux types de terrorisme que nous pouvons voir en action. Cela nous permettra de comprendre pourquoi l’écoterrorisme risque de devenir l’une des formes de terrorisme dominantes dans les prochaines années.
Rappelons que les "anarcho-libertaires" sont un peu comme les communo-communistes, à la différence que leur drapeau est plutôt noir-noir que rouge-rouge.
Selon nos informations, plusieurs lénino-léninistes, trosko-troskistes, guévaro-guévaristes et même des appelo-appelistes seraient également sous surveillo-surveillance.
Une source proche du dossier précise que l'extrême-gauchisme de gauche, politiquement situé tout au fond à gauche de l'ultra-gauche gauchisée, est, plus que jamais, dans le collimateur de la police policière et des plus importants services de renseignements ultra-secrets chercho-investigatoires spécialisés dans la redondance superfétatoire du pléonasme amplificateur de la menace d'extrême-gauche ultra-gauchiste anarcho-libertaire.
“Arme-toi et sois violent-e, magnifiquement violent-e, afin que tout explose… Arme-toi et combats le terrorisme, fous le feu, conspire, sabote… sois violent-e… naturellement violent-e, librement violent-e” Mauricio Morales , combattant anarchiste mort en action le 22 mai 2009.
De François Grob Appelait-on les manifestants de Mai 68 également des "casseurs", terme utilisé jusqu'à l'écoeurement par les médias bourgeois actuels ? Ou tous les manifestants qui ont détruit des choses matérielles dans le cours historique, principalement pendant des mouvements révolutionnaires ? (Exemple de la prison de la Bastille en 1789 démolie par les révolutionnaires, euh faut-il les appeler plutôt les casseurs également ?) Une citation que je viens de voir ce matin, avec laquelle je suis totalement en accord :
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d'hommes (et de femmes) dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d'abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d'étouffer la seconde en se faisant l'auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n'y a pas de pire hypocrisie de n'appeler violence que la seconde, en feignant d'oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Le 27 octobre 2005, Zyed et Bouna, deux adolescents de Clichy-sous-Bois, meurent dans un transformateur électrique, où ils se sont cachés, après une tentative d’interpellation policière. Version officielle : ils revenaient d’un chantier, où ils avaient commis un cambriolage. S’ensuivront 21 jours de violences aux quatre coins du territoire, près de 5000 interpellations et des centaines de millions d’euros de dégâts, les plus graves émeutes urbaines de l’histoire de France. Explications
FEATURE/FRANCE When Bouana Traore's death led to France's 2005 riots
Clichy-sous-Bois, France - Le 27 octobre 2005, Bouna Traoré, 15 ans, Zyed Benna et Muhittin Altun, 17 ans, jouaient au football avec un groupe d'amis.
C'était le Ramadan et le moment de se lever rapidement approchait à Clichy-sous-Bois, une banlieue isolée à 15 kilomètres de Paris.
La police avait été appelée pour enquêter sur une possible effraction sur un chantier de construction à proximité.
Un peu après 17h, quand les garçons jouant au football ont repéré la patrouille de police, ils se sont enfuis, craignant de longs interrogatoires.
Les arrêts-et-recherches sont fréquents dans les "banlieues". Ils sont parfois effectués plus d'une fois par jour, souvent avec agression, et ciblent généralement les citoyens et les immigrés non blancs, selon plusieurs habitants à qui Al Jazeera a parlé dans les banlieues pauvres.
Traoré, Benna et Altun, respectivement d'origine kurde, mauritanienne, tunisienne et turque, et connus dans le voisinage pour leur bon comportement, se sont dirigés vers une sous-station électrique à haute tension et se sont cachés dans le transformateur.
"Bouna est toujours dans nos pensées, nous sommes otages de nos esprits", dit Siyakha Traoré, le frère aîné de Bouna, dans une interview accordée à Al Jazeera. "Mais nous sommes des croyants et nos prières nous donnent de la force, parfois quand nous pensons beaucoup, nos sentiments nous dépassent, la vie continue, nous vivons avec elle, nous n'avons d'autre choix que de l'accepter".
Traoré est un homme bien bâti et doucement parlé. Il prend nerveusement la peau autour de ses ongles en parlant des derniers moments de son frère.
Au cours de l'entretien, Traoré évoque également la montée de l'extrême droite en France: "Dans un pays comme le nôtre, un pays démocratique qui est le berceau des droits de l'homme, voir l'extrême droite se lever est inacceptable".
Selon les comptes rendus et les transcriptions des échanges de radio de la police, les officiers entourant ont discuté des garçons qui fuyaient.
On entendait Sébastien Gaillemin dire par la radio de la police: "S'ils entrent sur le site, il n'y a pas beaucoup d'espoir qu'ils le feront vivre".
Cependant, l'agent n'a pas été entendu, essayant d'empêcher les adolescents d'entrer.
Gaillemin et sa collègue Stephanie Klein ont été accusés d'avoir omis d'empêcher la mort de Traoré et Benna, qui ont été tués par une électrocution si puissante qu'elle a plongé le quartier dans une panne d'électricité.
Altun, le seul survivant, a subi 10% de brûlures.
In a country like ours, a democratic country which is the birthplace of human rights, to see the far right rising is unacceptable.
Dix ans après la mort des deux garçons, qui a déclenché un soulèvement de trois semaines menant à l'état d'urgence, Gaillemin et Klein ont été acquittés par une décision finale qui n'a pas pu faire l'objet d'un appel.
"Bouna est toujours dans nos pensées, nous sommes otages de nos esprits", dit Siyakha Traoré, le frère aîné de Bouna, dans une interview accordée à Al Jazeera. "Mais nous sommes des croyants et nos prières nous donnent de la force, parfois quand nous pensons beaucoup, nos sentiments nous dépassent, la vie continue, nous vivons avec elle, nous n'avons d'autre choix que de l'accepter".
Traoré est un homme bien bâti et doucement parlé. Il prend nerveusement la peau autour de ses ongles en parlant des derniers moments de son frère.
Au cours de l'entretien, Traoré évoque également la montée de l'extrême droite en France: "Dans un pays comme le nôtre, un pays démocratique qui est le berceau des droits de l'homme, voir l'extrême droite se lever est inacceptable".
Bouna Traore's mother, centre, and relatives inaugurate a street sign commemorating the two teenagers in 2015 [Christophe Petit Tesson/EPA/Fil
Il explique pourquoi il encourage les gens à voter: «Nous avons la chance d'avoir des droits civils et de pouvoir voter, dans certains pays, vous ne pouvez pas voter, c'est important et si vous n'êtes pas d'accord avec l'un des candidats, vous devez un vote tactique ou s'abstenir, mais dans le contexte actuel, vous ne pouvez pas vous permettre de vous abstenir. "
Et il fait des suggestions sur la façon d'aborder la brutalité policière: «Je ne peins pas tous les policiers avec le même pinceau, et ils ne devraient pas faire la même chose avec nous, je voulais lancer des sessions d'ateliers entre les gens ici et la police. en apprend plus sur les officiers qui les servent, et vice versa. "
Lorsqu'on lui demande de réfléchir la nuit où la mort de son frère a conduit aux plus grandes émeutes que la France ait connues depuis 40 ans, voici ce qu'il dit:
«Tout d'un coup, il y a eu une coupure de courant dans la maison, j'ai cru que c'était un échec local, un fusible grillé, mais en fait, toute la ville est devenue sombre, j'ai quitté la maison et j'ai remarqué que les voisins avaient le même problème. marché à la boutique pour prendre du pain.C'était le Ramadan et presque le temps d'ouvrir le jeûne.
Muhittin Altun a couru dans la boutique. Il était dans un état de choc. Il a continué à dire, 'Bouna, Zyed, Bouna, Zyed.'
Je pouvais sentir la chaleur venant de lui. Il avait chaud. Il était rouge. Ses jeans étaient tous foirés, fondus contre sa peau.
Je suis allé avec lui dans une voiture pour trouver mon frère et Zyed.
Où est-il, où est-il? J'ai continué à demander.
Muhittin était perdu, il était hors de lui et ne pouvait pas nous diriger. Après avoir circulé pendant un certain temps, nous sommes tombés sur la centrale électrique.
'Ils sont là', dit Muhittin.
Il a pointé vers un champ. Derrière une barrière, il y avait la centrale électrique.
Un pompier grimpa, regarda à l'intérieur du générateur où se trouvaient les garçons et dit: "L'un d'eux est inconscient". J'étais légèrement soulagé, pensant: «Au moins l'un d'entre eux est probablement encore en vie
Comme nous avons couru plus près de la centrale, il est devenu plus chaud. Nous avons enlevé nos montres parce qu'elles nous brûlaient.
J'ai couru sur un morceau de bois et un clou errant a poignardé mon pied. J'ai enlevé mes formateurs. Je saignais.
Nous sommes passés devant la barrière et à l'intérieur de la centrale électrique. Il y avait un transformateur.
'Où sont-elles?' J'ai demandé à Muhittin.
Il pleure. «Ils sont à l'intérieur du transformateur», a-t-il dit.
Nous avons vu les pompiers arriver. Les pompiers sont arrivés dans la zone centrale où les garçons étaient cachés.
Un pompier grimpa, regarda à l'intérieur du générateur où se trouvaient les garçons et dit: «L'un d'eux est inconscient.
Je fus légèrement soulagé, pensant: «Au moins l'un d'entre eux est probablement encore en vie.
Un autre groupe de pompiers est venu couper le métal pour libérer les garçons.
Il a réussi à ouvrir une porte, puis a hésité un peu.
Pendant tout ce temps j'avais encore les courses dans ma main.
Ils ont emmené Muhittin à l'une des nombreuses ambulances qui étaient arrivées à ce moment-là.
Les services d'urgence empêchaient les gens d'entrer.
Je leur ai dit que mon frère était à l'intérieur. La police m'a demandé mon nom, ma carte d'identité et le nom de mon frère. Ils m'ont dit de rester à l'écart.
Tout le monde dans le quartier savait à ce moment-là que quelque chose s'était passé et ils commençaient à arriver sur les lieux. Il est devenu très vite encombré.
Les tensions ont commencé à augmenter. Les policiers disaient à tout le monde de partir.
À ce moment-là, le moment d'ouvrir le jeûne était déjà passé. Mes parents m'ont appelé et m'ont demandé où j'étais.
J'ai remarqué que notre voisin se tenait à proximité, alors je lui ai donné les courses et lui ai demandé de le prendre à mes parents, et leur dire qu'il y avait un problème avec Bouna.
Mon père était assis par terre et tenait sa tête. Au fond de lui, il savait ce qui s'était passé, mais il espérait toujours que Bouna était encore en vie.
Nous étions tenus dans le noir et l'animosité entre les jeunes et la police ne cessait de grandir. Tout le monde était là - tout le quartier.
Mes parents sont bientôt arrivés là aussi, mais à cause de la foule, je ne les avais pas vus. Je me suis précipité vers eux.
La rumeur s'est répandue si rapidement que nos parents en Mauritania nous ont appelés et nous ont demandé lequel des fils était mort.
Les parents de Zyed étaient là. Son père était à Paris, pas à Clichy, et des amis étaient venus le chercher à la ville.
Mon père était assis par terre et tenait sa tête. Au fond de lui, il savait ce qui s'était passé, mais il espérait toujours que Bouna était encore en vie.
Des gens à l'étranger aux gens en prison, tout le monde nous appelait pour des mises à jour, pour savoir ce qui s'était passé.
Nous attendions toujours.
Je ne pourrais pas vous dire combien d'heures nous avons passées là à attendre.
La police a appelé un officier de haut rang pour prendre soin de la situation. Il est venu nous dire de partir.
«Vous ne pouvez pas entrer tant que nous n'avons pas vu les corps», a-t-il dit.
Nous leur avons dit que nous n'allions nulle part, et les tensions ont augmenté de nouveau.
Peu de temps après, une femme du ministère de l'Intérieur est venue.
«Calme-toi, tu pourras voir les corps, mais calme-toi, nous dit-elle.
Nous étions avec Claude Dilain, le précédent maire. C'était un gars génial qui a apporté beaucoup à la ville.
Claude a demandé à un pompier supérieur ce qui s'était passé.
"Avec ce niveau de voûte, il n'y a aucun moyen de survivre", a déclaré le pompier.
C'est alors que tout le monde a compris que Bouna et Zyed étaient morts.
Des bagarres ont éclaté entre la police et les jeunes.
J'ai entendu les messages envoyés sur les walkie-talkies des officiers. Nous avons besoin de renforts! ils ont répété.
Mon père, moi et le père de Zyed attendaient toujours.
Les médecins traitaient leurs corps défigurés pour ne pas avoir l'air trop mauvais quand nous les avons vus.
Le père de Zyed est allé en premier.
Il a crié: «C'est mon fils! et est tombé à l'étage.
Puis ce fut le tour de mon père.
Je tenais toujours mes baskets entre mes mains. Je me souviens de les avoir tenues et de regarder l'entrée de la centrale électrique jusqu'à ce que mon meilleur ami vienne m'emmener, et m'a dit que je devais rester chez lui ce soir-là. La révolte était en pleine vigueur à ce moment-là.
Il y avait un policier blanc derrière lui et je l'ai entendu renifler. Je pense qu'il pleurait.
J'ai dit au policier que je voulais voir mon frère.
«Vous devez être fort pour votre famille», m'a dit le policier.
Plusieurs personnes ont tenu les mains de mon père et l'ont ramené à la maison.
Ma mère s'inquiétait aussi pour moi. J'étais en état de choc et de déni. Je n'ai pas accepté ce qui se passait. J'étais le dernier à partir.
Je tenais toujours mes baskets entre mes mains. Je me souviens de les avoir tenues et de regarder l'entrée de la centrale électrique jusqu'à ce que mon meilleur ami vienne m'emmener, et m'a dit que je devais rester chez lui ce soir-là.
La révolte était en pleine vigueur à ce moment-là.
Il est possible qu'un soulèvement similaire revienne.
Les générations précédentes ont dû faire face aux skinheads. Mon père dit en homme noir que lorsqu'il est arrivé en France, il ne pouvait même pas marcher dans la rue sans être harcelé.
Nous n'avons pas vécu ce que nos parents ont vécu, mais nous aurons nos propres luttes.
Le racisme n'est pas tellement dans votre visage comme il l'était. Nous ne pouvons pas dire que c'est pire ou mieux. Avez-vous vu ce qui est arrivé à Theo? Les politiciens ont pu lui rendre visite. Ils nous ont également rendu visite pour exprimer leurs condoléances. C'est juste de la publicité.
Les gens devraient se respecter les uns les autres. Personne ne devrait abuser de leur pouvoir. "
L'emploi du terme de "racaille" par le ministre de l'intérieur a été déploré par Azouz Begag, le seul membre du gouvernement issu d'une banlieue difficile. M. Sarkozy maintient sa ligne.
"Nous sommes, en quelque sorte, dans le"Sarko Circus", où (...) on se sert des problèmes qu'on est chargé de régler pour assurer une promotion personnelle",
"Un amalgame ( délibéré) fait entre jeunes des quartiers et délinquants"
"Dans les cités, des centaines de jeunes sont victimes de discriminations et ce ne sont ni des voyous ni des 'racailles'", "Mais ils ont le sentiment qu'on les a abandonnés, qu'on les désigne à la vindicte populaire et qu'au moindre incident ils sont mis dans le même sac",
son côté "l'amalgame fait entre jeunes des quartiers et délinquants" qui ne peut que "stigmatiser une jeunesse déjà au ban de la société". SOS Racisme réclame "un plan d'urgence à tous les niveaux dans les quartiers sensibles" et invite le gouvernement "à voir dans la situation de Clichy une urgence qui doit l'amener à réfléchir sur la réalité dans les quartiers". (Reuters)
Ce soir, à République, un rassemblement était organisé en mémoire de Rémi Fraisse, tué à Sivens par des gendarmes en 2014. Au bout d'une heure, les personnes rassemblées décident de partir en manifestation sauvage (un compte-rendu de cette action sera publié demain à 14h).
En arrivant à Ménilmontant, poursuivi.e.s par la police, les manifestant.e.s choisissent de se disperser. Un groupe de policiers est pris à partie, et l'un des policiers, réfugiés dans un KFC, a sorti son arme en la pointant sur la foule et en tapant le carreau avec le canon. Dans le métro, des manifestant.e.s sont matraqué.e.s au visage, leur sang recouvrant les murs du quai.
On dénombre au minimum, selon nos informations, 6 arrestations, et sûrement un.e blessé.e grave [EDIT: selon une source au moins 11 interpellations, au minimum 3 blessé.e.s et 1 malaise].
Nous tâcherons de faire tourner les informations qui, éventuellement, arriveraient dans la nuit.