nSelon que vous serez puissant ou misérable,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.Jean de La Fontaine (1621-1695), Fables, 1678-1679.
Dans la fable Les Animaux malade de la peste, La Fontaine met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps mais leurs attitudes restent universelles. Le dénouement est triste. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par les puissants. Il décrit un comportement humain. les animaux malades de la peste - YouTube , Les animaux malades de la Peste Second recueil dédié à Madame de Montespan, Livre VII, Fable 1
TOUS LES ANIMAUX SONT ÉGAUX MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX QUE D'AUTRES
L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pout attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien.
A cette date, Paris se couvre de cette affiche : « L'ingénieur Jacques Bonsergent a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour acte de violence envers un membre de l'armée allemande. Il a été fusillé ce matin ». Le 10 novembre précédant, rue Saint-Lazare, à Paris, un jeune couple français avait, par mégarde, bousculé un sous-officier allemand, et Jacques Bonsergent, qui cheminait en leur compagnie, s’était interposé dans un début de rixe. Accusé, par l’allemand, de l'avoir attaqué, il se retrouve condamné à mort pour voie de fait sur un membre de l'armée allemande.
Plutôt Bonsergent que Manouchian, plutôt Arts & Métiers que FTP-MOI, la France de la Libération cherchera à honorer ces « premiers résistants » … même, si comme Bonsergent ils le furent plutôt par « G »’hasard.
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de La Fontaine (1621-1695), Fables, 1678-1679.
Dans la fable Les Animaux malade de la peste, La Fontaine met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps mais leurs attitudes restent universelles. Le dénouement est triste. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par les puissants. Il décrit un comportement humain.
A la suite de l'accident mortel survenu sur un chantier parisien la semaine dernière, notre syndicat a reçu les photos qui suivent. Les noms des entreprises, maître d’œuvre, bureaux de contrôle sont à retenir, car à divers titres leur responsabilité est engagée.
Plusieurs événements de cette année 2017 posent la question de la protection des sources, indispensable au travail des journalistes d'investigation.
Secrets d'Info, le magazine de la Cellule Investigation de Radio France
En 2017, deux rapports ont fuité dans la presse française :
le projet de réforme du code du travail,
le projet de réforme de l’audiovisuel public.
Dans les deux cas, les ministres Muriel Pénicaud, puis Françoise Nyssen, ont menacé de déposer plainte. Pour Luc Bronner, directeur des rédactions du Monde, même si aucune plainte n'a en réalité été déposée, cette posture représente une menace réelle :
"La menace vise les sources, elle vise à tarir les sources d'informations. C'est une réaction de protection, avec des moyens qui, selon moi, sont scandaleux d'un point de vue politique."
Pourquoi la protection des sources est-elle si importante pour les journalistes ?tout simplement parce que, comme le souligne Fabrice Arfi, journaliste à Médiapart, sans sources, les journalistes ne peuvent pas faire de révélations d'intérêt général :
"Notre métier consiste précisément à obtenir des informations ou des documents auprès de gens qui ne sont pas censés nous les donner, parce qu'il viole des règlements voire la loi".
Et de rappeller l'exemple d'Edward Snowden qui en 2013 a transmis à la presse anglo-saxonne des documents confidentiels de la NSA. Sans cela, les journaux The Guardian et The Washington Post n'auraient pas pu révéler la surveillance de masse exercée par la NSA.
On ne remplit pas une mission de police, mais de révélation journalistique.
Un autre type de menace pèse sur l'exploitation de données massives par les consortiums de journalistes. Ainsi en décembre 2017, le cabinet de conseil Appleby, dont une fuite de données est à l’origine de l’opération des Paradise Papers, a entrepris de poursuivre en justice The Guardian et la BBC. Le cabinet compte sur le prononcé de fortes amendes et demande la publication de la totalité des données piratées afin de déceler d’où vient la fuite. Luc Bronner estime que cette démarche pose problème :
"Leur méthode vise à obtenir que les médias soient contraints de rendre publiques ces données. Or, dans notre travail, on tient une ligne ferme face aux autorités policières : on ne transmet pas les données. On ne remplit pas une mission de police ou de justice, on fait un travail de révélation journalistique."
A priori, The Guardian et la BBC ne divulgueront pas leurs sources.
Du global au local, l'investigation se développe
Pourtant le journalisme d'investigation s'étend sur le terrain et des initiatives sont encourageantes. Ainsi en régions des journalistes de la presse quotidienne régionale qui ne parviennent pas à exploiter certaines informations les donnent à des confrères qu’ils jugent plus indépendants. Jacques Trentesaux, fondateur du journal en ligne Médiacités présent à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, a observé ce phénomène :
"En régions, vous réfléchissez à deux fois avant de publier, car vous n'êtes pas sûrs d'être soutenus par votre rédaction. On a des cas incroyables : des infos fuitent de confrères de la presse régionale car ils estiment qu'ils ne pourront pas publier dans leurs colonnes."
Pourtant le journalisme d'investigation s'étend sur le terrain et des initiatives sont encourageantes. Ainsi en régions des journalistes de la presse quotidienne régionale qui ne parviennent pas à exploiter certaines informations les donnent à des confrères qu’ils jugent plus indépendants. Jacques Trentesaux, fondateur du journal en ligne Médiacités présent à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, a observé ce phénomène :
"En régions, vous réfléchissez à deux fois avant de publier, car vous n'êtes pas sûrs d'être soutenus par votre rédaction. On a des cas incroyables : des infos fuitent de confrères de la presse régionale car ils estiment qu'ils ne pourront pas publier dans leurs colonnes."
PLUS DE 800 000 SUPPRESSIONS D'EMPLOIS REALISEES, EN COURS OU ENVISAGÉES SUR LES ANNÉES 2016, 2017 ET 2018, plus de 600 plans de licenciements collectifs, 500 luttes contre les licenciements et maintenant le désastre des "ruptures conventionnelles collectives" POUR LE 50ème ANNIVERSAIRE DE 1968, 2018 DOIT ÊTRE L’ANNÉE DU "TOUS ENSEMBLE"
Liste non exhaustive de "plans sociaux", fermetures, liquidations, licenciements et suppressions de postes en cours, projetés ou dans l'air, à partir de 2016 et jusqu'en 2018. 1. Contrats aidés, 150 000 en 2017, 110 00 en 2018 2. Périscolaire 20 à 30 000, 2017-2018
...(...)
610. Secteur bancaire d'ici 2020 : 74 000 ?
et tellement d'autres dont les collectivités territoriales soit 70 à 100 000 suppressions d'emplois selon l'estimation de la CGT puisque la moitié des collectivités territoriales envisagent des licenciements et d'autres encore dans de multiples associations sociales et culturelles qui liquident faute de subventions et que Bastamag estime à 30 000 suppressions d'emplois, ce qui est le cas chaque année depuis 3 ans. Et à tout cela, il faut rajouter les emplois induits qu'on estiment à 3 ou 4 pour un emploi industriel perdu... Par ailleurs, on peut ajouter la disparition de 18 000 exploitations agricoles d'ici 2018, soit un minimum de 18 000 chômeurs en plus, la fermeture de 10 000 magasins par an environ et puis les licenciements individuels. On estime le plus courramment 460 000 licenciements par an pour « motifs personnels » (disciplinaires, « faute », inaptitude professionnelle, refus d’une modification substantielle du contrat de travail). À cela, il faut y ajouter 360 000 ruptures conventionnelles dont le nombre est en augmentation exponentielle. Enfin, il y a chaque année un nombre indéterminé de suppressions d’emplois sous forme de « départs volontaires » auxquels il faudra ajouter en 2018 les "ruptures conventionnelles collectives".
3mois de sursis pour avoir voulu manger. Honte aux gendarmes, au juge, au magasin et à ceux qui cautionnent .
résultat de l'oppression des pauvres qui est de pire en pire.
Le paysage changeur * Jacques Prevert De deux choses lune l'autre c'est le soleil les pauvres les travailleurs ne voient pas ces choses leur soleil c'est la soif la poussière la sueur le goudron et s'ils travaillent en plein soleil le travail leur cache le soleil leur soleil c'est l'insolation et le clair de lune pour les travailleurs de nuit c'est la bronchite la pharmacie les emmerdements les ennuis et quand le travailleur s'endort il est bercé par l'insomnie et quand son réveil le réveille il trouve chaque jour devant son lit la sale gueule du travail qui ricane qui se fout de lui
alors il se lève alors il se lave et puis il sort à moitié éveillé à moitié endormi il marche dans la rue à moitié éveillée à moitié endormie et il prend l'autobus le service ouvrier et l'autobus le chauffeur le receveur et tous les travailleurs à moitié réveillés à moitié endormis traversent le paysage figé entre le petit jour et la nuit le paysage de briques et de fenêtres à courants d'air de corridor le paysage éclipse la paysage prison le paysage sans air sans lumière sans rires ni saisons le paysage glacé des cités ouvrières glacées en plein été comme au cœur de l'hiver le paysage éteint le paysage sans rien le paysage exploité affamé dévoré escamoté le paysage charbon le paysage poussière le paysage cambouis le paysage mâchefer le paysage châtré gommé effacé relégué et rejeté dans l'ombre dans la grande ombre l'ombre du capital l'ombre du profit
Sur ce paysage parfois un astre luit un seul le faux soleil le soleil blême le soleil couché le soleil chien du capital le vieux soleil de cuivre le vieux soleil clairon le vieux soleil ciboire le vieux soleil fistule le dégoûtant soleil du roi soleil le soleil d'Austerlitz le soleil de Verdun le soleil fétiche le soleil tricolore et incolore l'astre des désastres l'astre de la vacherie l'astre de la tuerie l'astre de la connerie le soleil mort.
Et le paysage à moitié construit à moitié démoli à moitié réveillé à moitié endormi s'effondre dans la guerre le malheur et l'oubli et puis il recommence une fois la guerre finie il se rebâtit lui même dans l'ombre et le capital sourit
mais un jour le vrai soleil viendra un vrai soleil dur qui réveillera le paysage trop mou et les travailleurs sortiront ils verront alors le soleil le vrai le dur le rouge soleil de la révolution et ils se compteront et ils se comprendront et ils verront leur nombre et ils regarderont l'ombre et ils riront et ils s'avanceront une dernière fois le capital voudra les empêcher de rire ils le tueront et ils l'enterreront dans la terre sous le paysage de misère et le paysage de misère de profits de poussières et de charbon ils le brûleront ils le raseront et ils en fabriqueront un autre en chantant un paysage tout nouveau tout beau un vrai paysage tout vivant ils feront beaucoup de choses avec le soleil et même ils changeront l'hiver en printemps.
"Il vaut mieux se taire et passer pour un con, plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet". (Pierre Desproges)...
TOUS LES ANIMAUX SONT ÉGAUX MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX QUE D'AUTRES
L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pout attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien.
Dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde » observe que ce président qui donne aux riches, cultive et exploite dans le même temps le désarroi des laissés-pour-compte face à l’immigration, à l’islamisme, à l’étranger. On s’est habitués. On n’y prête plus attention. On clique, on tourne la page, on change de chaîne. On a banalisé Donald Trump. On oublie que cette personne qui trouve le temps de fouiller les sites de l’extrême droite raciste, qui scanne à plaisir les publications numériques des théoriciens du complot et autres suprémacistes blancs, est le président des Etats-Unis. Il est à la tête de la plus puissantes des démocraties de la planète.
embargo, ninguno de nosotros que solo tiene su piel para todo bien.
Trump. Donald Trump était dans la tourmente ce vendredi après avoir dénoncé lors d'une réunion à la Maison Blanche l'immigration en provenance de «pays de merde», des propos qu'il a partiellement contestés mais qui ont suscité une vague d'indignation à travers le monde. Les ambassadeurs de 54 pays africains à l'ONU ont exigé vendredi, dans un communiqué au langage très fort, "rétractations" et "excuses" au président américain Donald Trump après ses propos rapportés la veille sur l'immigration en provenance de "pays de merde".
TOUS LES ANIMAUX SONT ÉGAUX MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX QUE D'AUTRES
L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pout attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien.
Sudan's President Omar al-Bashir welcomes Egypt's President Abdel Fattah el-Sisi at Khartoum International Airport on June 27, 2014 [Reuters/Mohamed Nureldin Abdallah]
Ongoing tensions in the Red Sea region came to the fore in late December, when Turkish President Recep Tayyip Erdoganvisited Sudan as part of his Africa tour. During the visit, Erdogan and his Sudanese counterpart, Omar al-Bashir, signed more than a dozen agreements to boost the economic partnership between the two nations.
The GCC crisisWhen the GCC crisis erupted in June 2017, Sudan was in an uncomfortable situation. For the previous few years, it had tried to stay neutral during intra-GCC disputes, maintaining a close relationship with Qatar, but also sending troops to back the UAE and Saudi war effort in Yemen.
La colère des Iraniens profite au président Rohani
Face à des conservateurs affaiblis, le chef d’Etat modéré se targue d’avoir endigué la contestation qui a touché l’Iran jusqu’au 5 janvier.
En Iran, les manifestants bravent la menace d’une répression implacable 20
M. Rohani se targue déjà d’avoir réussi à maîtriser la contestation : c’est le ministère de l’intérieur qui a mené la répression, et non les gardiens de la révolution, la principale force armée du pays, qui échappe à son contrôle.
Amnesty International dénombre cinq morts parmi les 3 700 personnes arrêtées lors des manifestations. Les autorités ont reconnu deux suicides.
Le pays a la gueule de bois. Ses gouvernants sont éméchés par le pouvoir et son peuple est enivré par des effluves démocratiques insaisissables, analyse la journaliste tunisienne Inès Oueslati.
La Tunisie vit au rythme de tensions nocturnes. Protester contre une vie qui devient de plus en plus chère a tourné aux émeutes. Les manifestations ont favorisé le chaos généré par des casseurs et ont abouti à des pillages et à diverses scènes de sauvagerie.
Le citoyen qui voulait lancer un time’s up (« C’est fini ») n’y est pour rien. Ses propres contestations lui échappent pour profiter à des intrus. Son message de colère a été parasité par des affrontements qu’il n’a pas cherchés. De victime il devient coupable.
Pourtant, on lui avait expliqué lui, qui fait ses premiers pas en démocratie que la dictature mise à bas, sa voix était plus audible, que ses gouvernants ont changé, qu’une oreille lui est tendue, lui le centre de la démocratie. Tout a changé depuis, tout sauf ses gouvernants. Certes, les visages ont changé, mais un air de rupture persiste.
Un terrain inflammable
Obnubilés par leurs partis, les dirigeants ne raisonnent qu’en termes d’enjeux électoraux, leurs discours bourrés de promesses ont cessé d’enchanter depuis longtemps, leurs paroles ne peuvent plus duper personne et leur incapacité à gérer des aléas se déroulant, désormais, d’une manière providentielle est sue de tous.
Il suffit de regarder les grands faits de la semaine pour visualiser ce décalage entre les deux composantes majeures de la démocratie : les citoyens et la classe politique. Les premiers crient à qui veut les entendre que l’inflation les a épuisés, que la loi de finances dernièrement votée a fini par les abattre, eux, leur pouvoir d’achat et leurs rêves de dignité. La deuxième, sans classe aucune, est obnubilée par les affaires partisanes. On lit dans la presse que « de nombreux ministres ont rallié le parti au pouvoir », Nidaa, parti sans pouvoir qui n’en a pas fini de lutter contre ses propres démons.
L’Etat est à l’épreuve des tisons de discorde. Que les contestations soient orchestrées ou spontanées, la classe politique doit composer avec. Car la gouvernance d’après-révolution a fait de la Tunisie un terrain inflammable, un feu parti spontanément ou d’une manière préméditée risque, en pareil contexte, de prendre. L’autarcie ne profitera qu’aux pyromanes.
Aucun message politique fort n’a été lancé : pas de discours de crise bienveillant pour calmer le mécontentement, pas de discours de crise intransigeant pour dire halte à ceux qui risquent d’amener le pays vers le chaos. Niet ! Nous baignons dans le creux. Au creux de la vague, tous ! Gouvernants et gouvernés, et, de notre rupture, nous ferons notre perte.
La faillite d’un système
Avons-nous compris la démocratie ? Ni les uns ni les autres ne l’ont fait visiblement. Ni ceux qui ne veulent pas attendre des élections pour agirpositivement en faveur d’un changement, ni ceux qui n’ont rien fait pour revoir leur mode de gouvernance.
Dans cet exemple de démocratie, loin d’être exemplaire, un monde sépare les principaux protagonistes de la prospérité promise et d’une dignité, à défaut, compromise. L’expérience d’un président qui a la bosse de la politique et la jeunesse d’un chef de gouvernement loin d’y avoir roulé la sienne n’ont pas pu lutter contre la faillite d’un système qui s’est laissé gangrener par les partis et leurs aspirants au pouvoir.
Car peut-être qu’un discours maîtrisé aurait pu calmer, convaincre sans chercher à amadouer, contenir sans écraser. Il suffisait peut-être de communiquer, de gérer le discours de ministres à qui des portefeuilles ont été offerts rien que pour leurs appartenances partisanes.
Ainsi, à travers l’histoire, une lutte qui est la même dans ses lignes principales se répète sans arrêt. Pendant de longues périodes, la classe supérieure semble être solidement au pouvoir. Mais tôt ou tard, il arrive toujours un moment où elle perd, ou sa foi en elle-même, ou son aptitude à gouverner efficacement, ou les deux. Elle est alors renversée par la classe moyenne qui enrôle à ses côtés la classe inférieure en lui faisant croire qu’elle lutte pour la liberté et la justice. Sitôt qu’elle a atteint son objectif, la classe moyenne rejette la classe inférieure dans son ancienne servitude et devient elle-même supérieure. Un nouveau groupe moyen se détache alors de l’un des autres groupes, ou des deux, et la lutte recommence.
Après trois nuits de contestations et de violences, aux mains des néophytes, la Tunisie a la gueule de bois. Ses gouvernants sont éméchés par le pouvoir, son peuple est enivré par des effluves démocratiques vaporeusement insaisissables. Y plane comme un relent d’inconnu et un air de révolte.
Grève Générale de Dyvan Le Terrible - Générique du film "Je lutte donc je suis" / General Strike by Dyvan Le Terrible - Credits for the movie "I'm fighting so I'm" / Huelga general de Dyvan The Terrible - Créditos de la película "Lucho así que lo soy"