Le Dessous des cartes Syrie les origines de la crise 1/2
"Quand létat t'enseigne a tuer, il se fait appeler patrie.
A Genève, le régime Assad en force
Les négociations reprennent, tandis que le dirigeant syrien et son allié russe ont pris le dessus sur les rebelles.
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A Genève, le régime Assad en force
Après huit mois d’interruption, les négociations intersyriennes sous l’égide de l’ONU, destinées à trouver une issue politique au conflit et à jeter les bases d’une transition, doivent reprendre mardi 28 novembre à Genève. Les Nations unies, mais aussi les grandes capitales occidentales et arabes marginalisées par les initiatives diplomatiques de Vladimir Poutine, cherchent ainsi à reprendre la main.
« J’espère que, d’ici à la fin de l’année, un signal clair sera envoyé au peuple syrien que nous tournons la page du passé, et que tous les problèmes relèveront du champ politique », a lancé Staffan De Mistura, le 24 novembre à Moscou, où il s’était rendu pour tenter de convaincre le Kremlin d’appuyer le processus de paix onusien.
C'est donc en position dominante que se présente Bachar el Assad d'autant que la communauté international se fait moins présente pour réclamer son départ . Explication
Les sept rounds de négociation précédente n'ont abouti à zéro résultat. A la manœuvre pour la 8e fois Staffan De Mistura. envoyé spécial de l'ONU à un optimisme impénitent comme il dit , il veut croire en la paix. En tout cas, cette fois la donne a changer, car l'opposition est en passe de perdre la guerre
Ziad Mojeb, politologue a l'université américaine de Paris
" L'opposition syrienne est sous beaucoup de pression . Elle est d'un coté sous la pression des russes, des iraniens et du régimes qui n'a pas cessé. Et elle est également sous la pression de certains de ses alliés qui veulent qu'elle fasse des compromis et qu'elle prenne en considération le nouveau rapport de force établit par les russes et les iraniens"
Car avec l'aide des russes et des iraniens, le régimes a conquis énormément de terrain. Il contrôle aujourd'hui un peu plus de la moitié du pays ici en rouge. Et voici en vert les zone encore au main de l'opposition. Des zones éclatées, isolées et assiégées. Et a l'est, les kurdes ont conquis prêt de 30% du pays avec l'aide des américains. Quand a Daesch, il ne lui reste que les poches noirs, c a d environ 3% du territoire.
Dans la négociation serrée qui s’annonce, les Occidentaux et les capitales arabes qui soutiennent l’opposition syrienne disposent d’un levier essentiel pour obliger le régime à accepter une véritable transition : les fonds qui seront alloués à la reconstruction de la Syrie, un chantier titanesque. « Il est essentiel que les Européens mettent en avant cette dimension d’un réel changement politique en Syrie, analyse Galip Dalay, chercheur à la fondation Al-Sharq et un des meilleurs spécialistes de la région. Car autrement, cette crise continuera encore longtemps. »
Et sur le terrain diplomatique aussi, les russes ont pris la main. Vladimir Poutine ont lancé des négociations parallèle a Astana. La semaine dernière, il a reçu son protéger Bachar le Assad. Le départ du dictateur était jusqu'à présent une équation sinéquanone pour les rebelles et leurs alliés, mais les occidentaux a commencé par Washington a s'en accommodé.
" Dire au Syrien, qu'il vont devoir s'accommodés de cela et vivre avec le responsable de tout ces crimes contre le peuple syrien, s'est encouragés le nihilisme, c'est encouragé l'affrontement , les violences, la vengeance et c'est dire que le moyen orient et notamment la Syrie ne sont pas couvert par le droit international et les droits de l'Homme."
Et les listes des crimes du régimes s'allongent chaque jours. Hier encore dans la Gouta orientale, bastion assiégé au porte de Damas, le régime a sévit en frappant la population civile faisant 40 morts de plus
Le Willem du jour
Syria: 80 people killed in just over 24 hours
Suspected Russian and Syrian warplanes target the east and south of the country, despite de-escalation agreement.
« On est sûr au moins qu’ils viennent », s’est félicitée la porte-parole des Nations unies, Alessandra Vellucci. Victorieux sur le terrain grâce à ses alliés russe et iranien, le régime compte bien imposer ses conditions. Comme avant chaque reprise des négociations, il a intensifié les opérations et les bombardements ciblant la Ghouta, une enclave rebelle aux portes de Damas. « Les enfants en sont réduits à manger les ordures », a affirmé à Genève une des responsables du Programme alimentaire mondial, Bettina Luescher. Un cessez-le-feu a été annoncé mardi par la Russie, également depuis Genève.
« Le régime a toujours refusé des discussions directes, arguant du fait que l’opposition était fragmentée. Ce prétexte n’existe plus et nous sommes prêts, comme depuis le début, à un face-à-face », a accusé Yahya Aridi, le porte-parole de l’opposition. M. De Mistura assure qu’il fera cette proposition au régime, mais personne ne se fait d’illusions. Damas refuse aussi toute discussion sur l’avenir de Bachar Al-Assad.
Ce qui n'empèche pas le boom des affaires
Atelier d'information sur les marchés publics pour le secteur de la santé
Business France orgainise le vendredi 8 décembre 2017, un atelier d'information qui présentera les opportunités dans le secteur de la santé publique pour quelques pays ciblés. Les projets ...
ts" of reforms laid out by the UN for a political settlement to the Syria crisis.
INSIDE STORY
Can Vladimir Putin's plan bring peace to Syria?
SOURCE: AL JAZEERA NEWS
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Syrie : derrière la ligne rouge de l’embargo
L’embargo sur la Syrie, depuis 2011, est largement violé. Entre détournements, magouilles et business, certaines entreprises préparent déjà la reconstruction.
Business, détournement de matériels, arrangements… les conséquences de l'embargo sur la Syrie - un reportage de Philippe Reltien
L'embargo sur la Syrie est décidé en 2011 par les 28 pays membres de l’Union européenne, en réaction à la répression de Bachar Al-Assad contre son peuple. Il existe aussi des sanctions des Etats-Unis et de l'ONU. Parmi la liste des produits interdits à l’exportation et à l’importation :
- les armes et les technologies pouvant servir à la répression ;
- les matières premières : gaz, pétrole ;
- les produits chimiques ;
- les œuvres d’art ;
- toutes les transactions financières avec les banques syriennes, y compris la Banque centrale.
Plus de 200 sociétés et proches du régime syrien sont sur une "liste noire", visés par ces sanctions.
Un business autour de l'aide médicale : révèle le en 2016, le journal The Guardian révèle que 8 agences de l’ONU ont distribué pour plusieurs milliards de dollars d’aide, détournés par des structures contrôlées par le régime de Damas.
L’ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman, confirme et Sakher Achawi, un médecin franco-syrien exilé à Paris, assure que certains médicaments sont confisqués par le régime pour être revendus. Du côté du régime syrien, on se retranche derrière le Croissant rouge syrien, qui affirme être "neutre" et "servir toute la population".
Des parlementaires contre l'embargo culturel
Dans la pratique, des entreprises européennes proposent déjà leurs services. En août 2017, à la foire de Damas, 9 d'entre elles sont présentes (italiennes, allemandes, tchèques, anglaises et françaises).
Lobbying au Conseil de l’Europe
Depuis le début de la guerre en Syrie, les Russes ont tout fait pour desserrer l’étau de l’embargo, y compris du lobbying dans les couloirs des assemblées européennes.
"Curieusement, les personnes qu’on trouve dans ce réseau sont les mêmes qui sont conciliants avec l’Azerbaïdjan sur les droits de l’Homme, qui ont des liens étroit avec le Kremlin et qui voyagent à Damas à des moments clés !"
"En temps de guerre, on prépare la suite"
Les entreprises françaises ont toutes quittées la Syrie, sauf le cimentier Lafarge, aujourd’hui poursuivie par la justice. Les entreprises font désormais très attention. Mais la reconstruction est un marché juteux, estimé, selon certains experts, à 400 milliards de dollars. Pour les grosses entreprises, il est donc importer de « placer ses pions »…
Les sociétés impliquées : La société "Anticip" , la société Sanofi en Syrie et le cabinet franco-libanais SRDB ...:
A qui profite l’embargo ? C’est un peu le même scénario qu’avec l’embargo contre l’Irak, en 1991, estime l’ancien président de MSF, Rony Brauman.
"L’embargo irakien a été une catastrophe. Il a servi au régime lui-même. C’est la même chose avec le régime syrien". Le médecin constate qu'historiquement, "les embargos n’ont que très rarement produit des effets conformes à ceux qui étaient recherchés. (…) Au nom de la préoccupation honorable de sauver des vies, on raffermit le contrôle du régime sur les populations, alors que c’est exactement ce qu’on cherchait à éviter."