Trump sur pied de guerre
Géopolitis
Donald Trump va-t-il déclarer la guerre à la Corée du Nord ? Jamais depuis la crise des missiles de Cuba, le monde n'avait été confronté à un tel risque de déflagration nucléaire. Iran, accords de Paris ou traité transpacifique, le président américain défait pièce par pièce l'héritage de Barack Obama. Géopolitis, une émission de la Radio Télévision Suisse, dimanche 5 novembre 2017.
Trump. Le président américain Donald Trump, en visite en Asie, a estimé lundi à Tokyo que le programme nucléaire nord-coréen était «une menace pour le monde civilisé» et réaffirmé que le temps de la «patience stratégique» était révolu. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a lui affirmé que le Japon abattra les missiles nord-coréens «si nécessaire».
C'est un cycle de provocations, de condamnations suivient de sanctions. Se répétant . La Corée du Nord a été sous les sanctions des Etats Unis et l'ONU depuis plus de 25 ans
Amabilités et gros contrats, le bilan de la visite de Trump en Chine
Pour son premier voyage en Chine, le président américain a reçu un accueil impérial, mercredi 8 novembre, note le Shun Po (Hong Kong Economic Journal). “
Au cours d’une conférence de presse conjointe, le lendemain, les deux présidents sont tombés d’accord pour placer très haut dans leurs préoccupations la situation en Corée du Nord, relate le South China Morning Post. Mais les divergences de méthode subsistent, souligne le quotidien. Donald Trump s’est fait pressant : “Si vous vous y mettez vraiment, [la dénucléarisation] va venir, cela ne fait aucun doute”, a-t-il dit. “Le temps presse, nous devons agir vite, et espérons que la Chine va accélérer son action”, a-t-il ajouté, selon le quotidien.
Xi s’est dit engagé en faveur de la dénucléarisation dans la péninsule coréenne, il a aussi insisté sur le fait que le dialogue est nécessaire pour résoudre la crise.”
253 milliards de dollars de contrats en vue
Une série d’accords a finalement été signée en vue de contrats commerciaux d’une valeur totale de 253 milliards de dollars (218 milliards d’euros). Cela recouvre des activités allant de la fourniture de gaz de schiste, à l’échange de pièces détachées automobiles, en passant par l’achat de 300 Boeing pour 37 milliards de dollars (32 milliards d’euros) par la compagnie nationale Air China, annonce le quotidien officiel chinois Huanqiu Shibao.
Au menu également, une participation de 43 milliards de dollars (37 milliards d’euros) de la Chine à l’exploration de réserves de gaz en Alaska, souligne le South China Morning Post. Une manière pour la Chine de démontrer sa volonté de réduire le déficit commercial américain, commente le quotidien hongkongais. Celui-ci était de 26,6 milliards de dollars (22,9 milliards d’euros) pour le seul mois d’octobre.
Mais “dès avant son départ des États-Unis, Trump avait fait un cadeau non négligeable à la Chine”, ajoute par ailleurs le Huanqiu Shibao : la licence d’exploitation (airworthiness) accordée au gros-porteur commercial chinois C919par l’administration fédérale de l’aviation. “Or pour entrer sur le marché international, le C919 a besoin d’agréments internationaux”, commente le journal. Selon lui, l’agrément américain devrait aider à obtenir celui de l’Europe, et ces deux licences sont essentielles pour pénétrer les marchés mondiaux.