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Par Enkolo le 13 Novembre 2017 à 20:02
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Pour moi, tout courant d’idée qui admet la dictature — franche ou estompée, «droite» ou «gauche» — est au fond, objectivement et essentiellement, fasciste.
Pour moi, le fascisme est surtout l’idée de mener les masses par une «minorité», par un parti politique, par un dictateur. Le fascisme, au point de vue psychologique et idéologique, est l’idée de la dictature.
VOLINE" Gare alors aux troupeaux de tondeurs, car là ou il y a il y a un troupeau, il y aura forcément des tondeurs et des mangeurs de troupeau" - Bakounine
le dictateur de Charlie Chaplin, est un film avangardiste d'un visionnaire qui avait tout vu avant tout le monde... Pendant que la population française sortant des 30 glorieuses se lançait dans la société de consommation, oubliant qu'a coté cela grondé avec la monté des populisme ( fascisme et nazisme en tête) .... On peut faire un parallèle avec notre période.
Flores Magon avec la "macron-isation des mentalités et le retour des bigots toutes religions confondues, cette citation n'a jamais été autant d'actualitéOù va la Pologne ? - Le film | ARTE Info : Nourri des images de manifestations qui ont fait l'actualité, celles en faveur du droit à l'avortement comme celles des militants conservateurs, ce documentaire ausculte la fracture d'une Pologne "au bord de la guerre civile".
La Pologne s’interrogeait, dimanche 12 novembre, au lendemain d’une fête de l’indépendance sous haute tension dans les rues de Varsovie. Samedi, quelque 60 000 personnes ont participé à une marche nationaliste, à l’appel de l’extrême droite.
La banalité du mal, cela rappel le concept de Hannah Arent pour son devoir désobéissance civique.... On doit réagir face a des rouages qui nous " dépassent"
11.11 Warszawa, Marsz Narodowców i blokada OBYWATELEK RP "Faszyzm Stop".
11.11 Varsovie, mars nationaliste et blocus citoyens rp "fascisme stop".
« Il se joue actuellement en Pologne quelque chose qui ne fait réagir personne »
Pour Anaïs Voy-Gillis, doctorante à l’IFG, la mobilisation samedi à Varsovie illustre la montée en puissance de l’extrême droite en Europe.
Pour Anaïs Voy-Gillis, membre de l’Observatoire européen des extrêmes et doctorante à l’Institut français de géopolitique (IFG), si « tous les pays ou presque » sont touchés par la montée de l’extrême droite, ce qui se passe actuellement en Pologne est particulier dans le sens où le parti Droit et Justice (PiS) entend remettre en cause « la démocratie et ses fondements ».
Est-ce la première fois qu’une manifestation d’extrême droite rassemble autant de participants ?
Anaïs Voy-Gillis : Il y a déjà eu des manifestations de ce type en Europe. On se souvient notamment des rassemblements antimigrants organisés en Allemagne en 2014 et en 2015 par le mouvement Pegida [Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident]. Ce type de manifestations a également eu lieu dans plusieurs pays d’Europe, mais aucune n’avait, à ce jour, réuni autant de monde.
Ce « succès » est, si l’on peut dire, dû à un alignement des planètes. Depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, il y a une banalisation totale dans le monde occidental de la parole raciste et xénophobe. L’Europe traverse une crise migratoire sans précédent, et doit faire face à des actes terroristes. Les militants d’extrême droite se sentent donc légitimés.
Lire aussi : Carte : l’Europe et l’avancée des extrêmes droites
Les manifestants qui se sont déplacés viennent principalement d’organisations appartenant à l’extrême droite radicale. Il est possible que des Français aient été parmi les rangs des manifestants, mais les étrangers qui sont venus venaient principalement de pays limitrophes de la Pologne, comme la Hongrie, qui soutient actuellement le gouvernement conservateur dans ces dérives.
Cette démonstration de force est-elle l’acte de naissance d’une « internationale » de l’extrême droite ?
Il y a toujours eu une extrême droite organisée à l’échelle européenne, qu’il s’agisse de partis qui ont choisi les urnes comme voie d’action avec une stratégie de dédiabolisation — c’est le cas du Front national en France, du FPÖ [ Freiheitliche Partei Österreichs, Parti de la liberté d’Autriche] en Autriche, et d’autres — ou de groupuscules qui ont choisi une occupation de la rue comme mode d’action.
Mais l’extrême droite reste très divisée. Il suffit de regarder le nombre de partis de cette famille au sein du Parlement européen pour voir que les alliances sont difficiles. Dans les partis à l’extrême droite du FN ou du FPÖ, vous trouverez également une forme d’organisation, même s’il existe des divisions entre courants (nationalistes ou identitaires) et entre grandes familles. Le parti anglais UKIP [UK Independence Party, Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni] a, par exemple, un discours similaire à celui du FN français, mais il n’a jamais voulu siéger à ses côtés. Aube dorée (Grèce) est certes un parti ultraviolent, mais il a des points communs avec les autres, et pourtant, il siège seul.
Pourquoi ce rassemblement a-t-il eu lieu en Pologne et pas ailleurs ?
Il se joue actuellement en Pologne quelque chose qui ne fait réagir personne en France, ni ailleurs. Il y a bien eu quelques prises de position de la part de l’Union européenne, mais aucun gouvernement ne s’émeut vraiment. Le gouvernement au pouvoir est pourtant en train de remettre en cause la démocratie et ses fondements. Le PiS est arrivé au pouvoir en 2015 en remettant en cause la démocratie libérale, contre laquelle il entend lutter.
Ce parti veut réformer la société polonaise dans tous les aspects de la vie publique, des questions économiques aux questions sociales. Ses dirigeants souhaitent neutraliser l’ensemble des contre-pouvoirs, qui sont vus comme autant de freins à la révolution conservatrice. Le Tribunal constitutionnel ne peut, ainsi, plus jouer son rôle de gardien de la Constitution. Le parquet a été mis sous l’autorité du ministre de la justice, qui est également procureur général et bénéficie de pouvoirs très importants. La réforme du système judiciaire inquiète les juges — qui craignent de perdre leur indépendance —, ainsi que les autorités européennes. Il y a, en outre, en Pologne un climat qui fait que ce type de manifestations peut avoir lieu librement sans condamnation du pouvoir.
Lire aussi : Réforme de la justice en Pologne : les propositions du président Duda ne convainquent pas
La Pologne, la Hongrie, l’Autriche, plus récemment l’Allemagne. Comment expliquez-vous une telle percée de l’extrême droite en Europe ?
Il y a une vague de fond qui touche l’Europe depuis plusieurs années, et cela dans un contexte de crise économique, de crise des identités et de crise migratoire. Tous les pays ou presque sont touchés par la montée de ce type de partis. Même si en France, le FN fait un score plus bas que prévu, nous retrouvons les mêmes mécanismes.
Tous les partis d’extrême droite construisent un discours autour d’un ennemi intérieur — les migrants sur le territoire national — et extérieur — l’islam. Ils estiment que les valeurs traditionnelles d’une Europe chrétienne et blanche sont remises en cause par cet ennemi et qu’il faut protéger la nation contre cela.
Par ailleurs, les élites sont jugées corrompues et responsables de ce délitement puisque, pour certaines, elles ont accepté et encouragé le multiculturalisme. A travers le slogan « nous voulons Dieu », les manifestants en appellent aux « racines chrétiennes » de la Pologne, ils construisent un discours contre l’islam. Cette volonté de préserver l’identité et l’Europe contre une prétendue invasion était également le leitmotiv des identitaires avec le bateau C-Star en mer Méditerranée cet été.
Chez les électeurs du FPÖ, de l’AfD en Allemagne, et autres, on retrouve souvent un rejet du projet européen, bien que ce discours donne souvent lieu à modulation. Il y a également le sentiment d’abandon de certaines classes populaires qui ont le sentiment que l’Etat — comprendre la nation — les a délaissées au profit de nouveaux arrivants. Il y a, enfin, une crise de la représentativité dans certains pays.
En savoir plus sur le mondeLa délation et la surveillance ce développent :1- Présentation du fonctionnement de « Voisins Vigilants et Solidaires »
« C’est à la fois très violent, très pénible, physiquement et psychologiquement. Ce type d’agression sauvage est malheureusement assez banal. » Si même les politiques démissionnent, il est important de voir quel rôle vous avez à jouer au quotidien, dans notre sécurité. Commandez ici Self-sécurité. * « Agression dans le métro de Lille : personne ne m’a aidée », Le Figaro, 25 avril 2014.
Voisins vigilants : la surveillance privatisée – France Culture
L’union fait la force et lorsque les initiatives se conjuguent dans un même but, c’est-à-dire celui d’une société plus sûre et responsable, les exemples sont nombreux : Guardian angels, mouvements d’autodéfense, milice, police communautaire au Mexique, red shirt en Inde pour assurer la protection des femmes, sapeurs-pompiers volontaires, les GREAT aux Etats-Unis qui luttent contre les gangs, « Voisins Vigilants », Pâquis à Genève… . Par exemple, au Pays-Bas, le réseau citoyen Burgernet s’est formé en 2004. 8,5% de la population est inscrite dans le réseau.
le marché de la cyber-sécurité, La société de SURVEILLANCE
Si de nombreuses ressemblance avec notre époque.... l'histoire se répète, si on l'oublie
Le 19 février 2017 à 22h15 les dystopies au présent
Les jeux d'Hitler Créé le mardi 23 août 20161 En Pologne, 60 000 personnes défilent à l’appel de l’extrême droite : EUROPE , ITALIE, LA REPUBBLICA - ROMEA lire aussi 13 novembre 2017 LE MONDE ENTIER DEVIENT FASCISTE, 12/11/2017 Voisins vigilants : la surveillance privatisée , COMPTE RENDU L’extrême droite autrichienne vise le ministère de l’intérieur Blaise Gauquelin (Vienne, correspondant)
Sources : http://notinmyname.be/, Titre du Site « La sécurité est notre affaire » surveillance 8 novembre 2017 8 Minutes
n 1 En Pologne, 60 000 personnes défilent à l’appel de l’extrême droite , Seulement un mauvais rêve ? : citoyen actif, Où va la Pologne ? - Indigné Révolté, Ou va la Pologne ? - citoyenactif, 13 novembre 2017 LE MONDE ENTIER DEVIENT FASCISTE, Ou va la Pologne?
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Par Enkolo le 13 Novembre 2017 à 19:17
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GENEVE MULTICULTURELLE - GENEVE ANTIFA ! a ajouté une photo à l’album ÉCOLOGIE (vignettes, photos, etc).une vision exacte des choses et comme aurait dit Brassens "j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste"Je reviens du futur,
Tout n'est que poussière.
L'espèce humaine est éteinte.
Les océans disparus.
Plus de vie.
Rien.
Drucker se fait chier...Portraits d'un monde ébranlé par le changement climatique
En savoir plus sur Le monde : Kiribati, Spitzberg, Chine, Bangladesh Portraits d'un monde ébranlé par le changement climatiqueFonte accélérée des glaciers, montée des eaux, sécheresses et inondations : aux quatre coins du monde, le dérèglement climatique est à l'œuvre. Partout, il affecte les modes de vie, menaçant les cultures et la sécurité des populations. Pour en saisir la complexité, l'urgence et les adaptations possibles, Le Monde s'est rendu dans les lieux les plus emblématiques du réchauffement de la planète et parfois les plus reculés. Récit en 14 reportages interactifs.
Permettez-moi de vous faire suivre le Dossier qu'Attac France vient de publier, à la veille de la venue d'Emmanuel Macron à Bonn pour la COP23 :
#MakethePlanetGreatAgain ou #BusinessAsUsual il faut choisir !
Lien : https://france.attac.org/IMG/pdf/rapportonentredansledurclimat.pdf
Contenu
- Résumé : « Il ne s’agit pas de faire de notre mieux, il s’agit de faire ce qui est requis »
- Urgence climatique : faut-il enterrer l’objectif des 2°C ?
- Les limites intrinsèques de l’Accord de Paris et de la gouvernance climatique
- Crime climatique : le temps des sanctions est venu, y compris pour les « États voyous »
- Du CETA à l’OMC en passant par la CNUCC, le commerce prime sur le climat !
- Les dangers de la neutralité carbone et des émissions négatives
- Emmanuel Macron : 6 mois à l’Elysée, 6 mois perdus pour le climat ?
- Nouveau Rapport - Le poids écrasant des lobbys gaziers sur Bruxelles
- Réforme du marché carbone européen : 200 milliards d’€ supplémentaires pour les pollueurs
- Délinquants du climat = délinquants fiscaux ! Les mettre au pas pour financer le climat !
- 1 million d’emplois climat : comment conjuguer climat et justice sociale ?
- Pas un euro de plus pour les énergies du passé, fossiles ou fissiles
Pour information, je serai à Bonn de ce mardi 14 au vendredi 17 novembre.
« Le Monde » publie le manifeste signé par 15 364 scientifiques de 184 pays, à paraître lundi dans la revue « BioScience ». l y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’Warning to Humanity ». Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle.
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Par Enkolo le 12 Novembre 2017 à 16:36
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n" Il n'y a pas d'alternative "
21/07/2011" Les réformistes acceptent l'économie de marché non seulement parce que l'on n'a pas le choix, mais aussi parce qu'elle est garante de libertés."
Rocard
" Il n'y a pas d'alternative "
" Il n'y a pas d'alternative "
*
Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe – compagnie jolie mome
« Si les états, c est la même chose,
après c est la politique ils mènent qui diffère
ne pas confondre état et gouvernement ^^ »Le suivi des promesses de Hollande
Réformes : les politiciens ont-ils renoncé ?
« L’art du possible », c’est ainsi que Bismarck (ou Gambetta, lit-on selon les sources) définissait la politique. Pour réussir, l’homme politique se doit avant tout de se plier aux exigences de la conjoncture.
Si l’on s’en tient à cet axiome, l’action publique serait prisonnière des contingences vis-à-vis desquelles aucune modération ne serait excessive. Or, à en croire les experts ès Renonciation qui défilent sur les plateaux de télé et les hommes politiques eux-mêmes, la situation est telle que toute tentative pour changer les règles du jeu est condamnée à l’échec.
Jusqu’à quand ? " ( Editeur - Seuil)Très bon article de Serge Halimi, surtout après le désarroi de la gauche ( PS) après le scandale de DSK. 10 mai 1981, triste anniversaire ( source monde diplomatique)
Il y a deux manières d’aborder une revendication sociale. La première consiste à additionner les difficultés pour justifier qu’on y renonce. La seconde à considérer qu’il s’agit d’une exigence de justice et que, si l’on fait le compte des obstacles, c’est avec la volonté de les surmonter »,
écrivait François Mitterrand en 1980 (1). Sept ans plus tard, pourtant, au terme du premier mandat du président socialiste, M. Lionel Jospin sonnait le glas du volontarisme politique qui avait marqué les premiers mois du gouvernement de gauche — nationalisation des banques et des grands groupes industriels, retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, augmentation des minima sociaux. Il annonçait en effet :
« La période des grandes réformes ne se renouvellera pas (2). »
« En définitive, la question n’est pas tant de savoir, trente ans après, si les socialistes ont « échoué » ou s’ils ont « réussi ». Ils ont échoué sur le front de l’emploi et sur celui de l’égalité sociale ( voir post ) . Ils ont réussi sur ceux de l’inflation et des taux de profit. Le problème, c’est qu’on attendait d’eux qu’ils livrent la première bataille, pas qu’ils remportent la seconde ». de Serge Halimi Une vidéo explicative sur les similitude
"Le PS a embrassé très tôt la doxa néolibérale",
Dans son livre La Passion Créatrice, Bernard Arnault se réjouit de l’impuissance des hommes politiques :« Les entreprises, surtout internationales [NDLR : c’est nous qui soulignons], ont des moyens de plus en plus vastes, et elles ont acquis, en Europe, la capacité de jouer la concurrence entre les Etats. […] L’impact réel des hommes politiques sur la vie économique est de plus en plus limité. Heureusement. »
A gauche de l’échiquier politique, cela fait longtemps que le renoncement est acté Quelques jours avant de remettre les clés de l’Elysée à son successeur, François Hollande avouait que cela faisait bien longtemps qu’il avait abandonné l’idée de faire quoi que ce soit pour redresser le pays (dans la mesure où cet objectif ait un jour été le sien, bien entendu) :De toute façon, son ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin nous avait déjà donné un aperçu des objectifs du gouvernement quelques mois auparavant :
Le sous-chef de cette équipe de gagnant expliquait au passage que s’il arrivait à 1%, il conviendrait de l’en féliciter : « On peut inventer [NDLR : là encore, c’est nous qui soulignons] aujourd’hui une croissance entre 1% et 2% qui est une croissance suffisante pour rétablir les finances publiques et […] pour lutter contre le chômage et le faire diminuer«> Article : Le mirage de la compétitivité Parti de Gauche :
Rapport Gallois : le mirage de la compétitivité par lepartidegauche« les réformes n’ont, dans nos pays, en pratique aucun effet sur la croissance ». Si d’autres raisons, comme l’amélioration de « la qualité des services par la concurrence », « rendent les réformes souhaitables », il n’en reste pas moins qu’en définitive, « les politiques, les experts qui promettent que la croissance peut revenir grâce à des réformes ‘courageuses’ doivent être traités comme le père Noël : si vous avez plus de six ans, évitez de trop y croire ».
Hollande : pacte avec le Medef, Le nouveau capitalisme , Capitalisme : Le triomphe de l'argent roi, le big bang du marché du travail, World Compagny et "la crise" , Le chômage a une histoire 1981 2001, Basculement de l'économie, ».Hollande et le changement!, 10 mai 1981 - 15 mai 2011 , triste anniversaire : citoyen actif
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Par Enkolo le 12 Novembre 2017 à 16:16
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Donald Trump : la première « marque » présidentielle
La Maison Blanche se désintéresse des détails du législatif et se concentre sur la promotion de la « marque » Trump. Les médias peinent à dépeindre Donald Trump.
La Maison Blanche est – à peine – dirigée, et abrite une marque de chair et d’os en la personne de Donald J. Trump président-élu. La signification de tout ceci doit être mise en perspective afin de lui donner de la clarté – comme si on mettait une religieuse devant une maison close.
Rappelons qu’aucun membre du Congrès n’a seulement pris la peine de lire l’Obama Care, alors même que cela touche près d’un sixième de l’économie américaine. Comme Nancy Pelosi, l’ancienne présidente de Chambre, le disait à l’époque : « il nous faut adopter le projet de loi afin que vous puissiez apprécier ce qu’il contient… ».
le Los Angeles Times :
« Pour éviter une paralysie financière du gouvernement, le président Trump occupe le terrain – intentionnellement ou non – avec des semaines de marchandages brouillons qui pourraient aboutir à une impasse en fin d’année. […] Ses revirements sur des questions clés ont laissé les législateurs incapables de se fier à la Maison Blanche et incertains quant à la résolution d’épineux différends politiques. »
Où cela nous mène-t-il ? Qui gouverne réellement ? Quel genre de gouvernement est-ce ? Quel est le lien avec le monde de l’argent, notre principale préoccupation à La Chronique ?
Donald Trump : «Que Dieu soit avec les gens de Sutherland Springs»
«Que Dieu soit avec les gens de Sutherland Springs. Le FBI et la police sont sur place, je supervise la situation depuis le Japon», a réagi Donald Trump actuellement en tournée en Asie.Donald Trump : «Que Dieu soit avec les gens de Sutherland Springs»
L'inquiétant tournant religieux des populistes euro-américains«Levez la main si vous n’êtes pas un conservateur chrétien.» C’est ainsi que Donald Trump prenait récemment son public à partie lors d’un meeting dans l’Iowa. Lorsque quelques personnes levèrent la main, il interpella le reste de l’auditoire : «On les garde dans la salle ? Allez, on les garde…»
Cet épisode illustre bien les efforts de Trump pour apparaître comme un fidèle chrétien. Depuis le début de la campagne, il prétend jouer le rôle de sauveur. Sa mission est de défendre le peuple chrétien contre toutes sortes de menaces, notamment celle que représentent les musulmans auxquels il faudrait interdire l’entrée aux Etats-Unis.
Trump n’a rien inventé…
Rire ou s’épouvanter de la dernière sortie du «Donald» est devenu le passe-temps favori des Européens. Pourtant, cette monstruosité politique est loin d’être purement américaine. Trump n’a, d’une certaine façon, rien inventé. L’instrumentalisation de la religion par la droite populiste dans les démocraties occidentales n’est pas nouvelle. Comme nous le montrons dans l’ouvrage que nous venons de publier avec Olivier Roy, Saving the People ? How Populists Hijack Religion, cela fait des années que les leaders populistes européens qui semblent avoir inspiré Trump utilisent la religion pour déterminer qui fait partie ou non du bon peuple. Aujourd’hui, la standardisation et la synchronisation des populismes européens et américains offrent une image inquiétante de la condition des démocraties occidentales.
La rhétorique de la droite populiste parodie plus qu’elle ne promeut le discours religieux. Elle promet au «peuple» une rédemption morale et met en garde contre le risque de damnation. Pour les populistes, le peuple, toujours vertueux, est doublement menacé, par, en haut, les élites libérales corrompues et, en bas, par une série d’«autres» dangereux, en particulier les musulmans.
Au-delà de l’apocalypse
Mais les populistes d’extrême droite ne se contentent pas de prêcher l’apocalypse. Ils offrent aussi à leurs adeptes le salut et la disculpation. Ils leur disent qu’ils ne sont en rien responsables des crises que traverse le pays. Au contraire, ces citoyens irréprochables sont les victimes des élites et des «étrangers». Soutenir un chef populiste, c’est donc une condition nécessaire pour qu’un peuple cesse de devenir une victime passive et qu’un pays «redevienne grand» comme dirait Trump.
Surtout, la religion des populistes n’est pas une affaire de foi ou de valeur, mais un marqueur identitaire qui permet de distinguer ceux qui peuvent être inclus de ceux qui doivent être exclus de la communauté politique. C’est ce qui permet de comprendre pourquoi les évangéliques de droite votent pour Trump, alors que son style de vie n’a rien de religieux.
Il faut comprendre ce soutien dans le contexte d’une polarisation politique telle que l’adhésion à un parti relève aujourd’hui plus d’une logique d’adhésion tribale que d’une préférence rationnelle. Comme l’explique le sociologue Philip Gorski, «le trumpisme est une forme séculière de nationalisme religieux». La religion y fonctionne, comme dans tous les populismes de droite que nous avons examinés, comme un marqueur ethnique et identitaire. Robert P. Jones suggère de même dans son livre sur la fin de l’Amérique blanche chrétienne que le soutien au nationalisme religieux de Trump exprime une nostalgie pour l’Amérique des années 1950, celle d’avant les droits civils, l’égalité de genre et le mariage homosexuel.
C’est dans cette perspective aussi qu’on peut expliquer l’importance du thème de la menace islamique dans la campagne de Trump, dans un pays où les musulmans ne représentent qu’à peine 1% de la population globale. Là encore, Trump a reproduit presque mot pour mot le script des populistes européens. Pour ceux-ci comme pour Trump, la culture nationale est réduite à une série de codes et de symboles qui servent de marqueurs identitaires. La Ligue du Nord en Italie, l’UDC en Suisse ou le Parti de la liberté en Autriche ont tous fait campagne contre la construction de mosquées et de minarets. Ces partis affirment que les mosquées menacent l’intégrité du territoire de la communauté autochtone.
Les idées d’invasion, d’infiltration, de complot et de remplacement sont devenues des lieux communs du répertoire populiste euro-américain. On a vu aussi se propager l’argument selon lequel l’islam n’est pas une religion, mais plutôt un code militaire et juridique, une idéologie politique qui est sous-jacente à un plan de conquête des démocraties libérales occidentales. C’est ce qu’affirme Geert Wilders depuis des années. Pauline Hanson a inclus cet argument à sa campagne électorale en Australie cette année.
Entre discours mainstream et populistes
Bien qu’extrêmes, ces arguments lancés par la droite populiste sont devenus très courants dans les débats publics. Un cercle vicieux s’est mis en place par lequel les discours mainstream et populistes s’alimentent réciproquement. Comme l’affirme le politologue Cas Mudde, nous vivons de plus en plus clairement dans un zeitgeist populiste, où la religion tout comme la culture sont réduites à des modalités d’appartenance.
Des voix s’élèvent parmi les autorités religieuses et les théologiens pour résister à cette instrumentalisation du religieux. Le théologien évangélique Miroslav Volf rappelait dans un entretien récent que le christianisme est une affaire de foi, et de défense du bien commun et de valeurs. A ce titre, il affirme que la vision du monde d’Hillary Clinton «est plus en phase avec la foi chrétienne que celle de Donald Trump».
Plutôt que de s’indigner des provocations du candidat républicain comme s’il s’agissait d’un phénomène purement américain, reflétant la prétendue bigoterie de l’électorat évangélique local, il importe de s’interroger sur le double processus de formatage qui s’affirme sous nos yeux : celui des discours populistes européens et américains, qui se servent tous de la religion comme d’un marqueur identitaire ; et celui des discours populistes et mainstream.
On assiste ainsi, sous l’influence de la droite populiste, à une instrumentalisation croissante de la religion dans le discours politique occidental pour exprimer l’appartenance et non la croyance, pour défendre la chrétienté et non le christianisme, pour exclure et non pour inclure. Le défi, pour ceux qui tiennent aux démocraties séculières occidentales, sera de briser ces murs, réels et symboliques, que les populistes euro-américains, de Orbán à Trump, veulent construire à tout prix.
Saving the People ? How Populists Hijack Religion, co-dirigé par N. Marzouki, D. McDonnell et Olivier Roy, a été publié par Hurst en Europe et par Oxford University Press aux Etats-Unis.
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