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Arctique, la conquête glaciale
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"Le pouvoir est maudit, c'est pourquoi je suis anarchiste."
(Louise Michel)Mon pessimisme sur tout ce qu’elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »
Cours camarade le vieux monde est derrière toi !"(mais il s'accroche comme une sangsue de la famille des vampires.) Cliquez ici MANArctique, la conquête glaciale ARTE - YouTube
Avec une belle unanimité, les observateurs interrogés (géologues, analystes, pêcheurs, politiques) tirent la sonnette d'alarme. Et, in fine, préviennent : les calculs et les projections existants ne permettraient plus d'évaluer correctement les risques futurs, les dangers causés par une surexploitation sans contrôle. Seule certitude ? « On ne sait pas où l'on va. »Arctique, la conquête glacial Créé le mardi 09 mai 2017, Environnement Arctique, la conquête glaciale
Après trois mois d’angoisses où chaque jour apportait son lot de nouvelles, d'inquiétudes et d'espoirs, quatre mois de soutien et de mobilisation de votre part, nous reprenons tous ensemble ce chemin que nous n’avons jamais quitté : celui de la défense de l’Arctique, comme bien commun de l’humanité
En 2014, nous poursuivrons notre travail de terrain. Pour que l’Arctique soit libéré des appétits des pétroliers
Il y fait particulièrement froid, d'ailleurs cette région est souvent définie comme celle "du nord du monde où il fait au maximum 10°C l'été", les phoques et les ours polaires s'y trouvent en tout cas très bien... et partagent le voisinage avec le Père Noël. Et pourtant, c'est un point chaud de la planète.
Cet endroit, c'est l'Arctique. Voilà à quoi cela ressemble :
Et à cela :
Aujourd'hui, ce territoire de 14 000 000 km2 est partagé entre huit pays : le Canada, la Russie, les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande et l'Islande. Huit pays qui forment le Conseil de l'Arctique, l'Artic Council. A ces membres permanents, il faut aussi ajouter les pays observateurs : nombre de pays européens (Allemagne, France, Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Pologne ou les Pays-Bas), mais aussi l'Inde, Singapour, la Corée du Sud, le Japon et, depuis mai dernier, la Chine. Mais aussi la Commission européenne, WWF et d'autres organisations internationales.
Guerres territoriales pour la possession du grand blanc
Un territoire très surveillé donc, mais très disputé aussi. La semaine dernière, le Canada a déposé un dossier auprès d'une commission spécialisée des Nations unies pour cartographier les fonds marins de l'Arctique.
Une procédure qui n'est que la dernière d'une très longue liste de revendications et expéditions pour la possession de l'Arctique. Car les huit pays du Conseil de l'Arctique cherchent chacun à étendre leur territoire arctique.
Aujourd'hui, c'est la bataille entre la Russie et le Canada qui fait la une de l'actualité mais au cours des dernières années, le Danemark, les Etats-Unis ou encore la Norvège ont aussi essayé de faire valoir leurs droits sur ce territoire fait d'eau et de glace.
Pour vous donner une idée des crispations qu'engendrent ce territoire, en 2009, après de nombreuses incursions d'avions militaires russes en Arctique, le ministre des Affaires étrangères canadien, Lawrence Cannon, a déclaré : "l'armée canadienne est préparée aux défis futurs et à répondre à toute urgence... Si c'est nécessaire, ce gouvernement n'hésitera pas à défendre la souveraineté canadienne dans l'Arctique". Bonne ambiance...
L'Arctique, nouvel Eldorado ?
Mais au fait pourquoi tant de passions pour 45 000 km2 de banquises ? Pas pour l'amour des phoques, des renards polaires (très mignons au demeurant), des rennes, les morses ou les bélugas.
Mais parce que cette région contiendrait à elle seule un quart des ressources énergétiques mondiales non découvertes. Du gaz, du pétrole à profusion dans les profondeurs glacées. Selon une étude américaine, ces réserves se monteraient à 90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale de pétrole.
Et ce n'est pas tout, les fonds marins arctiques recèleraient aussi de l'or, des diamants ou encore de l'étain et des terres rares. A cela, il faut aussi ajouter le potentiel halieutique (la pêche) de ces eaux glacées. Ou encore évoquer les deux projets de nouvelles routes maritimes qui sont aujourd'hui à l'étude, qui permettraient de réduire significativement le fret entre l'Asie, la Russie ou les Etats-Unis.
La première de ces nouvelles routes longerait les côtes du Canada, et permettrait de raccourcir de 4 000 kilomètres aux navires se rendant de New York à Tokyo. Toutefois l'absence de balises, de cartes fiables et de chenaux profonds la rend pour l'instant trop dangereuse. La seconde route longerait les côtes russes, et réduirait de 40% la durée du trajet de l'Europe vers l'Asie.
L'Arctique est donc plein de promesses. De quoi attiser les convoitises des pays membres du Conseil de l'Arctique mais aussi du reste de la planète. Comment expliquer autrement l'intérêt passionné de la Chine pour ce territoire glacé ? Officiellement, c'est pour "contribuer à la recherche scientifique et promouvoir son ouverture sur le monde". Mais bon, si Pékin, pouvait aussi mettre la main sur une partie des richesses naturelles de l'Arctique, cela ne serait certainement pas refus.
La Russie, maître de la glace
Pour le moment, l'accès aux ressources arctiques est limité à cinq pays, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, la Norvège, et le Danemark. Les Etats-Unis militent d'ailleurs assez ouvertement pour l'indépendance du Groenland (danois), indépendance qui offrirait de nouvelles opportunités aux majors américaines dans la région.
Pour le moment, c'est la Russie qui est la plus avancée dans l'exploitation des richesses arctiques. Vous vous souvenez certainement de l'arrestation d'une trentaine de membres de l'organisation Greenpeace sur une plateforme de Gazprom, le géant gazier russe, en septembre dernier. Derrière le fait divers (les membres viennent d'ailleurs d'être amnistiés par Moscou) se cache l'exploitation du gaz arctique et de ses conséquences écologistes. Nombre d'organisations écologistes soulignent en effet la fragilité de l'écosystème arctique et le danger que font peser sur lui la multiplication des projets de forage.
La Russie compte beaucoup sur l'Arctique pour maintenir sa place sur le podium des principaux producteurs de gaz et de pétrole de la planète. Mais se heurte aujourd'hui à un os. Les réserves conventionnelles de gaz et de pétrole situées dans les zones russes sont en déclin. Il faut donc pour Moscou à la fois étendre le territoire sous contrôle russe et exploiter des ressources qui n'avaient jusque-là pas été exploitées, comme les immenses réserves de gaz et de pétrole de schiste arctique. Or les compagnies russes maîtrisent peu ou mal l'exploitation de ces énergies non conventionnelles.
La solution choisie par Moscou est l'alliance avec des compagnies étrangères qui ont une solide expérience en matière d'énergies de schiste. En avril dernier, Vladimir Poutine a fait le déplacement au Pays-Bas pour superviser, entre autres, la signature d'un partenariat entre le Néerlandais Shell et Gazprom pour exploiter les réserves d'hydrocarbures de schistes russes. Ce n'est pas le seul partenariat qui été conclu ces derniers mois. Le Russe Rosneft a ainsi signé des accords BP (Royaume-Uni/Pays-Bas, Exxon Mobil (Etats-Unis), Statoil (Norvège) et Eni (Italie).
Total a annoncé cette semaine le lancement de l'exploitation du champ gazier de Yamal dans l'Arctique russe en partenariat avec la compagnie russe Novatek. Un gisement d'importance puisque les réserves de GNL y sont estimées à environ 5 milliards de barils équivalent pétrole et devrait produire 16,5 millions de tonnes de gaz par an. Dans la prochaine Quotidienne, nous nous verrons qu'un nouvel acteur -- la Chine -- est aujourd'hui en train de bouleverser la donne mais aussi que l'exploitation des richesses de l'Arctique est loin d'être un long fleuve tranquille...Dans un nouveau rapport, intitulé Point of No Return, Greenpeace a identifié 14 projets avec lesquels l’industrie fossile s’apprête à embraser le climat. Ces projets rejetteraient chaque année 6,34 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère. Pour vous donner une idée de grandeur, cela représente des émissions annuelles supérieures à celles des États-Unis.
Des projets « monstrueux »la photo de Le paradis de la sagesse.Bien triste vérité
09/05/2017
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Tags : quels risques climatiques majeurs ?, risque climatique, catastrophe, réchauffement climatique, donald trump, global warning, enjeux énergétique
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