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Pourquoi la morale est elle de droite?
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sa publication dans le groupe Anarchistes insurrectionnalistes.
Pourquoi la morale est elle de droite?
Bon, me voici donc pour une tentative de partager ma perception de l'enjeux sémantique essentiel d'une opposition entre éthique et morale. Ces deux concepts peuvent sembler proches, avant de les avoir plus amplement décortiqués... Il est pourtant plus réaliste, de mon point de vue, de les considérer comme totalement opposés. Je vais essayer d'être intelligible, sans être trop simpliste, en essayant de limiter les digressions (je ne jure de rien... ) ).
Pour commencer, si vous le souhaitez, vous pourrez consulter de temps en temps wiki, pour y confronter mon propos.
- la morale : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Morale
- L'éthique : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique
Sans trop s'attarder sur l'histoire ou la fondation des concepts, il est utile de les rattacher à deux autres... Les concepts de transcendance et d'immanence. L'immanence, en gros et pour faire court, c'est l'observable, le compréhensible, ce qui peut s'aborder par la réflexion, dont on peut analyser les mécanismes. La transcendance, c'est ce qui est au delà de la compréhension, de l'ordre de la foi, du divin, de la spiritualité. Si j'ai besoin de définir ces deux mots, c'est parce que dans ma compréhension, la morale est "transcendante", alors que l'éthique est immanente... C'est une des bases de leur différenciation.
La morale, c'est un ensemble de normes, de codes de conduites et de grilles de lectures, qui s'appliquent à l'individu comme au groupe. Elle s'appuie très généralement sur les notions (subjectives) de bien et de mal... Ce qui serait le bien et le mal dans l'absolu. Tu ne tueras point, car c'est mal, point. On ne demande ni à l'individu ni au groupe d'avoir un avis là dessus. On s'appuie sur une foi, une croyance, qui a préétablie ce qui appartient au bien ou au mal. Un risque inhérent à toute morale, c'est l'évolution des croyances, ou leurs limites. Si la croyance change, la morale suit, sans qu'il soit besoin de le justifier, ou même qu'il soit utile ou possible d'y réfléchir.
Un exemple: bon, tu ne tueras point... Ok pour ceux qui partagent ta morale, qui font partie de ton groupe social (donc moral). Par contre, s'il existe d'autres groupes, exclus de cette morale, immoraux (hors de notre morale)... Là ça ne compte pas. Je peux donc donner carte blanche à mon groupe social pour mener des exactions envers les immoraux, les barbares, tout en conservant notre morale sauve. Chouette, on aurait qu'à envahir l'Irak!!?
Pour l'éthique, c'est avant tout (au sens: en premier lieu) une démarche individuelle, ainsi surtout que réflexive. Je refuse de me soumettre à un code de conduite sans en mesurer et en choisir les effets, les causes et conséquences. Je préfère savoir pourquoi j'agis, avant de décider comment agir. Je pourrais, par exemple, trouver des raisons pour lesquelles je n'aime pas l'idée que les gens s'entretuent (ou encore pratiquent le viol, ça marche aussi). C'est un processus analytique, je vois les raisons éventuelles de la pratique du meurtre, j'en perçois les causes, les conséquences... Je vois aussi que j'ai pas trop envie de décéder ce matin... Que ça dépeuple un peu mon cul de vallée... Que je l'aimais bien, la voisine, avant que les autres la mangent. Je décide alors que moi, puisque je trouve ça mieux, j'aurais qu'à ne pas tuer (ou violer, ça marche pareil).
Mais ça trouve vite une limite, en fait... Mon éthique personnelle, si je vis au milieu de gens qui s'entretuent pour rien, va être difficile à tenir... Voir même nuisible pour moi. C'est là qu'apparaît probablement une notion possible de mon rapport au groupe: la politique !... Je pourrais expliquer ce que j'ai compris sur le meurtre, causes, conséquences, pour savoir si d'autres sont d'accord avec ma pensée. Si j'en trouve, qu'on décide ensemble d'adopter une éthique commune, on fonde ni plus moins qu'une société... Un groupe dont les individus construisent et adoptent une éthique commune, appliquable par chaque individu. Ce qui n'en fait pas une société excluante, car chaque nouvel individu capable de comprendre et de choisir cette éthique est bienvenu.
Alors attention, il est également tout a fait possible de voir naitre des sociétés morales... Ça arrive même un peu trop souvent, en fait. La principale différence étant le rapport à la hiérarchie et à l'autorité. Une morale n'est pas faîte pour être débattue, ni même comprise, par celleux qui doivent l'appliquer. Si c'est une morale religieuse, par exemple, une autorité religieuse définira le bien et le mal, que chaque individu devra ensuite respecter, une morale à appliquer, mais que chacune devra aussi éviter de questionner, généralement, sous peine d'être immoral-e, donc exclu-e. On élimine au passage la politique, l'élaboration collective, mais l'autorité quelconque gagne considérablement en confort. Elle aura d'ailleurs souvent recours à une force de l'ordre moral, pour faire appliquer ses décisions.
Il n'est donc pas stupide d'attribuer l'éthique à une valeur de gauche, un peu anarchisante, ou chacun-e est légitime à questionner rationnellement les règles établies par le groupe. L'éthique collective est construite par des connaissances et une philosophie commune, évolutive, mais paradoxalement solide, puisque basée sur l'analyse.
La morale est par contre une valeur de droite, puisque basée sur une autorité normative (religieuse, politique, économique, ou que sais-je d'autre...). Elle est souvent forte, puisque monolithique, mais aussi défendue par des agents de maintient de l'ordre (curé ou CRS, peu importe). Elle ne peut être discutée par les individus auxquels elle s'applique, car seule l'autorité y est légitime. Comme c'est souvent directement sur un quelconque dieu qu'elle s'appuie, mais que la majorité n'a pas accès au forfait 3g ciel... Ça resoud le problème !... Tout le monde devra se soumettre à la parole du schizophrène en chef.
Donc si quelqu'un-e apparemment de gauche me parle de morale... Je choisi de répondre que je suis amoral (refus de se soumettre à toute morale). J'en profite tout de même pour proposer l'élaboration d'une éthique commune, si c'est réellement juste une personne de gauche peu à l'aise avec les idées de morale et d'éthique... On devrait trouver support à la discussion.
Une personne qui se dit n'être ni de droite ni de gauche (qui est donc de droite) mais parle de morale démontre simplement ses valeurs de droite. Quand à une personne de droite qui parle de morale, c'est là une bonne occasion de faire preuve d'amoralité, car même si ce n'est pas toujours constructif, choquer le bourgeois revêt souvent une certaine saveur... Et cela peut donner lieu parallèlement à discussion avec d'autres sur l'élaboration d'une éthique commune... Un peu de politique ne fait jamais de mal!
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