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Fusillés pour l’exemple “par” la France !
n A tous les pourris encravatés qui ce matin devant les monuments aux morts vont nous débiter les conneries habituelles du genre "honneur à ceux qui ont donné leur sang pour la france " je réponds "non connard, ils ne l'ont pas donné, on le leur a pris"
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Les Sales Majestés - "Johnny s'en va t' en guerre" (clip)Il est impossible de « parler » de la boucherie de 14-18 sans évoquer le dilemme tragique que la guerre a posé au mouvement ouvrier, sur son soutien ou son opposition à l’Union sacrée. Cette Grande Guerre, mobilisant tout le pays, fut une rupture majeure pour le pacifisme.L’Union sacrée c’était surtout la volonté de tous les Français de servir la patrie. Elle a traduit le patriotisme de tous les...En mémoire, et pour la réhabilitation de ces soldats perdus dont les noms ne figurent sur aucun des monuments aux morts, ni au Royaume-Uni, ni en France, et qui, pour leur mémoire, n'ont reçu que la part de honte de cette grande boucherie que fut la Grande Guerre.
Plus de 639 soldats français, 307 britanniques. Un grand nombre n’avait pas 20 ans, fusillés pour l’exemple, achevés au pistolet.Parmi eux, Herbert Morris, engagé volontaire dans le 6e British West Indies, et fusillé à 17 ans pour abandon de poste après un procès en cour martiale d’un petit quart d'heure. Un quart d'heure qui avait permis à ce gosse de bredouiller, hagard : «J'ai mal à la tête. Je ne peux plus supporter le bruit des canons. Je l'ai dit au docteur, mais il n'a rien pu faire...».
Un autre, Herbert Francis Burden a menti sur son âge pour s’enrôler à 16 ans. Il est fusillé quelques mois plus tard pour avoir paniqué et couru après avoir vu ses camarades massacrés sur le champ de bataille de Bellewaarde Ridge en 1915. Burden servira de modèle à la statue commémorative érigée en 2001 en mémoire des « Shot at dawn » (photo).
En France, l'exemple le plus célèbre est celui des 4 caporaux de Souain appartenant à la 21e compagnie du 336e bataillon d'infanterie, dont l'histoire inspira en partie le film de Stanley Kubrick «Les Sentiers de la gloire». Film, d'ailleurs, qu'on se garda bien à l’époque de distribuer en France.
Certes, ils ne sont pas nombreux face aux millions de morts de ce conflit interminable. Mais malgré tout, ils hantent nos cœurs et nos esprits, ces jeunes soldats qui n’ont pas su, pas pu survivre à la peur, au devoir, à la folie qui les a meurtris jusqu’à la mort.
Force est aujourd'hui d’admettre que face à l’horreur de cette guerre, nous ne pouvons que reconnaître ces hommes qui ont, par un sentiment bien humain, tenté de survivre et de s’échapper de cet enfer.
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