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Venezuela : révolution ou spectacle ?
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Coup de pouce abstentionniste 2:
A l'argument: "mais c'est les autre qui vont choisir à ta place euh!!" la réponse est simple:
" Mais pendant 5ans tu ne choisis rien c est le gouvernement qui choisi! c'est ça l'arnaque, c'est choisir des maitres! Et se croire libre 1jour tout les 5ans "et quand bien même; les candidats de l’extrême gauche à l’extrême droite sont tous d'accord sur l'essentiel: il défendent la république, la hiérarchisation sociale, le capital ( qu'il soit privé ou d'Etat) etc
Alors tout ces candidats font leur marketing pour flatter leur potentiels gogo d'électeurs sans jamais, ils s'en garde bien, montrer que sur le font ils sont tous d'accord.VIVE L'ABSTENTION
« En dépit de tant de richesses »
Venezuela, les raisons du chaos
LEPARISIEN.FREn novembre, manifestations populaires et tentatives de déstabilisation ont intensifié les convulsions politiques que connaît le Venezuela. Tout au long des années 2000, les réussites — sociales, géopolitiques et culturelles — de la « révolution bolivarienne » d’Hugo Chávez avaient pourtant suscité l’enthousiasme des progressistes par-delà les frontières. Comment expliquer la crise que traverse actuellement le pays ?
Yaneth Rivas. – « El ejemplo que Caracas dió » (L’Exemple qu’a donné Caracas), 2014© Yaneth Rivas – Cartel de CaracasQuelques images ici :
http://www.actulatino.com/.../venezuela-le.../
L’opposition appelle à manifester contre le président Maduro mercredi 18 mai. Analyse d’Eduardo Rios, doctorant au CERI-Sciences Po Paris, en échange doctoral à Oxford.Il faut d’abord prendre en considération le contexte économique catastrophique du paysMais le principe de réalité est le plus fort. Nous restons dans le statu quo et les deux camps vont partager la responsabilité de l’instabilité. Si, contre toute logique, la situation dégénère, ce sera le chaos.Depuis la chute du mur de Berlin, la revendication du projet socialiste par un chef d’État était devenue désuète. Depuis janvier 2005, Hugo Chávez proclame cet horizon pour la société vénézuélienne. Le propos de Rafael Uzcátegui est celui d’un militant qui regrette la « crise mondiale de la pensée révolutionnaire » et qui souhaite, ardemment, une société émancipée de toute exploitation. L’auteur regrette qu’au-delà de la rhétorique socialiste du président vénézuélien, les structures de la société n’aient pas vraiment évolué. Il tente de rendre compte de la réalité du Venezuela contemporain au-delà des clichés qui ont eu tendance à s’imposer au cours de la décennie passée. https://cal.revues.org/571
Inflation, misère et corruption : les forces telluriques que décrivait Chávez lors de sa prise de fonctions sont à nouveau à l’œuvre ; le volcan s’est réveillé. Pour la droite, les choses sont simples : le socialisme échoue toujours. À gauche, où l’on avait appris à voir le Venezuela comme un phare dans la nuit néolibérale, l’incompréhension le dispute à l’incrédulité. Et une question s’impose, celle que formulait déjà le dirigeant bolivarien quand il esquissait le bilan de ses prédécesseurs, en 1999 : comment expliquer que, en dépit de « tant de richesses », « le résultat soit aussi négatif » ?« À cause de la guerre économique que nous livrent l’opposition et ses alliés », répond le président Nicolás Maduro, élu en avril 2013, un mois après le décès de Chávez. Les chefs d’entreprise profitent de la chute des cours du pétrole pour organiser la pénurie, souffler sur les braises de la colère populaire et préparer le renversement du pouvoir chavisteOr la question qui divise le chavisme est d’une autre nature : l’hostilité de ceux que la « révolution bolivarienne » cherche à priver de leurs privilèges suffit-elle à expliquer le chaos actuel ?Le thème de la « guerre économique » lui évoque une image : « Dopé à la rente pétrolière, le Venezuela est monté sur le ring pour distribuer les uppercuts à la bourgeoisie et à l’empire. Désormais, les anabolisants ont disparu : le gouvernement est dans les cordes. D’un seul coup, il trouve anormal que ses adversaires poursuivent le combat. » Se revendiquant toujours du chavisme, « mais opposé au gouvernement », le militant Gonzalo Gómez formule les choses autrement : « On ne fait pas la révolution en espérant que le capitalisme ne réagira pas. » « D’ailleurs, poursuit-il, il faut distinguer deux attitudes : celle qui consiste à créer les conditions de la crise et celle qui consiste à en profiter. Bien souvent, les patrons se contentent de tirer parti des dysfonctionnements de l’économie. »par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, décembre 2016) // En novembre, manifestations…MONDE-DIPLOMATIQUE.FRMalgré les déconvenues qu’il a causées depuis un siècle, et malgré les crimes qui ont été commis en son nom, le socialisme continue à susciter l’espoir d’une vie meilleure, dans une société libre et égalitaire. Aussi, quand dans un pays riche en pétrole comme l’est le Venezuela, un gouvernement, fort de victoires électorales successives, annonce qu’il s’engage sur le chemin du socialisme, d’un socialisme nouveau, il s’attire à travers le monde le soutien enthousiaste d’une partie de la gauche.
Mais un discours véhément contre l’Empire états-unien, la haine que lui témoignent certains de ses adversaires, des ventes de pétrole à bon marché à des régimes amis, des expropriations d’entreprises locales ou étrangères suffisent-ils pour justifier cet enthousiasme ?
Rafael Uzcátegui, militant libertaire vénézuélien, contributeur de longue date à El Libertario, le périodique anarchiste de Caracas, et responsable du service d’enquête de PROVEA, une organisation vénézuélienne de défense des droits de l’homme, ne le pense pas. Au sujet de ce que ses dirigeants appellent le « processus bolivarien », il nous dit : « Deux interprétations grossières de ce processus se font concurrence sur la scène mondiale : d’un côté, on affirme que le gouvernement de Caracas a engagé une série de transformations radicales qui déboucheront sur le "socialisme du XXIe siècle", une trajectoire qui s’oppose aux politiques et aux valeurs de l’impérialisme capitaliste ; de l’autre, au contraire, on assure que le président Chávez est un dictateur qui instaure par la force le communisme au Venezuela.
Toutes deux, comme nous essaierons de le démontrer, sont fausses. »
Dans ce livre, sous une forme ramassée, on trouvera bien des éléments – sur la vie quotidienne, sur les relations entre le gouvernement et les organisations et mouvements sociaux – permettant de replacer les politiques menées par le régime vénézuélien dans leur double contexte, celui de l’histoire du Venezuela et celui de la mondialisation économique contemporaine. On y trouvera aussi à coup sûr des éclairages sur les conditions d’une transformation sociale radicale dans notre propre pays.
Préface d’Octavio Alberola
Sommaire : Très bref aperçu du Venezuela avec carte – Préface d’Octavio Alberola – Introduction – Première partie : La vie quotidienne au Venezuela bolivarien – Deuxième partie : « L’excrément du diable » – Troisième partie : La politique bolivarienne – Conclusion – Postface.par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, décembre 2016) // En novembre, manifestations…
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