« Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s’effondrer. Mon pessimisme sur tout ce qu’elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »
" De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu’il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.
Soleil Vert - Bande Annonce New York en 2022. Un brouillard a envahi la surface du globe, tuant la végétation et la plupart des espèces animales. D'un côté, les nantis quipeuvent avoir accès à la nourriture rare et très chère. De l'autre, lesaffamés nourris d'un produit synthétique, le soylent, rationné par le gouvernement... ...
Les Nations unies sonnent l’alerte sur les efforts très insuffisants des Etats pour contenir la hausse de la température planétaire. Après 2030, il sera trop tard. « La situation est très préoccupante, commente le climatologue Jean Jouzel, ex-vice-président du groupe de travail scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
nLa bataille du climat n’est pas encore perdue, mais elle est très mal engagée. A ce stade, il existe un « écart catastrophique » entre les engagements pris par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires pour respecter l’accord de Paris adopté lors de la COP21, en décembre 2015 – à savoir contenir la hausse de la température planétaire « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », en essayant de la limiter à 1,5 °C. C’est la mise en garde qu’adresse l’ONU Environnement (ex-Programme des Nations unies pour l’environnement), dans un rapport publié mardi 31 octobre.
Ce n’est pas la première alerte lancée par l’organisation, qui s’appuie sur un large réseau international de scientifiques. Mais elle prend un ton particulièrement pressant, à quelques jours de l’ouverture de la COP23 (du 6 au 17 novembre à Bonn, en Allemagne) et après un été cataclysmique, durant lequel une succession d’ouragans, d’inondations et d’incendies a montré la vulnérabilité des pays riches comme pauvres aux dérèglements climatiques.
La question ne figure pas à l’ordre du jour de la conférence des Nations unies sur le climat, la COP23, qui débute lundi 6 novembre à Bonn (Allemagne), mais elle surgira inévitablement dans les débats. Comment répondre à la pression des « déplacés » climatiques, ces populations poussées au départ en raison de l’intensification des tempêtes, des épisodes de sécheresse et de la violence des moussons, ou frappées par des phénomènes moins brutaux mais tout aussi destructeurs, comme la montée des eaux ?
L’ONG internationale Oxfam, qui publie jeudi 2 novembre son premier rapport sur les « Déracinés par le changement climatique », estime que 23,5 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur terre et leur foyer en 2016 à la suite de catastrophes naturelles extrêmes. Sur la période 2008-2016, analysée par les experts d’Oxfam, ce sont en moyenne 21,8 millions de personnes qui ont dû, chaque année, quitter leur cadre de vie.
Et il faut s’attendre à une révision à la hausse de ces chiffres puisque, comme le signalent les auteurs du rapport, « la montée des eaux, l’évolution des précipitations et d’autres changements réduisent les moyens de subsistance et augmentent le risque de voir, à l’avenir, beaucoup plus de gens se déplacer ».En savoir plus sur
Les conséquences liées aux changements climatiques (source wikipédia) / climatiques ou environnementaux (ou écoréfugiés ),: les ressources en eaux liés à la fonte des glaciers, le faible niveau, l'érosion accélérer, la salénisation des terres rendent la vie de plus en plus difficile
Avec le changement climatique, des « déplacés » de plus en plus nombreux
Partout dans le monde, des populations sont contraintes de fuir leur terre et leur foyer du fait de l’intensification des catastrophes naturelles extrêmes.
La terrible séquence que nous avons vécue en l’espace d’un petit mois avec les ouragans Harvey, Irma, José, Maria, a relancé la question globale du changement climatique. S’il est vrai que la succession d’ouragans dans l’Atlantique équatorial n’est pas un phénomène exceptionnel tant qu’ils restent sur l’océan, leur dérive vers l’ouest et les archipels ou continent habités a eu des conséquences catastrophiques. L’hebdomadaire Le un se penche cette semaine sur l’aspect humain du déferlement des météores.
« Chaque année, environ 26,4 millions de personnes quittent leur habitation à la suite d’une catastrophe naturelle brutale », dont les tempêtes et inondations dans 95 % des cas. Les sécheresses sont aussi une cause récurrente d’exodes. Comme le rappelle Julien Bisson, « Alors que l’année n’est pas encore achevée, 2017 bat déjà tous les records en matière de migrations climatiques : plus de quarante millions de personnes ont été contraintes à se déplacer, quatre fois plus que les populations touchées par les conflits armés. »
Mais pour elles, aucune convention internationale comparable à celle qui protège les réfugiés en zone de guerre. « En septembre 2018, l’ONU doit adopter un pacte mondial sur les réfugiés, censé définir le plan d’action global pour les années à venir ». François Gemenne revient sur la progressive montée en puissance du concept de « réfugié environnemental » et insiste sur « le caractère structurel de ces migrations ». Le directeur du programme de recherche « Politiques de la Terre » à Sciences Po prévoit que nous devrons « opter pour une migration choisie plutôt que contrainte et forcée », et « déployer des stratégies d’adaptation dans les zones les plus touchées par le changement climatique », en arbitrant entre les zones à protéger. « Après Katrina – rappelle-t-il – certaines voix avaient émis l’hypothèse de ne pas reconstruire La Nouvelle-Orléans, qui est très exposée, pour la déplacer ailleurs. Actuellement l’Indonésie y songe pour Jakarta. » L’auteur d’une Géopolitique du climat (Armand Colin, 2015) estime que « l’ordre mondial devrait intégrer la Terre comme un sujet de politique, et non plus comme un décor de politique ». Il évoque le cas emblématique du Bangladesh, qui « accueille plus de 450 000 réfugiés politiques, fait face à l’afflux de Rohingyas en même temps qu’à des migrations d’ampleur à cause des moussons. À terme, la hausse des températures rendra le pays invivable, sans parler de la hausse du niveau des mers, de l’intensification des catastrophes naturelles, de la fonte des glaciers de l’Himalaya et des 3 300 kilomètres de barbelés ponctués de miradors que l’Inde a installés à leur frontière commune… »
La fonte des glaciers est un autre indice sans équivoque du réchauffement climatique
La revue L’Alpe y consacre sa dernière livraison : « Sale temps pour les glaciers ». Pas besoin d’aller se percher sur l’Himalaya pour prendre la mesure du réchauffement : dans le massif du Mont-Blanc, le glacier d’Argentière descendait jusqu’à l’église au début du XIXème siècle. Aujourd’hui il a reculé de 700 mètres et les paroissiens se calfeutrent en été dans la fraicheur des pierres. Le portfolio de la revue illustre l’agonie du glacier du Rhône, couvert de ses gigantesques bâches posées en altitude pour tenter de réduire la fonte des glaces. La photographe Laurence Piaget-Dubuis induit un troublant et grinçant effet de miroir entre ces immenses linceuls couvrant la masse glaciaire qui se rétracte lentement et les campements de migrants à La Chapelle ou à Calais, avec leurs toiles mal ajustées. Plus au nord, l’Arctique est un enjeu géopolitique en raison de ses nombreuses ressources naturelles : gaz et pétrole, minerais précieux comme le diamant et l’or, ou plus répandus comme le fer et le zinc. Géopolitique par la convergence des états impliqués : Etats-Unis, Canada, Russie, Norvège et Danemark – à travers le Groenland. C’est pourquoi la revue Politique étrangère propose dans sa dernière livraison « une exploration stratégique » de l’Arctique. Là, par un curieux paradoxe, la fonte des glaces arrange tout le monde car elle facilite l’accès aux ressources : « 13% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves mondiales en gaz naturel ». Et elle permet d’étayer les revendications territoriales sur « des relevés scientifiques plus détaillés ».
La région permet aussi une observation plus directe du changement climatique
C’est la mission de tous les scientifiques sur la base de l’île norvégienne du Spitzberg, la dernière localité avant le pôle nord, une base qui accueille près de vingt nationalités. Pour 6mois la revue du photoreportage Paolo Verzone a passé deux semaines avec ces veilleurs, qui ne sont pas tous des lanceurs d’alerte, loin s’en faut, recueillent toute sorte de données, notamment climatologiques. Ballon-sonde lancé dans l’air, prélèvement de phytoplancton dans la mer, ou de neige pour mesurer la quantité de gaz carbonique qu’elle contient, « les données collectées depuis vingt ans sont formelles : le réchauffement climatique est une réalité ».
Un Documentaire qui nous plonge au coeur d'une problématique capitale à laquelle l'humanité est confrontée. De par le monde, des millions de personnes sont réduites chaque année au déplacement forcé. Le réchauffement climatique et l'exploitation effrénée des ressources naturelles détériorent les milieux vitaux des populations rurales. Ce film nous fait découvrir la situation méconnue d'une catégorie d'individus, dont le nombre augmente sans cesse, qui en subissent les contrecoups : les réfugiés environnementaux. Que ce soit aux Maldives, au Brésil, les récits troublants de ces êtres humains déracinés se recoupent. Leur histoire en est une de sentiments partagés de colère, d'impuissance, d'injustice et de trahison.