Le CDD de Marie Struzik se termine le 21 décembre. Elle quittera ensuite définitivement le service de réanimation de la Timone, à Marseille, où elle a repris du service comme infirmière depuis le mois d’avril. «Je retourne en libéral, explique-t-elle. Moi qui ne prônais que l’hôpital public… Mais là, je suis écœurée. Il y a trop de décalage entre le discours et la façon dont on est considérés.» Ce n’est pas l’arrivée massive de nouveaux malades du Covid depuis plus d’un mois, ni même le stress du quotidien, ni la «violence» de ces patients qui meurent seuls, ni cette seconde vague encore plus dure que la première qui l’ont poussée à bout. Marie Struzik est une «Dé-primée»: depuis cet été, ce groupe Facebook regroupe les soignants appelés en renfort au printemps et qui, bien qu’en première ligne, sont exclus de la prime exceptionnelle mise en place par le gouvernement. Par «reconnaissance pour l’effort et le dévouement des personnels soignants», l’Etat avait en effet décidé de verser un