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POUR LA DÉFENSE DES ÉMEUTIERS
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Ils augmentent le tabac nous on l'achète au Luxembourg
On engraissera pas l'Etat naïf de vos beaux discours
Dans votre démocratie où seuls les riches ont la parole
On fera régner l'anarchie et elle prendra le monopole
Rappelons que Parlement signifie parler et mentir
La réponse est déjà dedans j'avais pas besoin de le dire
Refrain :
Et on criera mort aux vaches, vive l'anarchie et la bière etc.
Vous faites de la répression contre l'ivresse publique
Ceux qui nous font souffler dans le ballon sont pleins comme des barriques
Alors donnez des leçons à vos satanés flics
Qui profitent de leur position et de leur pouvoir utopique
Lever la main sur les beurs est leur seule motivation
Faire leur boulot ça leur fait peur il n'y a pas d'autre explication
Refrain
Ils abordent constamment le doux problème des retraites
On voit que le gouvernement se retrouve le nez dans sa merde
Faut cotiser plus longtemps on travaille déjà plus tard qu'avant
On sera en retraite à cent vingt ans après notre mort évidemment
On bossera toute notre vie pour s'offrir un beau cercueil
Ca sera toujours ça de pris un petit coup de pouce à notre orgueil
Refrain
Messieurs les capitalistes un jour arrivera votre mort
Qui vous paraîtra bien triste mais méritée pour vos efforts
Vous remarquerez bien vite qu'il n'y a pas de privilèges sous terre
Que votre argent même en liquide n'intéressera même pas les Verts
Vous étiez mégalo vous voilà rongés jusqu'aux os
Y a bien que dans les tombeaux que tous les Hommes sont égauxrenaud "ou c'est que j'ai mis mon flingue?"
nParis, le 12 mai 2016.
cc Vincent Nakash/AL Paris-Sud
Plusieurs d'entre vous se sont étonnés de mon soutien aux émeutiers parisiens durant la journée d'hier et se sont dit choqués par ma photo satirique concernant l'incendie d'une voiture de police près du canal St-Martin.
POUR LA DÉFENSE DES ÉMEUTIERS
On m'a notamment transmis ce texte sévère d'une journaliste de l'Huma sur les émeutiers qui, paraît-il, circule beaucoup depuis hier :
"Vous avez des gueules de fils à papa. Je vous hais comme je hais vos pères - bon sang ne saurait mentir. Vous avez le même regard mesquin. Vous êtes apeurés, sans certitudes ni espoir, certes, mais vous savez aussi être tyranniques, faire du chantage, et vous montrer arrogants et effrontés :
prérogatives de petits-bourgeois, mes chers. Tandis qu'hier à Valle Giulia vous vous battiez avec les policiers, moi, je sympathisais avec eux. Car eux sont fils de pauvres." Voilà ce qu'écrivait Pier Paolo Pasolini en 1968. Je n'ai aucun penchant pour l'uniforme. Je suis plutôt du côté du mouvement que du côté de l'ordre. Je préfère sans nuances la liberté à la sécurité. J'ai grandi et je me suis engagée avec en tête les noms de Malik Oussékine et de tous les autres. J'ai observé avec frayeur, un certain 11 janvier, les camions de CRS fendre la manifestation pour recueillir les applaudissements d'une foule hagarde. J'écoute depuis trois mois mon fils me raconter, à chaque retour de manifestation, les gamins nassés, asphyxiés, matraqués sans raisons. Mais là. Mettre le feu à une voiture de police avec, dedans, un agent et une adjointe de sécurité qui doit gagner 1200 euros par mois pour se manger toute la misère du monde. Images de propagande garanties pour la campagne de l'héritière Le Pen. Merci, les gars. D'un côté, la manifestation contre la "haine anti-flics" qui tourne au meeting FN. De l'autre, les petits cagoulés surexcités prêts à "rôtir des poulets". Le décor est planté. Acte 2, Cazeneuve à la sortie de l'hôpital, ton sûr, air grave, manifestations interdites, libertés encore amputées, "c'est abject", "les Français", "nous sommes déterminés". La vérité, c'est que la stratégie de tension choisie par le gouvernement est en train de porter ses fruits. Avec la complicité objective de quelques petits pantins. La vérité, aussi, c'est que lorsque le pouvoir verrouille tout, lorsque la parole politique se résume à cette injonction : "il n'y a pas d'alternative", ce qui est semé, c'est le nihilisme et, en dernière instance, la violence. Il faut rester unis et nombreux. Ne pas déserter les mobilisations. Faire comme à Paris, le 1er mai : aller ensemble jusqu'au bout du parcours malgré les intimidations, malgré la politique du chaos qui reste la dernière cartouche de ce lamentable gouvernement."
Cette odieuse citation de Pasolini rappelle l'ignoble procès de Clément Méric par Pierre Carles qui le traitait de bobo, de fils à papa et de futur cadre de la classe dominante — dans un article de juillet 2013 alors que son cadavre était encore chaud — tout en défendant l'indéfendable Esteban Morillo au prétexte de sa condition plus modeste et de son ignorance crasse.
Non, les révolutionnaires ne sont pas tous des bobos, bien au contraire, en Grèce comme en France, et si, j'en conviens, certains flics sont issus des milieux populaires, les SS aussi étaient souvent des fils de prolo tout comme les abrutis intégristes de Daesh. Cette lecture des faits est aussi injuste qu'insultante à l'égard de mes compagnons de lutte, car elle procède — comme celle de Pierre Carles en juillet 2013 — en inversant totalement les rôles.
Quant à la deuxième partie du billet, moins critiquable, elle omet outrageusement que parmi les nombreuses formes de luttes qui composent l'Histoire du mouvement ouvrier, les émeutes et les insurrections sont aussi légitimes que les autres, et ont également marqué notre longue marche vers l'émancipation et l'égalité sociale.
Pour ma part, je suis donc entièrement solidaire de mes camarades émeutiers, de même que je le suis de ceux qui luttent autrement, à condition qu'ils soient également respectueux de notre diversité : insurrectionnalisme ou non-violence, abstentionnisme ou électoralisme, champ social ou environnemental, etc.
Maintenant, plus que jamais : ne nous laissons pas diviser par nos tyrans sanguinaires et leurs collaborateurs serviles.
De plus, concernant l'affaire de la voiture de police brûlée, hier, beaucoup de commentateurs omettent bizarrement que le flic au volant à sorti son arme de poing (à 3mn40) en menaçant les émeutiers. D'ailleurs, je précise avec force : mes camarades émeutiers dont je suis totalement solidaire. Peu importe si ça choque.
Les mêmes faits durant la Commune de Paris ou l'Espagne de 36 sont regardés avec bienveillance au passé, mais jamais au présent.
Je n'ai pas l'indignation sélective et je ne pratique pas le soutien anachronique.
Les vrais casseurs sont ceux qui cassent le monde et ceux qui les servent dans cette criminelle entreprise
Yannis Youlountas
POUR LA DÉFENSE DES ÉMEUTIERS / Francfort - Action BCE
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