• Allemagne année zéro

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    On aime passionnément Allemagne année zéro est un film italien réalisé par Roberto Rossellini, sorti en 1948. Wikipédia Allemagne, année zéro - ARTE

    Un adolescent tente de survivre dans Berlin en ruine... Tourné pendant l'été 1947, "Allemagne, année zéro" constitue le troisième volet (après "Rome, ville ouverte" et "Païsa") de la trilogie que Roberto Rossellini a consacrée à la guerre. Un chef-d'oeuvre sombre et poignant. Deutschland im Jahre Null / Allemagne année zéro (Roberto Rossellini) [1947]

    1947 : Un enfant de 12 ans dans les ruines d'une Allemagne fantôme. Rosselini fut le premier a vouloir comprendre sans juger. la force est intact.


     Bande Annonce

     

     

    RTE diffuse Allemagne année zéro (Germania anno zero, 1948) de Roberto Rossellini lundi 31 juillet à 23h30. Le film sera également disponible en télévision de rattrapage pendant sept jours sur ARTE+7.

    Allemagne année zéro est le troisième volet d’un ensemble communément appelé « trilogie de la guerre » dans l’œuvre de Rossellini et qui comprend Rome, ville ouverte (1945) et Paisà (1946). Ces films marquent une rupture capitale non seulement dans la carrière de Rossellini mais aussi dans toute l’histoire du cinéma. Considérés comme l’acte de naissance du néoréalisme, cette trilogie constitue également une date clé de la modernité cinématographique.

      Dans les ruines de l'après-guerre à Berlin, Edmund ment sur son âge pour obtenir un travail dans un cimetière, mais, repéré, il doit laisser la place. Après avoir tenté de récupérer un peu de viande sur un cheval mort, Edmund arrive dans un appartement que son père alité, son frère, ex-officier de la Wehrmacht, et sa sœur partagent avec d'autres familles.


    Tourné pendant l'été 1947, "Allemagne, année zéro" constitue le troisième volet (après "Rome, ville ouverte" et "Païsa") de la trilogie que Roberto Rossellini a consacrée à la guerre. Là encore, dans l'élan néoréaliste – capter le présent, rien que le présent –, Rossellini réduit le dispositif du tournage au minimum. Le décor naturel se trouve sous ses yeux : les ruines, les cimetières, les chantiers, la misère et la faim avec ses petites rapines, le marché noir et la truande. Dans sa note d'intention préliminaire, au générique du film, Rossellini explique son désir d'imprimer à même la pellicule “"un tableau objectif et fidèle de cette ville immense, où trois millions de personnes vivent une vie désespérée sans presque s'en rendre compte"”. Dans "Allemagne, année zéro", les personnages font corps avec le paysage. Pas l'ombre d'une rédemption en vue. La sœur d'Edmund se vend dans les bars le soir pour une cigarette, les familles se déchirent, les jalousies et les haines puisent leur force dans l'indigence. La voix d'Hitler résonne. Les cloches des églises ne répondent à personne. Le regard des Alliés est celui de touristes. Peu à peu, l'intrigue se resserre sur cet enfant privé d'enfance, qui porte en lui, au-delà de l'accablante misère, le poids d'un pays où la tragédie imprègne la réalité.

    Film de Roberto Rossellini (France/Italie/Allemagne, 1948, 1h11mn) ARTE F

     

    Rossellini décide de remettre en question les principes esthétiques du cinéma et sa fabrication devant la catastrophe morale que représentent la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences sur les populations européennes. Si les deux premiers films étaient des récits choraux, volontairement fragmentaires, qui entendaient restituer la réalité de l’Italie durant l’occupation allemande puis la libération par les forces alliées par la multiplicité des points de vue et des destinées humaines, Allemagne année zéro adopte un parti-pris opposé. Il s’agit au contraire de raconter un pays vaincu, et une ville en ruine, à travers le regard d’un enfant de douze ans, à la fois témoin et victime d’un désastre provoqué par les adultes. Fidèle à son approche documentaire, Rossellini tourne dans les décombres de Berlin dans l’après-guerre, et capte la misère d’un peuple obligé à se livrer au marché noir et à la prostitution pour survivre. Les images au début du film d’un cheval mort dépecé en pleine rue par des berlinois ne s’oublient pas. Ce qui va suivre non plus. Rossellini montre que les résidus pervers du nazisme, cachés dans les ruines, continuent de distiller leur venin dans la jeunesse allemande tandis que le pays, anéanti par la folie meurtrière du IIIème Reich, peine à se reconstruire. Après avoir filmé la résistance et la libération dans Rome ville ouverte et Paisà, Rossellini s’intéresse aux séquelles morales et matérielles de la guerre. Il ne s’agit pas de stigmatiser un pays vaincu mais de constater l’héritage terrible légué aux générations futures. Ce constat pessimiste annonce Europe 51, autre œuvre majeure de Rossellini, dans laquelle une nouvelle fois un enfant commet un geste radical pour échapper à un monde sans amour ni espoir.

     

    Deutschland im Jahre Null / Allemagne année zéro (Roberto Rossellini) [1947]

     

     

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