• 1933-2016

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     la photo de Anonymous Legion.
     
     

    Nice, Turquie : Les grands moyens 

    la publication de Xavier Delucq.
     
    Photo de Xavier Delucq.
     «…L’autorité est pour moi une valeur essentielle…»

     Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce soir l'instauration de l'Etat d'urgence pour trois mois en Turquie à la suite d'une tentative de coup d'Etat manquée la semaine dernière. "Notre conseil des ministres a décidé de l'instauration de l'état d'urgence pour une durée de trois mois", a annoncé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse. Cela était "nécesaire pour éradiquer rapidement tous les élements de l'organisation terroriste impliquée dans la tentative de coup d'Etat".


    Le coup d'Etat "n'est peut-être pas fini" en Turquie, a averti par ailleurs Recep Tayyip Erdogan,cinq jours après une tentative de renversement de son régime par un groupe de militaires rebellesLe Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), le régulateur français de l'audiovisuel, a déploré aujourd'hui la décision de son homologue turc de retirer leur licence à de nombreuses radios et télévisions après le coup d'Etat raté contre le président Recep Tayyip Erdogan.

    Quelque 9 000 fonctionnaires de l’Intérieur, 15.000 fonctionnaires de l'éducation, 6 000 militaires, 3 000 juges, 1 500 fonctionnaires du ministère des Finances… Au total, ce sont près de 35 000 personnes qui ont été soit arrêtées, soit limogées depuis la tentative ratée de coup d’Etat militaire vendredi. (...)
    Le pouvoir turc a également annoncé l’interdiction de sortie du territoire turc pour tous les fonctionnaires du pays, soit au moins trois millions de personnes

    Si les arrestations concernent avant tout des procureurs, des juges des soldats ainsi que des policiers, la purge s'est étendue à tous les ministères

    Le ministère de l'Éducation a décidé la fermeture de 626 établissements privés.

    10.000 de plus selon une autre source : 
    https://www.facebook.com/931845406882168/photos/a.931847643548611.1073741827.931845406882168/1215736861826353/?type=3&hc_location=ufi 
    Sans compter les règlements de compte et autres lynchages de rue tolérés par le pouvoir complétant la purge par le feu et le sang. Faut-il s'inquiéter du fait que pour certains observateurs la Turquie soit un laboratoire de ce qui nous attend ?
     
    Photo de Kurdistan au féminin.
    Kurdistan au féminin
    20 h · 

    Voila les derniers chiffres de la purge orchestrée par Erdogan 
    soit un total de 45 562 personnes !! Suspendues, limogées, détenues, jugées, etc....

     

    Les gardes à vue pourront durer jusqu'à 30 jours pour les personnes soupçonnées d'implication dans le putsch manqué du 15 juillet en Turquie, selon un décret paru aujourd'hui au Journal officiel. 

    Par ailleurs, le décret dissout plusieurs milliers de structures ou d'institutions, notamment des établissements d'éducation, considérés omme liés au prédicateur en exiFethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir ourdi le putsch, ce qu'il nie.  

     

    "La stratégie du chaos d'Erdogan n'est pas sans rappeler celle utilisée par Hitler en 1933..."

    Aujourd’hui, titrer « la démocratie a gagné », serait d’une cécité politique totale, dans cette nuit qui va désormais durer.

    Grandes purges après le coup d'état raté

    Selon CNN Turquie, trente gouverneurs et plus de 50 fonctionnaires ont été démis de leurs fonctions suite au coup d'État militaire qui a échoué dans la nuit de vendredi à samedi.

    Les chaînes d'information ont rapporté en outre que le nombre de policiers renvoyés dépassait les 8770. Un haut responsable avait déclaré dans la matinée que 8000 policiers avaient été mis à pied dans l'ensemble du pays, dont Istanbul et Ankara, du fait de leurs liens présumés avec le putsch manqué de vendredi soir.

    Plus de 6000 ordres d'arrestation ont été émis, essentiellement contre des militaires et magistrats, et les observateurs craignent une répression sévère de toute forme d'opposition.Après le coup d'État manqué d'un groupe de putschistes préparés et déterminés - au point de bombarder le Parlement à bord d'avions de chasse - et qui fait plus de 290 morts, les autorités turques assurent avoir repris le contrôle du pays. Et elles entendent bien le prouver, en faisant marcher à plein régime la machine policière et judiciaire.Dans toute la Turquie, des coups de filet massifs visent les auteurs et les complices du coup de force au sein de l'armée, mais aussi les fidèles présumés du prédicateur Fethullah Gülen au sein de la magistrature

    Ce coup d’État très improvisé a été mené par un groupe d’officiers opposés au régime du président Erdogan, lesquels avaient visiblement imaginé qu’une fois le putsch lancé, le reste de l’armée les soutiendrait, ce qui n’a pas eu lieu. A l’opposé, ce sont les forces de police et les nervis et militants de l’AKP (Parti de la justice et du développement), pour l’essentiel, qui se sont confrontés aux putschistes.

    Ayşe Kadıoğlu est professeur de sciences politiques dans une université d'Istanbul, il raconte comment il a vécu la soirée, sur le site Open Democracy:

    «Au soir du 15 juillet, vers 22h30, un ami m'a appelé et m'a dit que les deux ponts qui liaient la rive asiatique et européenne du pays étaient bloqués par des barricades militaires. Des avions militaires volaient au dessus d'Ankara. Vivant sur la rive européenne, je me rends chaque jour sur la rive asiatique (...) j'ai tout de suite sur que la fermeture des ponts signifiait que quelque chose d'inhabituel était en train de se passer.»

    Lorsqu'il a vu les images du parlement turque en partie détruit par les bombes d'hélicopters militaires, l'universitaire s'est rappelé d'une autre image histoire, celle du Reichstag, le Parlement allemand, après la nuit du 27 février 1933.

    1933-2016

    Le bâtiment à Berlin est incendié, les nazis récemment au pouvoir –Hitler est chancelier du Reich depuis le 30 janvier 1933– accusent les communistes. La police trouve sur les lieux un Hollandais de 24 ans, Marinus Van der Lubbe, ex-membre des jeunesses communistes. Il sera jugé à Leipzig en septembre 1933, puis condamné à mort en décembre de la même année. 

    Le professeur stambouliote ne dresse pas seulement un parallèle entre les deux images à cause des dommages faits aux bâtiments. L'incendie du Reichstag était aussi la dernière chance pour le peuple de conserver des libertés et la possibilité d'un esprit critique en Allemagne. Au lendemain de l'incendie, l'ordre a été donné par décret du dirigeant du Reich d'ignorer sept articles de la constitution.

    «Ce décret a permis au gouvernement de prendre contrôle de toutes les régions allemandes et d'imposer la peine de mort pour de nombreux crimes»,continue le professeur.

    «Aujourd'hui, j'ai entendu une journaliste demander au Premier ministre en direct à la télévision s'il pensait à remettre en place la peine de mort au lendemain de ce coup d'État. Le Premier ministre a répondu qu'il considérait la possibilité de mesures préventives. Il semblait aussi faire l'éloge la foule, parfois violente, qui s'est opposée de manière violente au coup d'État dans la rue.»

    Il voit dans le décret passé en Allemagne en 1933 des ressemblances avec les mesures que veut prendre le gouvernement aujourd'hui. Les libertés individuelles, la liberté de la presse, le droit de se rassembler, les communications privées avaient été remises en cause. Pour Ayşe Kadıoğlu , il y a des points communs et des signes déjà du recul des droits des Turcs, à l'heure où des douzaines de membres du Conseil d'État et de la Cour de Cassation turcs ont été arrêtés moins de 24 heures après le coup d'État. 2700 juges vont en effet être démis de leur fonctions, ont annoncé les autorités judiciaires.

    «Après ce 15 juilllet, nous parlons à présent d'une consolidation d'un nouveau type d'autoritarisme en Turquie», conclut le professeur. De la même manière, selon lui, que l'incendie du Reichstag en février 1933 avait apporté des arguments au régime nazi pour renforcer ses pouvoirs.

    Il y a 80 ans les fascistes, les patrons, l'église lançaient le coup d'état contre la Révolution espagnole,les travailleuses et les travailleurs et leurs organisations. Il y a 80 ans, des dizaines de milliers de camarades de toutes obédiences se sont soulevés et ont pris les armes contre la gangrène fasciste et leurs sbires...

    Il y a 80 ans mon grand père était un de ses combattants antifascistes...Il poursuivi le combat jusqu'au bout avant de fuir en France où il reprendra le combat dans les rangs des guérilleros du Maquis de Picaussel.

     
    Photo de Myriam Martin.

    Et bpendant ce tempsLe coup d'État à Ankara, la version turque de l'incendie du Reichstag?SLATE.FR

     

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