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    Epidémies a menace invisible - Teaser
    Le coronavirus sort-il d'un laboratoire ? Ép. 1 : la thèse du virus artificiel
     
     Et si le nouveau coronavirus avait été fabriqué en laboratoire ? Il ne s'agit pas d'une simple théorie du complot mais d'une question sur laquelle des chercheurs se sont penchés très sérieusement. De son côté, la Chine nie en bloc, Donald Trump affirme au contraire « avoir des éléments », et un ancien prix Nobel de médecine, Luc Montagnier, parle d'« un travail de professionnel ».
     
     
    A lire : Le coronavirus sort-il d'un laboratoire ? Ép. 1 : la thèse du virus artificiel
     
    repères 
    Sept coronavirus infectent l'homme
     
    Le Sras-CoV-1 a fait plus de 700 morts, essentiellement en Asie, entre 2002 et 2004. Issu des chauves-souris, il est transmis par les civettes.
    Le Mers-CoV, responsable du mers (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) a fait plus de 500 morts, essentiellement au Moyen-Orient depuis 2012, et continue de circuler. Issu des chauves-souris, il est transmis par les camélidés.
    Le Sras-CoV-2, responsable du Covid-19, a fait plus de 1,8 million de morts à travers le monde. Issu des chauves-souris, l'origine de son passage à l'homme reste débattue.
     
    Quatre autres coronavirus provoquent de simples rhumes et sont très répandus chez l'homme. Deux proviennent de rongeurs et deux autres de chauve-souris.

     Dans leur traque du coronavirus, les enquêteurs démunis

     

    Après de longues négociations, les enquêteurs de l’OMS devraient se rendre en Chine dans les prochains jours. Un an après la fermeture du marché de Wuhan, ils espèrent pouvoir retracer l’origine du virus, pour l’instant toujours méconnue. Mieux comprendre cette émergence permettrait de prévenir d’autres épidémies.

     Audrey Dufour, le 05/01/2021 

     Une chose semble sûre : les chauves-souris sont impliquées dans l’affaire.CHAMNAN 
     

    C’était il y a un an. Le 1er janvier 2020, les étals bleus du marché de produits de la mer de Huanan, au cœur de la mégalopole chinoise de Wuhan, baissaient le rideau pour une décontamination complète. Objectif : limiter la propagation d’une nouvelle forme de pneumonie. Officiellement, 27 personnes étaient contaminées. En réalité, sans doute plusieurs centaines, à Wuhan, mais aussi dans toute la province, dans le reste du pays et à l’étranger.

     

     

    Avant d’être fermées et désinfectées, une douzaine d’échoppes du marché de Wuhan proposaient des animaux sauvages, morts ou vivants, allant de la tortue au renard en passant par l’autruche. Bien loin du nom trompeur de « marché de produits de la mer ». « Le commerce d’espèces exotiques et sauvages est très ancré culturellement en Chine, rappelle Frédéric Keck, anthropologue spécialisé dans les risques alimentaires et les crises sanitaires. Mais n’imaginez pas le marché de Wuhan comme de la vente à la sauvette dans une allée sombre. C’est une structure grande, plutôt moderne, en centre-ville, et très encadrée, même pour les activités illégales. »

    En une dizaine de jours, les autorités chinoises désinfectent les lieux où s’entassaient les cageots de plastique. Les centaines de vendeurs disparaissent au profit des équipes en combinaison blanche, qui investissent les lieux comme une scène de crime. Mais le mal est fait : le virus, bientôt dénommé « Sras-CoV-2 », s’est déjà dispersé par-delà les frontières.

     

    Des malades dès l’automne 2019

    En France, des échanges de marchandises se retrouvent aussi suspectés. Analysant de vieux échantillons par PCR, les médecins ont décelé en mai une infection au Sras-CoV-2 chez un homme d’une cinquantaine d’années, hospitalisé en Seine-Saint-Denis… dès le 27 décembre 2019. Surprise, l’homme ne travaillait pas et ne voyageait pas. Sa femme, en revanche, tenait un stand de poissons dans un supermarché, où elle a pu être au contact de clients ou de fournisseurs contaminés.

     

    D’autres indices indirects laissent penser que le virus était présent en France dès mi-novembre 2019. En regardant près de 2 500 scanners thoraciques, l’hôpital de Colmar a retrouvé des cas qui pourraient correspondre à une infection par le coronavirus, sans qu’il soit possible de les confirmer par des tests. En Italie, les chercheurs ont réanalysé des échantillons de plasma, collectés chez des patients engagés dans un essai clinique sur le cancer du poumon. L’étude, parue dans le Tumori Journal,indique des traces d’anticorps au coronavirus dès septembre 2019.

     

    Plus étonnant : des vues satellites étudiées par des chercheurs de l’université Harvard montrent une affluence exceptionnelle dans les parkings des hôpitaux de Wuhan dès août 2019. Les petits points rouges symbolisant les voitures se multiplient jusqu’à atteindre un record en octobre 2019 pour cinq des six hôpitaux considérés. En parallèle, les limiers américains ont regardé l’évolution des recherches de symptômes type « toux » ou « diarrhée » sur le moteur Internet chinois Baidu. Affluence hospitalière et recherches Internet concordent.

    Grâce à l’informatique toujours, en comparant les génomes de différentes versions du virus, et en connaissant sa vitesse de mutation, les scientifiques ont pu retracer son expansion à travers le monde depuis ses origines chinoises. Mais ils butent pour remonter plus loin. « Il manque des données précédant l’épidémie pour comparaison, explique Yves Gaudin, directeur de recherche au CNRS et l’un des responsables du département de virologie de l’université Paris-Saclay. Le problème c’est qu’on ne commence à s’intéresser à un virus que quand il devient mortel. »

     

    Même si les résultats doivent être pris avec précaution, les scientifiques occidentaux s’accordent sur une date approximative : le Sras-CoV-2 circulait dès septembre-octobre 2019. En Chine, les autorités ont fini par reconnaître que le premier cas – un homme de 55 ans – remontait au 17 novembre. Depuis, ce coronavirus a fait plus de 1,8 million de morts à travers le monde. La quête des origines, elle, ne progresse guère. Il est pourtant vital de mieux comprendre cette émergence pour prévenir d’autres épidémies et mettre en place des mesures empêchant ou freinant la propagation.

     

    Un marché entièrement désinfecté

    En janvier 2020, les autorités chinoises ont bien effectué plusieurs centaines de prélèvements avant la décontamination du marché de Wuhan, et une trentaine d’entre eux comportaient effectivement des traces de Sras-CoV-2. « Sauf qu’on sait peu de choses sur ces échantillons », déplore Meriadeg Le Gouil, spécialiste des coronavirus au laboratoire de virologie du CHU de Caen et à l’université de Caen-Normandie. Lui-même a conservé précieusement une traduction sommaire et en anglais d’un compte rendu chinois daté du 26 janvier 2020 et disparu d’Internet depuis. « Sur la trentaine d’échantillons positifs au virus, la grande majorité provient de la partie ouest du marché, et plus particulièrement entre la 7e et la 8e allée, où le commerce d’animaux sauvages est important », lit l’expert. Avant de regretter : « C’est la seule étude sur le marché de Wuhan et on ne connaît pas la nature de ces prélèvements. »

     

    Entièrement nettoyée, la scène ne peut plus fournir d’indices. Remonter la piste de ce côté-là requiert donc la coopération des Chinois. Et pour l’instant, rien ne filtre. Shi Zhengli, chercheuse à l’Institut de virologie de Wuhan – accusé par certains d’être à l’origine de l’épidémie – a tout juste reconnu lors d’un colloque début décembre 2020 que l’ARN viral a été détecté « dans l’environnement ».

     

    « Nous avons aussi réalisé des échantillons sur les rongeurs et les petites mammifères à Wuhan, mais nous n’avons rien trouvé, poursuit la spécialiste. Ces données nous perdent. » Car en toute logique, si l’épidémie était partie de produits contaminés sur les étals de Huanan, le virus aurait dû se retrouver chez les rats qui profitent des poubelles.

     

    Une super-propagation urbaine

    En réalité, plus les fouilles avancent, moins le marché de la mégalopole apparaît comme le premier lieu du délit. Les études chinoises reconnaissaient d’ailleurs que certains premiers malades n’avaient aucun lien avec l’endroit, ni avec d’autres malades identifiés. Pour Meriadeg Le Gouil, « il est évident que ce virus a commencé à infecter l’humain avant le marché de Wuhan, avant la détection des premiers cas, par poussées sporadiques, jusqu’au succès épidémique ». Le marché aurait en fait servi de lieu de « super-propagation », où une ou plusieurs personnes infectées auraient transmis le virus à des acheteurs, à une ou plusieurs occasions.

    Remonter jusqu’au lieu de la première contamination et au « patient zéro » demanderait alors de retrouver toute personne entrée ou sortie de Wuhan, ville de 11 millions d’habitants, dans les semaines précédant octobre 2019. « Il est facile de considérer cela comme une enquête policière, mais le nombre de suspects serait gigantesque, compare Yves Gaudin. Il ne faut pas imaginer qu’on pourra un jour dire : “C’était monsieur Untel, le 18 octobre, à 15 h 26”. »

     

    Par ailleurs, il est sans doute trop tard. « Nous manquons d’études menées avant l’épidémie pour détecter d’éventuels anticorps dans les populations de la province », décrypte Meriadeg Le Gouil. Plus d’un an après, et même si l’on retrouve des anticorps chez les habitants, impossible de savoir s’ils ont été infectés avant ou simplement pendant l’épidémie.

     

    Pister le génome

    Faute de piéger le Sras-CoV-2 à travers ses victimes, est-il possible de faire appel à la génétique, tels les experts d’une unité de police scientifique ? Premier résultat, publié dès le 3 février 2020 par Shi Zhengli et son équipe dans la revue internationale Nature, le génome du Sras-CoV-2 serait proche à 96 % d’un précédent coronavirus, retrouvé en 2013 dans la province du Yunnan et issu de chauves-souris, vivant dans d’anciennes mines. En recoupant l’étude avec d’anciens travaux passés inaperçus, les spécialistes français et américains ont vite retracé le cheminement de ce virus, remontant jusqu’à une pneumonie développée par une poignée de mineurs en 2012. Le coupable viendrait-il de ces mines désaffectées à 1 800 kilomètres au sud ?

     

    Rien n’est moins sûr. En réétudiant des échantillons biologiques prélevés en 2012 sur les mineurs, l’équipe chinoise n’a pas détecté le Sras-CoV-2. Impossible également de mettre en culture ce virus du Yunnan pour voir s’il aurait pu donner le responsable de la pandémie actuelle, car « nous n’avons qu’un enregistrement de la séquence génétique, et non plus le virus lui-même », a reconnu Shi Zhengli. Or, en matière de génétique, 96 % de ressemblance, c’est encore moins qu’entre l’homme et le chimpanzé !

     

    Sur les plus de 3 200 coronavirus qui existent chez les 1 400 espèces de chauves-souris à travers le monde, un plus proche témoin existe peut-être. Mais la majorité des coronavirus sont très mal connus, car comme le résume Serge Morand, biologiste de l’évolution actuellement à la faculté de médecine tropicale de Bangkok, « nous n’observons toujours que les transmissions d’animal à l’homme qui ont réussi ».

     

    L’hypothèse du pangolin écartée

    Une chose est sûre : les chauves-souris sont impliquées dans le « crime ». En comparant le génome responsable de la pandémie aux bases de données mondiales, quelques autres « cousins » ont été retrouvés, à chaque fois provenant de chiroptères. Mais toujours trop éloignés pour être jugés responsables.

     

    Surtout, la proximité génétique avec ces chauves-souris, déjà relativement faible, chute au niveau de la protéine S (« spike »). Or, c’est cette dernière, très variable d’un coronavirus à l’autre, qui permet au virus d’entrer dans les cellules. Les chauves-souris ne posséderaient donc pas une clé compatible avec la porte humaine. « D’où le besoin d’un animal intermédiaire, statistiquement plus probable », appuie Yves Gaudin. Quatre coronavirus sont déjà passés à l’homme par des animaux intermédiaires connus (lire les repères), ce qui laisse penser à un mécanisme similaire.

     

    Début février 2020, les enquêteurs chinois pensent avoir débusqué le complice : le pangolin, animal prisé en Chine pour sa viande et ses écailles, porte bien un coronavirus, particulièrement proche du nôtre pour la partie « spike ». Las ! De forts soupçons pèsent sur la méthodologie des études chinoises, et le coronavirus détecté chez le pangolin reste de toute façon trop éloigné du Sras-CoV-2 dans son ensemble. « Le virus du pangolin est plus lointain encore que celui retrouvé en 2013 au Yunnan, mais il est par contre adapté aux cellules humaines », résume Pascal Meylan, virologue et professeur honoraire à l’université de Lausanne. La bonne serrure sur la mauvaise porte.

     

    Sans compter que le pangolin est malade de son coronavirus. Or, un « bon » hôte intermédiaire est un hôte sain, comme ce fut le cas des civettes lors de la première épidémie de sras. « Si le virus a une forte mortalité sur les hôtes intermédiaires, nous verrions des élevages décimés et l’alerte aurait été donnée plus tôt, rappelle le biologiste de l’évolution Serge Morand. Pour le virus, mieux vaut des porteurs sains pour mieux se propager. »

     

    L’hypothèse du chien viverrin

    Résultat, les détectives en blouse blanche se tournent vers d’autres animaux sauvages mis en élevage. Une nouvelle piste émerge à l’automne : le chien viverrin. Cet animal, qui ressemble à un gros raton laveur mais appartient en fait à la famille des chiens, est très répandu en Chine. « Élevé pour sa fourrure, c’est un réservoir sain du coronavirus, comme l’a prouvé une étude publiée par le centre américain de contrôle des maladies, poursuit Serge Morand. Il y a énormément de fermes de chiens viverrins en Chine, qui servent de compléments de revenus pour les paysans, encouragés dans cette démarche par le gouvernement chinois. »

    Il est possible qu’une chauve-souris porteuse d’un virus semblable au Sras-CoV-2 ait infecté un chien viverrin, par morsure ou par des excréments. Ce virus, qui n’était pas adapté aux récepteurs humains, aurait alors pu évoluer à l’intérieur des chiens pour donner le Sras-CoV-2 et « sauter » ensuite à l’éleveur, via une léchouille malvenue ou lors de l’écorchage pour récupérer la fourrure du chien.

     

    Une épidémie de la modernité

    Autre possibilité, ce virus « original » circulait sous le manteau depuis des mois, voire des années, chez les éleveurs contaminés et c’est directement chez l’homme qu’il a évolué pour devenir l’agent contagieux d’aujourd’hui. « Les coronavirus passent régulièrement chez l’homme depuis la faune sauvage, mais ils sont mal adaptés à l’espèce humaine et la transmission interhumaine est donc peu efficace », rappelle Yves Gaudin, du CNRS.

     

    « Les premiers contaminés présentaient peut-être des symptômes pas graves et, de proche en proche, on a abouti à une épidémie », retrace le spécialiste, qui rappelle qu’« il y a deux cents ans, un tel virus aurait peut-être seulement contaminé un village pendant quelques semaines », et voit dans cette épidémie « le choc d’une vie traditionnelle et d’une modernité, avec des villes densément peuplées et une population très mobile ».

    Même analyse pour le virologue Pascal Meylan, qui pointe plusieurs facteurs favorisant l’émergence de ce type d’épidémie : la destruction de l’habitat des chauves-souris qui se retrouvent plus au contact avec les animaux et l’homme qu’auparavant ; le business des élevages d’animaux sauvages, très utilisés en Chine dans la gastronomie et la pharmacopée ; et enfin les wet markets, ces marchés d’animaux vivants qui offrent une liaison directe entre les virus de la vie sauvage et la population urbaine.

     

    Un manque de transparence côté chinois

    À ce stade des investigations, impossible d’affirmer si le chien viverrin ou tout animal d’élevage est le complice tant recherché. Une chose est sûre, comme pour un cold case policier, « plus le temps passe, plus il est difficile de remonter les empreintes, et plus les rumeurs se multiplient en brouillant la réalité », constate Meriadeg Le Gouil. Lors des deux précédentes épidémies de coronavirus, les animaux intermédiaires – à savoir les civettes et les dromadaires – avaient été rapidement identifiés.

     

    Là, des suspicions de plus en plus fortes pèsent sur les autorités chinoises et « tant qu’elles ne veulent pas faire preuve de transparence, rien n’est à exclure ni à privilégier » pour Bruno Canard, spécialiste des coronavirus à l’université d’Aix-Marseille. Après des mois de négociations, un accord a finalement été conclu entre le gouvernement chinois et l’OMS pour envoyer des enquêteurs internationaux dans les tout prochains jours.

    L’équipe d’une dizaine de scientifiques internationaux se rendra à Wuhan. Mais certains dénoncent déjà une mascarade, les aspects « pratiques » du travail étant aux mains des Chinois. L’un des membres de cette brigade internationale a prévenu qu’« il ne faut pas s’attendre à ce qu’après cette première visite en Chine en janvier, l’équipe revienne avec des résultats concluants ».

     

    Une partie de génome très mystérieuse

    Pour certains, Wuhan, et plus précisément son laboratoire de virologie (lire ci-contre), reste l’épicentre de la pandémie. La « trop parfaite » adéquation entre le virus et nos cellules serait le signe d’une manipulation génétique du Sras-CoV-2. Bruno Canard reconnaît que « les techniques de manipulation du génome ont évolué au point qu’il est possible de ne pas laisser de trace d’une éventuelle modification par l’homme ». Mais attention, « l’interprétation prend toute la place faute d’indices », met en garde Meriadeg Le Gouil.

     

    Sans en tirer quelconque conclusion, Bruno Canard s’étonne surtout d’un « oubli » des chercheurs chinois : les premières études du génome du virus ne mentionnent pas la présence d’une portion du génome du virus (appelée « site de clivage à la furine »). Sans entrer dans les détails, ce morceau assure qu’une enzyme humaine, la furine, « fracture » l’enveloppe du virus pour faciliter l’infection des cellules humaines. « Pourtant c’est impossible à louper, surtout pour eux qui travaillent depuis des années sur les coronavirus. »

     

    Dans la grande famille des coronavirus, ce morceau existe effectivement dans le génome de lointains cousins, comme les félins ou les bovins. Il se retrouve également dans la grippe, où il est connu pour améliorer la fusion du virus avec la cellule qu’il infecte. « Attention, bien qu’il ait la même fonction, le “site furine” du Sras-CoV-2 ne correspond pas, dans sa composition, à celui de la grippe ni à celui des autres coronavirus », rappelle Meriadeg Le Gouil.

     

    Exit donc l’hypothèse d’un virus fabriqué en laboratoire pour être spécialement contagieux. Il ne s’agit pas d’un morceau qui aurait été « prélevé » de la grippe et rajouté au coronavirus. « Cette forme n’a jamais été répertoriée, ni en milieu naturel, ni en laboratoire, appuie le chercheur. Or inventer un tout nouveau code génétique fonctionnel à partir de rien s’avère extrêmement difficile. » Même un bon faussaire a besoin d’un modèle à copier.

     

    La sécurité du laboratoire de Wuhan

    Si le virus n’a pas été façonné par des mains mal intentionnées, peut-être s’est-il simplement enfui de mains négligentes ? Il est largement connu que le centre de virologie de Wuhan travaillait sur les coronavirus bien avant l’épidémie. Pékin n’en fait pas un secret d’État. Au centre de la stratégie chinoise lors de la première épidémie de Sras, le laboratoire effectue depuis plus de dix ans des prélèvements sur des chauves-souris et des animaux d’élevage.

     

    À l’heure actuelle, rien n’indique qu’un coronavirus se soit échappé du laboratoire, que ce soit par des carcasses d’animaux contaminés mal jetées ou par un chercheur maladroit. Les responsables chinois défendent une infrastructure exemplaire. Mais des précédents empêchent d’exclure totalement cette piste. En mai 2004 par exemple, deux chercheurs de l’Institut national de virologie de Pékin avaient été contaminés par le précédent Sras lors de manipulations, alors même que l’épidémie était contenue.

     

    Des échanges diplomatiques envoyés par l’ambassade américaine en 2018 et obtenus par le Washington Post confirmaient « un sérieux manque de techniciens formés » dans le laboratoire de Wuhan. Et, dans un autre document, que « les chercheurs ont montré que plusieurs coronavirus de chauve-souris pouvaient interagir avec les récepteurs des cellules humaines (…), ce qui rend critique la surveillance continue de ces virus pour prévenir l’émergence future d’épidémie ». Une mise en garde que l’histoire ne reniera pas. Charge aujourd’hui à cette traque des origines d’éviter une répétition du drame.

     

     En savoir plus...

    Le dossier de presse
     

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    Epidémies, cette menace invisible [ DOCUMENTAIRE de 2014 ] (Covid-19)
     
     

     

    PANDEMIE Virus L'Ennemi invisible VF sous titres FR

    Épidémies, la menace invisible 2014 Science 01h22 VF



    Contagion Par Enkolo dans Accueil le 29 Décembre 2020 


    Covid-19 : «Le virus est avec nous pour toujours», prévient une spécialiste de l'OMS 
    Par Enkolo dans Accueil le 11 Novembre 2020 à 13:20


     Covid-19 : «Le virus est avec nous pour toujours», prévient une spécialiste de l'OMS
     

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    L'empire des virus. Episode 1
     

    L'empire des virus. Episode 2

    Les animaux malades de la peste  Par Enkolo dans Accueil le 29 Décembre 2020 


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  • cinémas, de théâtres. Nos rêves d'aujourd'hui, c'était le quotidien d'hier.
     

     

    Une épidémie au Fouta Djalon : variole et santé publique au XIXe siècle

     

    L’actualité (inter)nationale souligne l’importance de la santé. Au XIXe siècle, confrontée à plusieurs épidémies de variole, la confédération théocratique du Fouta Djalon conçut un dispositif de santé publique.

     

    Africa4 publie aujourd’hui le texte d'Alfa Mamadou Lélouma, historien du Fouta Djalon. Il a notamment travaillé sur les sources orales (en collaboration avec Bernard Salvaing), les manuscrits et le patrimoine bâti religieux (mosquées et sépultures) du Fouta Djalon. Son texte est dédié à la Professeure Oumou Younoussa Bah-Sow, récipiendaire du Prix de la santé publique Karel Styblo (2003) pour sa contribution inter/nationale à la lutte contre la tuberculose.

     

    Survenue en 1853, l’épidémie de variole de Saroudia marqua durablement la mémoire collective. Elle permet d’évoquer les dimensions médicales, psychologiques et politiques de la lutte contre une maladie virale.

    Des mesures de santé publique contre une maladie endémique

     

    Au XIXe siècle, la variole (ou petite vérole) est une maladie infectieuse dont les symptômes sont l’apparition de pustules sur le corps. Due à un virus d’origine animale, très contagieuse (par la salive ou la peau) et épidémique, elle tue entre 20% et 33% des malades (enfants/adultes). Le fléau se joue des frontières et des disparités sociales. En 1850, le traitement en vigueur repose sur trois piliers.

     

    Isolement : « aussitôt que quelqu’un en est atteint on le conduit dans une case éloignée de toute habitation (…) sa famille fait déposer ses aliments dans un endroit convenu, où il va les prendre » (Hecquard, 1853 [H]). La mesure combine vigilance sanitaire et accompagnement des proches.

     

    Quarantaine : tout individu ayant été exposé au virus doit « rester pendant un mois éloigné de tout commerce avec les habitants [et si] la maladie ne s’est pas déclarée, il peut rentrer, après avoir toutefois brûlé ses vêtements » (H).

     

    Incinération : « lorsque le malade succombe, la case dans laquelle il est mort est brûlée avec le cadavre » (H). La suspension de l’application du droit (inhumation selon les rites islamiques) est décidée en vertu du principe selon lequel « les situations de nécessité autorisent ce qui est interdit ».

     

    Quant à la prévention, elle consiste à administrer une forme peu virulente de la maladie à celui que l’on souhaite prémunir du mal. Apparue en Chine (XVIe s), l’inoculation (ou variolisation) gagne l’Empire Ottoman (Istanbul, 1701), le Royaume-Uni (Londres, 1713) puis le Fouta Djalon (Reade, 1861).

     

    Une épidémie meurtrière : Saroudia, 1270/1853

     

    Situé dans la province du Kantora, Saroudia se trouvait aux marges du Fouta Djalon et de la confédération du Ngabou (Gambie, Guinée-Bissau, Sénégal). Farba Ibrahima évoque le lieu dans une généalogie épique (Sow, 1968) :« Alfaa mo Alfaa Saalihu (…) o cippitii Saruuja. Nawnaare bade naati e konu makko (…) gunnguru saayaa, nawnaare bade nooti mo Saruuja ». (Alpha [Yaya], le fils d’Alfa Saliou (…) guerroya à Saroudia. La variole se glissa dans son armée, (…) vaillant et fougueux, la variole le rappela à Saroudia).

     

    La chronique est plus précise. « Quand Alpha Yaya al-Kabir (le Grand) et son armée en campagne effectuèrent un repli tactique dans une forteresse à Saroudia, une épidémie de variole se déclara. Alpha Yaya ibn Alpha Saliou en fut la première victime, qu’Allah soit satisfait de lui ! Elle décima l’armée : sur 6000 hommes, seuls 1200 survécurent. Ce fut une épreuve terrible » (Tarikhdu Fouta Djalon).

     

    Le bilan présente un taux de mortalité élevé (80%) et un nombre considérable de victimes (4800). A titre de comparaison, une estimation de 1850 attribue entre 5000 et 6000 habitants à Labé, « la seconde ville du Fouta-Djalon » (H). Lieu confiné et densément peuplé, le tata(forteresse) de Saroudia était propice au progrès fulgurant de la variole parmi les troupes.

     

    Traumatisme collectif et devoir de mémoire

     

    L’émotion dépasse le diiwal (province) de Labé et ébranle l’opinion nationale. Une partie de l’élite est concernée car les victimes appartiennent aux « bhe kaafa silaama e labbooru » et « bhe deftere e tinndoore ndaha » (« les gens du sabre et de la lance » et « ceux du livre et de l’encrier »). Le gouvernement saisit les enjeux et suspend les expéditions militaires annuelles pour une durée de sept ans.

     

    Les awlubhe (traditionnistes) – comme farba Ibrahima – rendent hommage aux disparus en assimilant leur disparition à une « mort au champ d’honneur ». Pour ce faire, les généalogies épiques remplacent la mention usuelle « piggal conndi nyaami » (emporté par une décharge de poudre) par « nawnaare bade nooti mo » (rappelé par la variole).

     

    Les (sur)noms des « héros » sont immortalisés, tels Modi Umar mo Modi Abdullayi (Laho puku/ « Noir comme l’ébène »), Sammba ngel puddi Maama Billo mo Alfaa (Taanu Baanyan), Alfa Umar Bela Mombeya, Modi Dulla Serima (Mo’ Dulla Muydinde) ou Muhammadu Bhoyi mo Cerno Algasimu Zawiya » … (Jaljallobhe Labe/ Diallo (issus) du Labé, farba Ibrahima).

     

    Parfois, comme à Dara Labé, la mémoire familiale conserve le souvenir de l’épidémie. « E nder ko Moodi Abdul Aziiz laamii kon, bhe yaadi e lanndho Labe on, Alfaa Yaya, konu ngun Sarruja. Bade tappi bhe ton ; bhe fow bhe maayi » (Bari, 2006). (Quand Modi Abdul Aziz dirigeait (Dara Labé), il rejoint l’armée d’Alfa Yaya, le prince du Labé, durant la campagne de Saroudia. Atteints de variole, ils moururent tous les deux »).

     

    Une priorité politique

    Quand elle ne tuait pas, la variole marquait à vie le visage des anciens malades. « Modi Boubakar-Biro (…) est général en chef de l’armée (…). C’est un homme de trente-huit ans, bien bâti et d’allures distinguées ; son visage gravé de la petite vérole est régulier » (Noirot, 1881).

     

    Apprenant l’existence d’un vaccin (1800, Londres), almami Oumar (m. 1870) « dit que le plus grand don qu’on pût lui faire était ce remède » (Hecquard, 1853). A défaut, l’inoculation se poursuit : « l’Almamy du Fouta-Djallon m’a assuré que tous les sujets variolisés par l’un de ses marabouts, bénéficiaient d’un succès certain » (Houillon, 1904).

     

    La confédération théocratique sut tirer parti des ressources disponibles pour protéger les citoyens en combinant vigilance collective, concours des familles, traitement préventif et législation d’exception.

     

    En Guinée, la première vaccination connue date de 1903 (Jojot, 1920) et il fallut plusieurs décennies d’action coordonnée des Etats membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour prononcer l’éradication de la variole – en 1980.

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    Alors qu'en l'espace de cinq ans la grande peste a décimé un tiers de la population européenne, il reste finalement peu de traces de la pire catastrophe que le Moyen Âge ait connue. Que s'est-il réellement passé entre 1347 et 1352 sur notre continent ?


    Il apparaît que cette épidémie a été le marqueur d'une première mise en relation massive de l'Eurasie et du monde méditerranéen. L'histoire en mouvement Portée par le récit face caméra, aussi savant que vivant, de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, cette collection documentaire met l'histoire en mouvement. Des frises chronologiques animées accueillent images, documents et archives, illustrant les dix grandes dates évoquées. En reconstituant, au fil d'une enquête captivante, ces événements inscrits dans les manuels scolaires, et en les replaçant dans plusieurs temporalités (au travers des différents calendriers), la série rend ainsi sensible la manière dont l'histoire s'écrit, se date et se commémore. Une approche nouvelle du sujet, où se croisent art de la narration, techniques ludiques d'animation et rigueur scientifique. Série documentaire de Patrick Boucheron et Denis van Waerebeke (France, 2017, 26mn)

     

    1347 : La peste noire | Quand l'histoire fait dates | ARTE
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     Alors que le nombre d’hospitalisations et de malades explose en Russie et dépasse la première vague au Royaume-Uni, la France réfléchit à des reconfinements locaux
     

    L’évolution de l’épidémie est particulièrement inquiétante au Royaume-Uni où le nombre de malades hospitalisés dépassent désormais le pic de la première vague. La nouvelle souche identifiée sur l’île, plus facilement transmissible, a été détectée dans plusieurs autres pays européens. Son arrivée en Allemagne remonterait à novembre.

    >>> La France réfléchit à des confinements locaux

     
     

    Alors que les campagnes de vaccination prennent de la vitesse en Europe et aux Etats-Unis face à la pandémie qui a tué plus de 1,7 million de personnes dont 186 000 en Russie, l’OMS s’inquiète de ce qui nous attend à l’avenir, et qui pourrait être "pire".  

      

    World War Z : métaphore d'une pandémie
     
    Un agent des Nations Unies se lance dans une véritable course contre la montre pour mettre fin à la prolifération d'un virus mortel menaçant l'espèce humaine. World War Z | Netflix , 
     
    World War Z : Une histoire orale de la guerre des zombies est un roman d'horreur post-apocalyptique de Max Brooks, publié en 2006. >Wikipédia : GROSSE HORDE DE ZOMBIE COMME DANS LE FILM ! (WORLD WAR Z #2)Le Singe tueur (film, 1940) Horreur/Fantastique

    28 Days Later : 28 jours plus tard (2002) |The Many Days of 'Day of the Dead' (2003)Document of the DeadDawn of the DeadLa Nuit des morts-vivants (film, 1968) Horreur/Fantastique


     
    Contagion
    Peu après son retour d'un voyage d'affaires à Hong Kong, Beth Emhoff décède subitement d'une infection inconnue. Son jeune fils meurt un peu plus tard, le même jour qu'elle. En revanche, Mitch, son mari, semble hors de danger. Une épidémie à l'échelle mondiale voit bientôt le jour. La situation est extrêmement grave et l'infection fait bientôt de très nombreux morts.

     

     

    Contagion (2011) Official Exclusive 1080p HD Trailer


    COVID-19 Dashboard by the Center for Systems Science and Engineering (CSSE) at Johns Hopkins University (JHU) , Épidémies, la menace invisible Créé le samedi 30 juillet 2016 , 16:52 -  19:52 - Coronavirus : plus de 50 millions de cas détectés dans le monde - LIBERATION.FR
     
    ce thriller médical d'anticipation décrit un virus inconnu, le MEV-1, particulièrement virulent et contagieux et bientôt responsable d'une pandémie majeure qui met le monde à genoux. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (le CDC), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les médias et les populations doivent faire face à une crise sanitaire mondiale aux conséquences socio-économiques désastreuses tandis que les chercheurs courent contre la montre pour élaborer un vaccin.
     
    Covid-19 : comment des chercheurs traquent le virus dans les eaux usées - LIBERATION.FR, 
     
    Il analyse le rôle des épidémiologistes dans ce film et la recherche du patient zéro, les caractéristiques de ce virus fictif, la plausibilité de la crise sanitaire mondiale dépeinte et ses conséquences socio-économiques, l'élaboration du vaccin ainsi que le rôle des médias, des leader d'opinion, et de l'industrie pharmaceutique dans ce film. En bref, il nous livre en quoi « Contagion » est réaliste ou caricatural, du point de vue de son domaine d'expertise, l'épidémiologie des maladies émergentes.

    Contagion
    Tous publics
     2011 ‧ Thriller/Drame ‧ 1h 46m
    On-Set Footage, 'Contagion' - video dailymotionContagion | Netflix
     
     
     
     
     
    Les animaux malades de la peste  Par Enkolo dans Accueil le 
     

     Covid-19 : «Le virus est avec nous pour toujours», prévient une spécialiste de l'OMS

     

    20:24 - Covid-19 : couvre-feu à 18 heures envisagé à partir du 2 janvier dans certains territoires - LEFIGARO.FR
    20:23 - L’Élysée relance la Grande Exposition du fabriqué en France - LEFIGARO.FR
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    11:13 - Coronavirus : des pics en Angleterre et en Russie, la nouvelle souche en Allemagne depuis novembre - SUDOUEST.FR

    10:30 - Peste, choléra et variole: toutes ces fois où les vaccins ont changé l'histoire - LEFIGARO.FR

    07:34 - Se vacciner ou non, un choix impossible pour les «oubliés de la vaccination» - LIBERATION.FR

    Contagion (2011) // ACTION // Full Movie English Free | Matt Damon, Kate Winslet,

    CONTAGION - FILM COMPLET EN FRANÇAIS

    Les Infectés - Film COMPLET en Français

    Pandemic | Part 1 | Full Movie

    Epidémies, cette menace invisible


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    Les anarchistes individualistes

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  • Image : Howard Zinn | Désobéissance civile, Pauvreté, Belles citations

    Rétrospective en archives des mouvements culturels portés par la jeunesse depuis l'après-guerre. Second volet de cette histoire de la désobéissance entre idéalisme et esprit de révolte : des Clash à la marche contre le racisme, du hip-hop au printemps arabe, du mouvement #MeToo à Black Lives Matter et aux manifestations pour le climat.


    À l'aube des années 1980, le groupe londonien The Clash rassemble punks et jeunes immigrés jamaïcains fans de reggae dans sa dénonciation des discriminations. En France, en 1983, toute une génération se retrouve autour du rêve d'une société multiculturelle lors de la marche pour l'égalité et contre le racisme. Au début des années 1990, le fossé se creuse entre la jeunesse des ghettos et les autres. Venu des États-Unis, le hip-hop devient le porte-voix des banlieues tandis que certains s'inventent un univers onirique à coup de techno et de raves parties. À partir de la décennie 2000, l'explosion d'Internet et des réseaux sociaux transforme les créations artistiques. Elle renouvelle aussi les formes de contestations politiques et sociales de la jeunesse, du printemps arabe au mouvement #MeToo en passant par Black Lives Matter ou les manifestations pour le climat. Fureur de vivre Des années 1950 à aujourd'hui, chaque génération a initié sa révolution culturelle à travers la musique, la littérature et le cinéma. Sur une BO éclectique et électrique – du jazz des années 1950 au rap des décennies 2000 en passant par le funk, le disco, le rock n'roll ou la techno –, Aurélien Guégan et Marie Durrieu brossent un portrait nerveux et rafraîchissant des révoltes de la jeunesse au fil des époques. Tout en archives, une plongée historique enlevée, ode à l'idéalisme et à la fureur de vivre. Ce programme fait partie de la Collection européenne,
     
    une initiative commune de médias publiques européens (ARD, ARTE, France Télévisions, SSR SRG et ZDF), coordonnée par ARTE et soutenue par le programme Europe Créative - MEDIA. Histoire bruyante de la jeunesse (1949-2020) Documentaire d'Aurélien Guégan (France, 2019, 52mn) #metoo #blacklivesmatter #climat

     

     
    Entre idéalisme et esprit de révolte | Histoire bruyante de la jeunesse (1949-2020) | ARTE


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