• Les bourses chutent !...

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    Les bourses chutent !...

     
    Photo de Stéphane Nouzarède.
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    Bonjour tout le monde. Bon, bin, voilà, ça va swinguer, c'est bien, ça a déjà commencé : "vent de panique sur les marchés", "secousses en vue sur les bourses" - makes my day.

    "La sortie de l’Union Européenne n’offrira pas le moindre pound d’augmentation aux salarié-es, retraité-es et privé-es d’emploi qui depuis des décennies subissent, outre-Manche comme partout dans le monde, politiques d’austérité et attaques anti-ouvrières."

    A voir : Goodbye Britain ? - ARTE - YouTube

    AVIS de tempête : LE BREXIT c'est fait...Les chaines britanniques l'annoncent déjà avec 75% de certitude au vu des comptages... en dépit des sondages qui prédisaient le contraire depuis l'assassinat de Mme Cox, le R.U bascule...et la livre sterling s'effondre face au dollar ...les Anglais du continent vont ramer...

    La stupeur des marchés est la mesure de leur certitude que le peuple n'oserait pas braver leurs mises en garde. Cette stupeur est d'autant plus grande qu'un sondage diffusé par Populus donnait le Bremain gagnant jeudi midi avec une marge irréversible de 10 points, à 55/45 en faveur du stay. Rappelez-vous : les marchés exultaient, le CAC 40 prenant plus de 2%, et les indices américains ont ouvert largement dans le vert.

    Ce scénario est tout sauf quelques choses positives pour les travailleurs. Nous avons vu deux camps d'affronter dans la campagne : les néolibéraux pro europe et les souverainiste de droite nationalistes, populiste, anti UE et xénophobe ( pour certains). 

    Le scénario est sans précédent, tout comme l'organisation d'un référendum sur la volonté de continuer d'appartenir ou non à l'UE. Et non sur une volonté de progrés sociale.

    L’Union européenne : une assemblée de 28 nations dont l'agrégation à marché forcée a débouché sur un ensemble hétéroclite, dont une grosse moitié des membres a adopté l’euro et l'autre non.

    Le Royaume-Uni faisait partie de la seconde moitié mais son poids économique -- second du classement européen en terme de PIB, au coude à coude avec la France -- va très au-delà d'une simple donnée algébrique. Londres est la première "ville monde" d'Europe, et la City constitue le cœur du réacteur nucléaire financier... et peu importe que l'euro n'ait pas cours sur la rive nord de la Tamise.

    A voir La City finance en eaux troubles - TRADING 2.0 - YouTube

    Son économie repose beaucoup sur la finance et  génère beaucoup de recettes dont la City demeure la principale bénéficiaire, avec des bonus à 1 milliard d'euros pour certains brasseurs d'argent et qui, contrairement à la théorie-alibi du ruissellement, ne profite pas à la population britannique. La question du logement est un cauchemar à Londres et sa grande périphérie pour ceux qui ne bénéficient pas de salaires à 5 zéros.

    Il est devenu très difficile d'accéder aux soins dans les villes du Royaume-Uni pour  la population d'origine étrangère et plus pauvres est forte. Les citoyens gagnant plus de 50 000 livres par an ne fréquentent pas les hôpitaux et les dispensaires bondés ; ils ne mettent pas 1h30 à 2h, matin et soir, pour se rendre de leur domicile à leur travail dans des transports qui se délabrent.

    Tout ceci ne semble pas avoir beaucoup de rapport avec l'Europe, ni la bureaucratie de Bruxelles, et cela n'en a probablement pas beaucoup… Et pourtant :

    L'analyse du vote démontre qu'il est à la fois social et géopolitique : assumer son destin de grande nation quand l'Europe s'enfonce dans l'impuissance et la compromission.

    Mais l'aspect social a probablement été sous-estimé tant les pro-Europe ont axé leur communication sur le risque que la situation soit pire…

    … alors que les chiffres de l'emploi anglais, allègrement embellis, masquent un chômage endémique, une précarité record, un sous-emploi subi... et peut-être des millions de personnes non comptabilisées parce que ne cherchant plus de travail, comme aux Etats-Unis. Et toutes ces personnes n'ont en fait plus rien à perdre, que la livre baisse ou que le chômage augmente puisqu'elles sont déjà hors circuit.

    En ce qui concerne l'Europe qui apporte la paix, l'Etat d'urgence renforcé en France, l'Etat d'alerte maximum en Belgique, le président Erdogan qui se joue d'Angela Merkel et humilie ses députés, qui fait déferler les migrants à travers l'Europe -- cela semble préfigurer des lendemains assez sombres.

    Le discours arrogant des élites politiques qui tiennent le même discours que les eurocrates qui se targuent, tel J.C. Juncker, de fouler au pied la démocratie ; des instituts de sondage aux ordres ; des pays soi-disant partenaires mais qui ont fait campagne sur le mode menace ("le pire attend le Royaume-Uni en cas de Brexit") : tout cela a pu finalement conférer à l'Europe un caractère de repoussoir.

    Trop de Britanniques,  taxés de xénophobie mais qui vivent des situations tendues dans chaque aspect de leur vie quotidienne, ont succombé à la tentation de donner un coup de pied dans la fourmilière.

    Cependant cela pourrait signer la dislocation du Royaume Unis ( plus si unis après ccoup) avec la volonté des Écossais de relancer le référundum sur l'indépendance repoussait il y a un an, mais que le Brexit pourrait relancer.

    C'est surtout l'Europe qui va subir un véritable séisme psychologique et politique. Elle va devoir se réinventer de fond en comble au risque de se disloquer en quelques mois.

    Combien de milliards de livres, d'euros, de yen (et peut-être de dollars) les banques centrales vont-elles devoir injecter en attendant qu'un nouveau modèle d'Europe voit le jour ? Ne sont-elles pas rendues au bout de la logique consistant à empêcher les marchés de baisser à tout prix, en toute circonstance.

     

    L’Europe, une entité largement surcotée, qui s'imagine encore jouir d'une fabuleuse réputation mais qui tourne le dos aux principes qui la justifiaient, qui prétend en permanence apporter une prospérité en réalité qui ne profite qu'à une minorité, qui prétend apporter une sécurité que chaque journal de 20H bat en brèche.

    Les nationalismes, souverainistes et les xénophobes sont les seules réponses actuelles aux néolibéralismes européen. Ces partis progressent dans toutes l'Europe profitant de la crise de représentativité des partis politique officiel, des fractures entre l'Europe de l'ouest et de l'est, de la crise des réfugiés... De la peur de la perte de revenu de la classe moyenne et aisée blanche.

    Cependant le monde qui révèle L’un des arguments clés de la campagne des partisans du Brexit était de donner à la sécurité sociale britannique les 350 millions de livres versées à l’UE chaque semaine.

    Les partis de gauche anti capitalisme comme Podemos ou Tsipras ont échoué a changer l'Europe de l'intérieur. 

     

    La lutte contre le fascisme passe par la lutte contre ces partis et mouvements nationalistes et xénophobes mais aussi par la lutte contre l'Etat et le capitalisme qui les entretien.


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